traductions, résumés, commentaires: Albert Coroz
RTS - Forum du 3 novembre 2022
Zürich: Un groupe néo-nazi, Junge Tat, visé par une enquête pour incitation à la haine
interview de Damir Skenderovic, professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Fribourg. (3 min.)
Introduction de la journaliste, Esther Coquoz (EC)
Des néo-nazis zurichois cagoulés ont fait une bruyante irruption dans la Maison de la Danse animée par des drag queens. Puis à visage découvert, le groupuscule néo-nazi Junge Tat a revendiqué l'action "dans une vidéo à la mise en scène maîtrisée".
Le ministère public zurichois a ouvert une enquête pour incitation à la haine.
Damir Skenderovic (ndlr: son français est approximatif et le niveau va avec):
Ce sont de nouveaux moyens médiatiques en action. Ils essayent d'être spectaculaires, provocatifs, pour un public plutôt jeune.
EC: Leurs attaques visent la communauté LGBT, les questions de genre, qu'ils accusent de wokisme. Ça, c'est vraiment nouveau?
Damir Skenderovic: Non, l'extrême droite avait toujours certaines pensées, certaines demandes dans l'ordre social, comment les rôles de l'homme, de la femme se situent dans la société. C'est dans la continuité. Avant, c'était un antiféminisme, pour avoir un ordre traditionnel, et maintenant on prend cette nouvelle thématique pour continuer une vision de la société qui est très biologisante, naturalisante, et qui dit qu'il y a un ordre naturel comment cette société doit fonctionner.
EC: Est-ce que selon vous la Suisse officielle et le monde politique ont un comportement adéquat vis-à-vis de cette extrême droite?
Damir Skenderovic: Lorsqu'on regarde l'histoire de l’extrémisme de droite en Suisse, on constate qu'il y a un certain manque de sensibilité et aussi un manque d'information sur ces groupuscules. On ne sait pas très bien combien de monde, combien de sympathisants de ce groupe, pour deux principales raisons:
D'un côté il y a l’exterritorialisation de ce phénomène d’extrémisme de droite. On dit ça se passe en France, ça se passe en Allemagne, en Italie, mais pas en Suisse.
Deuxièmement, il y a une sorte d'amnésie, on oublie, même un déni de l'histoire de l’extrémisme de droite en Suisse, qui a une longue histoire. C'est après 1945, il ne faut pas oublier qu'il y a des figures de l'extrême droite qui étaient très importantes dans cette scène d'extrême droite en Europe.
Le petit grognement d’acquiescement habituel d'Esther Coquoz met fin à l'interview du professeur.
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Judit Varga, ministre de la Justice
La ministre hongroise de la Justice, Judit Varga : après une dictature communiste, nous ne voulons pas d'une dictature woke
Judit Varga a accordé une interview à l’American Conservative. Elle a commencé par relever que l'Europe avait subi des changements spectaculaires depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Actuellement, lorsque les Hongrois regardent la Communauté européenne, a-t-elle remarqué, ils vivent quelque chose de semblable à un soldat qui rentre chez lui et voit que sa famille et sa communauté ont énormément changé.
Elle a expliqué que sous le communisme, le "fort désir de liberté" subsistait dans le peuple hongrois.
"Si vous vivez sous la dictature, la tyrannie et l'oppression, votre objectif principal est de vous débarrasser de cette tyrannie. Nous, les Hongrois, avons vécu sous une dictature, nous avons su ce que c'était de ne pas pouvoir exprimer son opinion.
En cas de désobéissance, vous étiez emprisonné, torturé ou emmené au Goulag en Sibérie. C'est donc vraiment une expérience sérieuse dans notre histoire."
Par conséquent, a poursuivi Judit Varga, lorsque la Hongrie s'est libérée des chaînes du communisme, nous nous attendions à trouver un monde où il existe une réelle liberté d'expression, de volonté et d'opinion.
Mais quand le communisme est tombé en Hongrie, notre pays n'a pas retrouvé l'Europe qu'il attendait.
L'Europe vers laquelle la Hongrie était censée revenir était pleine de « politiquement correct », de « culture woke» et « d’une hégémonie toujours plus grande sur l’opinion, qui met la pression sur les politiciens, spécialement par le biais des médias occidentaux. La Hongrie ne veut pas passer d'un type de pression à un autre.
Nous voulons juste remplacer la dépendance par l'indépendance."
"Nous avons toujours voulu rentrer chez nous, parce que notre maison, c'est l'Europe. Ensuite, nous avons enfin pu y arriver légalement, [mais] la famille n'était plus la même, parce qu'ils ont fait pression sur nous pour que nous nous conformions, notamment en termes de politique de genre ou de migration."
À ce propos, la ministre a déploré que dès qu'il y a un gouvernement national, souverain et conservateur quelque part dans l'Union, il est immédiatement attaqué, comme cela s’est fait avec la Hongrie, la Pologne, et plus récemment l'Italie.
interview complète (en anglais): https://www.theamericanconservative.com/brussels-versus-budapest/
lien de l'interview en résumé:
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Tout ce qui concerne l'éducation sexuelle des enfants doit rester dans la sphère familiale et toute influence extérieure, via les médias, réseaux sociaux, écoles et jardins d'enfants, livres, etc., est interdite, ainsi que la propagande LGBT.
Nous pouvons conclure alors que selon les normes de la RTS, 97% des Hongrois seraient des néo-nazis!
13 pays européens et progressistes ont condamné la loi hongroise sur la protection des enfants mais le reste du monde l'applaudit des deux mains.
18 pays occidentaux progressistes ont condamné la Hongrie pour avoir voté cette nouvelle loi sur la protection des mineurs interdisant toute propagande LGBT. Face à eux, le reste du monde, l'écrasante majorité de l'humanité, pensent que ce sont les pays wokisés qui sont dans l'erreur.
L'écrasante majorité de l'humanité, selon la RTS, serait alors nazie?
Ici, la RTS recourt une fois de plus à un professeur d’université progressiste, socialiste, sorti de son carnet d'adresses pour promouvoir la pensée unique de la Gauche.
Les Suisses sont des veaux pour avoir voté, sur commande de la RTS, "Non" à l'initiative No Billag, et continué de financer sans broncher ce... [chacun donnera sa propre appréciation en voyant la scène suivante].
La bienpensance porte aux nues les vrais nazis ukrainiens d’Azov et traite tout ceux qui ne pensent pas comme eux de nazis.
Skenderovic se prend pour le chef de la police de la pensée.
C’est un regrettable malentendu.
Skenderovic n’est que le sous-chef de la police de la pensée.