Ndt: Le titre de l'article fait allusion à l'essai de Julien Benda, "La Trahison des clercs", qui dénonce l'usage abusif et le remplacement des valeurs cléricales, qui sont la quête du beau, du vrai et juste, par des idéologies.
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Au fil des ans, la Russie et Gazprom ont dépensé des dizaines de millions de dollars pour rendre l'Occident, en particulier l'Europe, vulnérable sur le plan énergétique.
L'apocalypse énergétique en Allemagne
On a appris récemment que la durée de fonctionnement des trois centrales nucléaires encore en activité en Allemagne serait prolongée jusqu'au printemps 2023. Avec cela, le chancelier social-démocrate Olaf Scholz a mis fin au différend de longue date entre lui et ses partenaires de coalition.
Les Verts ne sont clairement pas ravis de devoir endurer la présence de l'énergie nucléaire "pécheresse" dans leur pays pendant trois (!) mois entiers de plus.
Au milieu de la crise énergétique et économique qui touche le pays, les écologistes allemands - menés par le ministre Vert de l'Économie - n'ont rien de mieux à faire que de tenter d'imposer leur propre programme à la société. Comme l'a relevé aussi la rédactrice allemande de Neokohn dans son dernier article: en septembre, l'inflation allemande était plus élevée qu'elle ne l'avait jamais été depuis 1952 (!), les prix des denrées alimentaires en août étaient supérieurs de 16,6 % à ceux de l'année précédente, les prix du mazout de 111,5 %, le gaz naturel de 83,8 % et l'électricité de 16,6 %
Pour couronner le tout, la balance commerciale allemande est devenue négative pour la première fois depuis 1991 (!).
Si on leur demandait, la plupart des Occidentaux diraient sûrement que la protection de l'environnement est une cause juste et louable, qui est bonne dans tous les cas. Cependant, certains écologistes allemands (et occidentaux) sont incapables de briser leurs chaînes idéologiques et prêts à sacrifier le bien-être économique et la prospérité de leurs semblables sur l'autel de la diffusion de l'Évangile vert. Il n'y a aucune excuse pour leur fanatisme.
Dans le même temps, il y a une couche importante parmi eux qui sert les intérêts étrangers sous un "déguisement vert", de façon pleinement consciente.
Tout cela n'est nullement nouveau, les « traîtres » au sein de l'extrême gauche et des Verts en Occident ont une histoire qui remonte à la guerre froide.
Les Verts ouest-allemands au service de la Stasi
Afin de se confronter à leur histoire, les Verts allemands ont commandé l'étude de 360 pages publiée en 2016 intitulée « Le ministère de la Sécurité d'État et les Verts », rédigée par les historiens Jens Gieseke et Andrea Bahr. L'étude a montré en détail comment 15 à 20 membres du Parti vert ouest-allemand travaillaient en étroite collaboration avec la Stasi, la police secrète de l'Allemagne de l'Est communiste, à la fin de la guerre froide. En plus de tout cela, environ 450 à 500 sources ont fourni aux Allemands de l'Est des informations sur le fonctionnement interne du parti fondé en 1980. Le plus éminent des collaborateurs était Dirk Schneider, un député de Berlin au Bundestag.
Pendant un temps, Dirk Schneider a été le porte-parole de la politique intérieure des Verts, qui ont fait de leur mieux pour aligner le parti ouest-allemand sur la politique officielle du régime est-allemand. Cependant, son lien avec la Stasi était si connu que ses collègues du parti le surnommaient seulement "le représentant permanent de la RDA au sein des Verts".
Jens Gieseke a cependant noté que s’il y avait de nombreux critiques Verts des États-Unis en Allemagnede l'Ouest dans les années 1980, cela ne signifiait pas pour autant qu'ils étaient disposés à suivre la ligne dictée par le Kremlin.
"Il y avait une aile "gauche" du parti qui, à la suite du mouvement pacifiste, a toujours été un peu anti-américaine et avait tendance à accorder plus de crédit au côté soviétique dans la course aux armements",
- a expliqué Gieseke, ajoutant toutefois que l'influence de la Stasi et des Soviétiques au sein du Parti Vert avait ses limites.
Des agents russes déguisés en ONG
La Rosa Luxemburg Stiftung (RLS), basée à Berlin, a également un sérieux héritage des services secrets est-allemands. L'ancien parti communiste au pouvoir en Allemagne de l'Est, qui fonctionne aujourd'hui en Allemagne sous le nom de Die Linke, a créé la RLS en 1990, à la veille de la réunification allemande. L'institution promeut ses idées radicales avec l'argent des contribuables allemands et maintient une forte présence des deux côtés de l'océan Atlantique, tout en étant connectée à de nombreux groupes d'extrême gauche dans le monde.
Or de nombreux dirigeants de la RLS travaillaient auparavant directement pour la Stasi ou étaient des politiciens du Parti communiste est-allemand pendant la guerre froide.
Un bon exemple en est Kerstin Kaiser, l'actuelle représentante de la RLS à Moscou. Kaiser a travaillé pour la Stasi et a écrit des rapports pour le KGB dans les années 1970. Elle n'a pas eu non plus à s'inquiéter pour son existence dans l'Allemagne réunifiée, et a donc eu le temps de participer activement au Dialogue de Saint-Pétersbourg, initié par l'ancien chancelier social-démocrate allemand Gerhard Schröder en 2001 conjointement avec Poutine - mais qui est maintenantau point mort en raison de la détérioration des relations germano-russes.
L'ancien chancelier est largement connu pour être dans la poche des Russes, qui l'ont richement récompensé pour ses "services" après son mandat avec quelques sièges bien rémunérés au conseil d'administration de sociétés énergétiques russes (nous avons déjà parlé ici de cette pratique russe).
Il est important de noter qu'après la dissolution de la Stasi en 1990, de nombreux agents laissés "sans travail" ont rejoint le KGB, le prédécesseur de l'actuel Service fédéral de sécurité russe (FSB) et du Service de renseignement extérieur (SVR).
Après tout cela, il n'est pas surprenant que les anciens agents de la Stasi de la RLS mènent leurs activités et représentent les intérêts de la Russie sous le couvert des idéologies de gauche, de protection de l'environnement et de "wokisme" qui sont si populaires aujourd'hui.
La RLS mène depuis de nombreuses années une croisade contre le gaz de schiste américain et européen, dans le but (outre les aspects environnementaux) de maintenir la dépendance énergétique du vieux continent vis-à-vis de la Russie d'une part, et d'affaiblir la position des entreprises américaines sur les marchés européens d'autre part. Sans surprise, la branche américaine de l'organisation a également apporté un soutien appuyé au "Green New Deal" des Démocrates et soutenu l'abandon du projet Keystone XL, prôné par Trump, mais constamment entravé et finalement abandonné sous les administrations Obama et Biden.
Et la RLS n'est pas seule en Amérique.
Des organisations influentes telles que le Sierra Club, NRDC et Greenpeace ont reçu des dizaines de millions de dollars de Sea Change International, une organisation opérant par le biais de sociétés écrans des Bermudes ayant des liens présumés avec le Kremlin. Mais c'est aussi par le biais d'usines à trolls que la Russie tente d'influencer les débats sur Facebook, Instagram et Twitter afin d'obtenir le soutien de politiques climatiques progressistes, affaiblissant ainsi la compétitivité des sociétés pétrolières et gazières américaines face à la Russie.
Anders Fogh Rasmussen, ancien secrétaire général de l'OTAN, a attiré l'attention dès 2014, lors d'une des réunions de Chatham House, sur l'utilisation d'organisations de protection de l'environnement par les services secrets russes.
"J'ai rencontré des alliés qui peuvent signaler que dans le cadre des opérations sophistiquées d'information et de désinformation de la Russie, elle a activement coopéré avec des organisations dites non gouvernementales - des organisations environnementales anti-gaz de schiste - pour maintenir la dépendance de l'Europe vis-à-vis du gaz russe importé",
a dit Rasmussen, dont le discours a provoqué beaucoup de remous.
Cela a également été confirmé par un document rendu public par Wikileaks, qui contenait une transcription d'un discours d'Hillary Clinton, ancienne secrétaire d'État américaine et candidate à la présidentielle :
"Nous nous sommes même opposés à de faux groupes écologistes, et je suis une grande écologiste, mais ils étaient financés par les Russes",:
avait dit Hillary Clinton dans une audience privée.
Parallèlement, des responsables roumains ont également soupçonné Gazprom d'être à l'origine des manifestations qui ont vu une ville rurale roumaine tranquille ciblée par des militants anti-extraction après que la société américaine Chevron a commencé des forages exploratoires dans la région. Les affrontements entre la police et les manifestants ont tourné plus d'une fois à la violence.
Le maire, un des rares habitants à s'être ouvertement rangés du côté de Chevron, a été "chassé" de la ville et ridiculisé comme un traître corrompu par des militants, qui ont dépeint la situation a été comme un combat de David contre Goliath entre les agriculteurs locaux appauvris et les grandes entreprises.
"J'ai été très choqué", rappelle le maire.
"Il n'y avait jamais eu de manifestants ici, et tout à coup ils étaient partout."
Des scènes semblables ont également eu lieu en Lituanie et en Bulgarie à l’époque.
"Il est crucial pour la Russie de maintenir cette dépendance énergétique",
a déclaré Iulian Iancu, président de la commission de l'industrie du parlement roumain, au New York Times en 2014.
"Il est important de comprendre à quel point leurs services secrets sont compétents",
- a-t-il ajouté, précisant également que Gazprom avait dépensé environ 100 millions de dollars pour financer les activités des militants anti-gaz de schiste dans divers pays européens.
Alors que les protestations locales ont largement réussi à pousser Chevron hors d'Europe de l'Est, Gazprom a également lancé ses propres tentatives d'exploitation du gaz de schiste dans la région. La division serbe de Gazprom, Nis, par exemple, a étudié la possibilité d'une extraction dans la partie occidentale de la Roumanie, le long de la frontière serbe.
Fait intéressant, cependant, les explorations de gaz de schiste de Gazprom n'ont provoqué pratiquement aucune protestation en Roumanie - contrairement aux forages exploratoires de Chevron.
Il n'y a dès lors rien de surprenant à ce que WWF Allemagne, BUND (Amis de la Terre) et NABU (Union pour la protection de la nature et de la biodiversité), des organisations environnementales allemandes qui étaient auparavant des opposants ouverts aux gazoducs Nord Stream entre la Russie et l'Allemagne, aient cessé leurs protestations après que Gazprom leur ait promis des "subventions environnementales".
Insolite également le cas de la Stiftung Klima- und Umweltschutz (Fondation pour le climat et la protection de l'environnement), créée en janvier 2021 par le gouvernement de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, l’État de l'est de l'Allemagne sur le territoire duquel Nord Stream 2, qui a "connu des temps meilleurs", atteint la terre ferme allemande.
Le gouvernement régional a donné à la fondation 200 000 euros, selon les données du bureau d'audit officiel de l'État régional.
Ce n'est pas anodin si la fondation a également reçu un soutien de 20 millions d'euros de la part de la société suisse Nord Stream 2 AG, propriété de Gazprom, selon un porte-parole de la société.
L'entreprise prévoyait également de donner chaque année 2 millions d'euros supplémentaires à la fondation. Le site web de la fondation comprend également les projets de protection de l'environnement qu'elle soutient : par exemple, on y lit que chaque jardin d'enfants de l'État recevra gratuitement un arbre que les enfants pourront planter, ainsi que 500 euros, et qu’il y aura également des concours pour les enfants. pour trouver des moyens de rendre les écoles plus respectueuses du climat, et les gagnants recevront une subvention.
Selon sa charte, l'objectif secondaire de la fondation est d'assurer la mise en œuvre du gazoduc Nord Stream-2.
La fondation peut acquérir, gérer, posséder, assurer ou louer des terrains, des équipements et des machines pour aider à atteindre un de ses objectifs, y compris l'achèvement du gazoduc, stipule la charte.
Manuela Schwesig, qui dirige la coalition extrême gauche-sociaux-démocrates (SPD-Die Linke) de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, a depuis lors été reconnue coupable de connivence avec la Russie, permettant à Gazprom de l'utiliser pour des activités de relations publiques liées au gazoduc.
Schwesig est allée jusqu'à pré-négocier ses discours et déclarations avec les Russes, pour les modifier en fonction de leurs demandes avant de les prononcer en public.
Et au ministère allemand de l'Économie déjà mentionné, dirigé par le Vert Robert Habeck, deux hauts fonctionnaires qui "occupent des postes clés dans l'approvisionnement énergétique allemand" ont récemment attiré l'attention des services de renseignement allemands, qui les soupçonnent d'espionnage pour le compte de la Russie .
Un autre exemple européen frappant est celui de la Belgique, où la ministre fédérale de l'énergie Tinne Van der Straeten (et députée du parti Vert belge GROEN) a cherché à réduire la production d'électricité nucléaire de la Belgique pendant son mandat. Et quel était l'un de ses emplois précédents?
Elle avait travaillé comme avocate dans un cabinet d'avocats dont le plus gros client n'était autre que Gazprom.
Cependant, nous l'avons vu, les efforts des services secrets russes pour affaiblir la sécurité énergétique de l'Amérique et de l'Europe - et accroître leur dépendance - ne sont ni nouveaux ni uniques.
Afin d'atteindre leurs objectifs, les Russes utilisent volontiers les adeptes et les groupes de diverses tendances idéologiques occidentales.
Arthur Herman, chercheur à l'Institut Hudson, a souligné que c'était déjà le cas pendant la guerre froide, lorsque les services de renseignement soviétiques ont aidé des groupes de gauche s'opposant aux missiles Pershing installés en Europe par l'administration Reagan dans les années 1980, ou lorsqu'ils ont secrètement donné 1 milliard de dollars aux organisations américaines "pacifistes" pendant la guerre du Vietnam.
Les services secrets russes peuvent changer de nom et instrumentaliser d'autres personnes, mais ils continuent à faire ce qu'ils font le mieux depuis la guerre froide : subvertir et diviser l'Occident et l'Europe.
Et à tout cela, un groupe d'activistes qui défendent bruyamment la Terre, mais ignorent les gens, prête volontiers son concours.
traduction: Albert Coroz
LA TROMPERIE CLIMATIQUE ce formidable instrument d’influence a toujours de beaux jours devant elle, car seuls les scientifiques de haut niveau et INTEGRES peuvent démontrer la réalité climatique. Et ils ne sont toujours pas invités au débat.
LE GIEC, reconnaîtra-t-il son arrogance et son grand mensonge climatique?
https://www.ndf.fr/nos-breves/31-10-2022/en-deux-minutes-chrono-le-geophysicien-vincent-courtillot-atomise-tres-calmement-les-climatistes-et-les-humilie-publiquement-le-climat-evolue-principalement-a-cause-du-soleil-pas-du-co2/
A partir de ces constatations, l’humain peut alors envisager des stratégies qui vont lui permettre de ne pas souffrir, car le génie humain sera toujours là.
Mais il y a une grave perte de temps qui a été occasionnée par les chantres du faux coupable CO2.
Un exemple tout simple (parmi tant d’autres) du génie humain:
https://natureiciailleurs.over-blog.com/2019/12/cette-serre-en-carton-utilise-l-eau-de-mer-pour-cultiver-des-fruits-et-des-legumes-dans-les-climats-les-plus-rudes.html
Et il y a aussi les serres semi-enterrées , à très enterrées , porteuses d’espoir
https://www.youtube.com/watch?v=DPfmYNNo-4U&t=118s