Les sanctions vues par nos médias
letemps.ch - En Hongrie, une consultation très orientée sur les sanctions contre Moscou
Europe [article réservé aux abonnés]
Jusqu’au 9 décembre, le gouvernement de Viktor Orban sollicite les Hongrois à travers un questionnaire aux allures de plébiscite, qui éreinte les «sanctions de Bruxelles» et reflète sa proximité avec le Kremlin
Près d’un centre commercial d’Obuda, dans le troisième arrondissement de Budapest, les affiches placardées sur le mur d’un immeuble sautent aux yeux des automobilistes qui vont faire leurs courses ou roulent vers le centre de la capitale hongroise. Six des huit espaces publicitaires disponibles clament que «les sanctions de Bruxelles nous détruisent», slogan de la «consultation nationale» lancée par le gouvernement Orban, qui dénonce les mesures européennes de rétorsion contre la Russie.
Au milieu des pancartes, une bombe porteuse du mot «sanctions» accompagne le message choc, martelé à travers la Hongrie. [...]
article complet: https://www.letemps.ch/monde/hongrie-une-consultation-tres-orientee-sanctions-contre-moscou
Albert Coroz: Résumé de l'article - Le journaliste du Temps interviewe trois personnes pour illustrer ce que le peuple hongrois pense d'une consultation populaire en cours concernant les sanctions imposées par l'UE contre les énergies russes.
Il donne la parole à un journaliste d'extrême gauche du site HVG.hu, qui dit, ô surprise, que la consultation populaire en question est une ignoble diversion. Puis Eva, "une Hongroise retraitée anti-Orban" parle d'une vaste mascarade. Joël Le Pavous rapporte également les plaintes d'un octogénaire qui déplore l'argent dilapidé pour la consultation populaire. De son côté, le journaliste du Temps n'apprécie pas davantage qu'Orban "consulte" sa population une fois par année (consulte entre guillemets) sur des sujets comme "la défense de la famille", ou l'immigration, le terrorisme, la "nécessité de stopper Bruxelles" et le plan de Soros pour "recouvrir l'Europe de migrants".
L'article charge également le bateau en dénonçant la politique pro-Poutine d'Orban, le seul membre de l'UE et de l'OTAN qui refuse la solidarité avec l'Ukraine, refuse de livrer des armes, de former les soldats ukrainiens pour la guerre, alors qu'il le devrait selon le programme européen, et empêche l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'alliance militaire (sans préciser qu'il s'agit de l'OTAN). (Ndlr: c'est la Turquie qui a opposé son veto à l'adhésion de ces deux pays, mais nous n'en sommes plus à ça près.)
Le journaliste s'indigne aussi des fadaises du gouvernement d'Orban, qui "prétend" que les sanctions détruisent le modèle économique de l'Europe occidentale, et il cite le directeur d'un think tank, "politicien proche du pouvoir", Zoltán Kiszelly, qui n'est même pas fichu de voir la contradiction entre la commémoration de la révolution anti-soviétique de 1956 et la proximité actuelle du gouvernement avec le Kremlin.
À notre connaissance, durant les 16 ans de gouvernance de la Droite hongroise, jamais aucun journaliste romand n'a écrit ou dit quelque chose sur Orban sur un ton positif ou neutre.
Pour son entreprise de diabolisation, le journaliste du Temps ignore le fait que la Hongrie en matière de solidarité a fait plus que sa part, car il y a chaque jour des Hongrois qui meurent, amenés au front depuis les territoires magyarophones.
La Hongrie envoie en Ukraine nourriture, médicaments et toutes sortes de produits de première nécessité et cela d'une manière continue depuis le début de la guerre, les camions partent chaque jour.
La Hongrie a accueilli plus de 100'000 réfugiés ukrainiens depuis le début de la guerre et en contrepartie elle a reçu les remontrances de Zelensky.
La Hongrie est le seul pays de l'UE qui consulte sa population concernant les sanctions suicidaires que Bruxelles a prises, et elle a dit dès le début de ces mesures qu'elles nous mèneraient à un suicide économique sans pour autant nuire à la Russie. Le ministre hongrois Gergely Gulyás a dit que celui qui a inventé ces sanctions à Bruxelles est le meilleur ami de Poutine (Gulyás Gergely: a brüsszeli szankciók kitalálója Oroszország legjobb barátja).
CRISE DE L'ÉNERGIE : L'EUROPE BIENTÔT À L'ARRÊT ? (56:32)
Les questions de la consultation nationale sur les sanctions
Noter que certaines questions portent sur des sanctions qui ne sont pas à l'ordre du jour de l'UE, tandis que d'autres ont été votées par le gouvernement lui-même au nom de la Hongrie.
- Bruxelles a décidé d'imposer des sanctions pétrolières. Êtes-vous d'accord avec les sanctions pétrolières de Bruxelles ?
- Les sanctions pourraient être étendues aux livraisons de gaz. Êtes-vous d'accord avec les sanctions sur les livraisons de gaz ?
- Les matières premières sont également soumises aux sanctions de Bruxelles. Êtes-vous d'accord avec les sanctions sur les matières premières ?
- Le combustible nucléaire pourrait également l'objet de sanctions. Êtes-vous d'accord avec les sanctions relatives au combustible nucléaire ?
- L'agrandissement de la centrale nucléaire hongroise de Paks est également dans le viseur de la politique de sanctions. Êtes-vous d'accord pour que l'investissement de Paks soit également couvert par les sanctions ?
- La politique de sanctions n'épargne pas non plus le tourisme. Êtes-vous d'accord avec les sanctions qui limitent le tourisme ?
- Les sanctions augmentent les prix des denrées alimentaires et pourraient entraîner une nouvelle vague d'immigration. Êtes-vous d'accord avec les sanctions qui augmentent des prix des denrées alimentaires ?
Sources :
https://www.portfolio.hu/gazdasag/20221014/megjottek-a-szankciokrol-szolo-nemzeti-konzultacio-kerdesei-572959
https://www.facebook.com/kormanyzat/posts/436227962013748
Je n’ai pas de leçons d’économie à donner, mais faire ma petite part de “colibri” me paraît logique.
J’ai envie de dire “chérissez votre monnaie” couvez la, défendez la, gardez la précieusement :
Texte d’un anonyme :
L’importance de L’ARGENT LIQUIDE.
Je vais vous expliquer pourquoi l’utilisation de l’argent liquide n’est pas seulement une forme de liberté, mais bien plus ….
– J’ai un billet de 50 $ dans ma poche. Je vais au restaurant et je paie avec ce billet. Le restaurateur l’utilise ensuite pour payer son blanchisseur. Le propriétaire de la blanchisserie l’utilise ensuite pour payer son coiffeur. Le coiffeur l’utilise à son tour pour faire ses courses. Après d’innombrables passages dans des mains différentes, le billet de 50 $ restera toujours, dans l’économie, avec sa valeur initiale. Il continuera à valoir 50 $.
– Si je vais au restaurant et je paie le dîner avec ma carte de débit ou de crédit, le restaurateur ne percevra pas 50 $ mais bien une somme inférieure car mon argent aura été mutilé des frais de transactions et bancaires.
Si nous estimons cela à 1 $ pour faire simple, après seulement 30 transactions, sur les 50 $ de départ, il ne reste plus que 20 $ dans l’économie, les 30 $ manquants s’étant volatilisés dans d’étranges méandres.
C’est ainsi qu’après 50 transactions, votre billet aura disparu de l’économie.
Pensez en ce que vous voulez, mais cette vision des choses est bel et bien réelle. Ne perdez pas de vue que vous êtes responsables des actes que vous posez et surtout DES CONSEQUENCES DE CES DERNIERS.
Bonne réflexion à vous. 😉
M.Cassis est dans la ligne de M. Macron. Il ne rêve que d’UE et ne semble pas très concerné par le pays sur les destinées duquel il est chargé de veiller… “Faire plaisir à Bruxelles” semble être la devise de ces gens. Cela suffit!
”La Hongrie est le seul pays de l’UE qui consulte sa population concernant les sanctions suicidaires que Bruxelles a prises …”
M. I. Cassis n’a PAS consulté la population suisse AVANT de copier les sanctions de l’UE contre la Russie.
Quel est le pays le plus démocratique ?
Suisse ou Hongrie ?
Il faudrait consulter le peuple suisse en lui posant les mêmes (7) questions de l’article.
La réponse globale sera : NON !