Les restrictions au séjour imposées par Paris sont ressenties comme une humiliation par les citoyens marocains et algériens. Etudiants, médecins ou familles séparées dénoncent une « punition collective ».

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« La problématique des visas revient presque toujours dans nos discussions, regrette Hanane, une Franco-Marocaine installée à Casablanca, dont le mari a lui aussi reçu un refus. La plupart de mes amis et mes collègues ont subi le même sort ces derniers mois, alors qu’il n’y avait aucun problème pour aller en France auparavant. Cette décision a eu des effets drastiques et immédiats. Il y a une haine, une rancœur vis-à-vis de ce pays qui est malheureusement en train de s’installer. »

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Sara, une consultante marocaine installée en banlieue parisienne depuis six ans, se demande combien de temps ces restrictions vont perdurer. La jeune femme va accoucher début décembre et ses parents voient les refus de visas se multiplier depuis huit mois. Les autorités françaises avaient pourtant assuré que ces mesures étaient «temporaires» et qu’elles pourraient être levées au cas par cas à condition que la coopération en matière migratoire revienne à un niveau élevé : « Des décisions similaires [à celles de la Tunisie] pourront être prises concernant le Maroc et l’Algérie dès que les conditions seront réunies », assure-t-on au ministère de l’Intérieur. Sara espère que sa mère sera à ses côtés pour « le plus beau jour de sa vie ».

Libération

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