Lola et des meurtres rituels traqués par les autorités au Maghreb – par Nicolas Bonnal

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21 octobre 2022 - Nicolas Bonnal nous fait part d'un rapprochement (ce n'est pas une preuve ni même une théorie - c'est le genre d'éléments inattendus que tout enquêteur doit garder dans un coin de sa tête au cas où...) fait par un journal marocain entre le meurtre de Lola et des meurtres rituels qui ont beaucoup inquiété, ces dernières années, les autorités marocaines et algériennes.

Lola et les meurtres rituels. Une explication brillante  et courageuse a été donnée par la presse marocaine ; on aimerait avoir la même en France à l’heure où le vaccin pour bébés est imposé comme en Amérique :

Enfants zouhris

« On appelle enfants zouhris, au Maroc et en Algérie, des enfants présentant un morphotype et des caractéristiques bien particuliers. En effet, ce sont souvent des enfants roux aux yeux bleus ou blonds aux yeux clairs et ils doivent présenter une ligne continue qui traverse la paume de la main. Ces enfants zouhris sont dits Chanceux car ils permettraient d’accomplir des miracles et en particulier de découvrir des trésors enfouis. Ces enfants zouhris sont systématiquement recherchés et kidnappés pour être ensuite revendus aux Fkihs pour une somme allant de 1000 dirhams à 450.000 dirhams. Ils seront ensuite sacrifiés aux djinns sur l’autel de Satan dans le cadre d’un rituel censé permettre la découverte de trésors enfouis sous terre depuis des siècles. Les enfants Zouhris sont enlevés et égorgés pour faire une offrande aux djinns qui sont les gardiens des trésors. »

Tout cela rappellera Victor Hugo (ce « poète de Satan », disait Paul Zumthor) aux distraits ; l’article ajoute :

« Ce sont des faits véridiques régulièrement jugés dans les tribunaux car ce sont bien sûr des pratiques criminelles de la sorcellerie. La psychose s’empare maintenant de l’Algérie car dans plusieurs régions du pays ce phénomène prend des dimensions alarmantes. Les auteurs de rapts vont même plus loin encore car une fois l’enfant égorgé et son sang récupéré pour les besoins du rituel, ils vont jusqu’à extraire ses organes pour alimenter un trafic d’organes international. On est en présence, certainement, de réseaux maffieux de trafic d’organes évoluant en réseaux organisés, et pour lesquels le gain est au-dessus de toute considération humaine. »

Une magie noire pour retrouver les trésors cachés

L’article ensuite évoque la vraie raison de ces atrocités : le fric comme toujours, et les trésors cachés.

« Qui sont les Fkihs Soussis ?

Selon la légende soussie, les terres, les puits et les cimetières faisaient autrefois office de « cachettes secrètes » pour la richesse de nombreuses familles car les banques n’existaient pas.

Ces personnes emportaient généralement leurs secrets dans la tombe et ces trésors disparus devenaient à jamais la propriété des Djinns.

Les Fkihs Soussis pratiquent une magie noire, très courante au Maroc, pour retrouver ces trésors. Mais pour cela ils ont besoin des enfants zouhris. Ils estiment en effet que la découverte et l’exhumation de ces trésors cachés nécessite une offrande au Djinn-gardien afin qu’il parte et abandonne le trésor. La cérémonie d’exhumation de trésors se déroule en présence de plusieurs escrocs qui viennent généralement avec un croquis indiquant la description du lieu du trésor. Les Fkihs marocains appellent l’emplacement du trésor du terme « takyéda ». »

Ensuite il faut faire une offrande :

« Commencent alors le rituel magique qu’ils appellent « taâzima ». C’est une sorte de pacte satanique entre le fkih et le diable. Le but est d’appeler le djinn gardien du lieu pour ensuite le chasser et avoir accès au trésor. Le rituel ce compose d’une série d’oraisons connues des seuls Fkihs Soussis. (…). Le djinn invoqué demande alors un enfant Zouhri en guise d’offrande. C’est à ce moment que les fkihs égorgent l’enfant sur le lieu du trésor imaginaire. La direction prise par l’écoulement du sang désigne l’emplacement exact du trésor.

Les légendes marocaines attestent de cette forme de sorcellerie. Ces « Fkihs Soussis » seraient tous originaires de la région de Souss, au Maroc. Dans les années soixante, beaucoup d’entre eux ont sillonné le sud-ouest et l’ouest de l’Algérie pour rechercher des trésors perdus. Les personnes âgées s’en souviennent encore et témoignent qu’on les appelait « ben-nas-nas ». Beaucoup de disparitions d’enfants avaient été signalées à cette époque, dont nombreux présentaient les caractéristiques des « enfants Zouhris ». »

Un rapt d’enfant en 2016

L’article rappelle une affaire récente de rapt d’enfant : Hamani Yacine

« Le 21 septembre 2016, les services de sécurité de Tissemsilt retrouvent Hamani Yacine, âgé de 9 ans. Huit personnes ont été arrêtées dont quatre membres de la famille de l’enfant.

Hamani Yacine avait été retrouvé, 36 heures après son enlèvement, dans une zone isolée de la commune de Sidi Abed dans un état critique. Il avait subi de nombreuses blessures à l’arme blanche sur plusieurs parties de son corps et avait une hémorragie.

Le journal El Khabar indique que l’enfant vivait chez son grand-père à Tissemsilt et qu’il avait été enlevé pour organiser des rituels visant à découvrir un trésor dans la région de Sidi Abed où vivaient ses parents.

Les personnes arrêtées sont âgées entre 27 et 64 ans. On dénombre parmi elles le père de l’enfant et son oncle. Ils ont tous été inculpés pour association de malfaiteurs et tentative d’homicide avec préméditation, de kidnapping et de torture pratiquée sur un être humain.

L’enfant avait été laissé à l’abandon dans un champ et on peut réellement le qualifier d’enfant « chanceux » car il a été découvert rapidement par les services de sécurité. »

Problème : ces assassinats sont fréquents au Maghreb.

« Une véritable hécatombe en Algérie et au Maroc

On peut citer les assassinats de Haroun et Ibrahim à Constantine, de Sanaa à Sebdou et de tant d’autres enfants innocents, ainsi que les tentatives avortées du rapt d’enfants à Hennaya, à Azzedine (Béni Saf), à Sidi Ahmed, dans la commune de Remchi, et la liste est encore longue.

On se rappelle qu’en mai 2008, les services de la gendarmerie de Maghnia avaient mis hors d’état de nuire un réseau de trafic international d’organes dans lequel était impliqué un Marocain, S. M., âgé de 30 ans, qui a tenté d’enlever un enfant de 2 ans à Maghnia et qui avoua, lors de son audition par les enquêteurs de la Gendarmerie nationale, qu’il appartenait à un important réseau de trafic d’organes implanté à Oujda, au Maroc, où un certain Abdeljalil Amar les attendait pour transférer l’enfant dans une clinique privée.

A Bab El Assa, ville algérienne frontalière avec le Maroc, quatre enfants sont embarqués à bord d’un véhicule de type J5. Ils ont heureusement réussi à échapper à leurs ravisseurs qui se sont évaporés dans la nature. Voici les témoignages recueillis auprès des citoyens de la ville :

« Les enfants étaient certainement drogués par les malfaiteurs et devaient être conduits vers le Maroc. Profitant d’un arrêt au niveau d’une station d’essence, les enfants sont sortis du véhicule et ont pu être sauvés des mains de ces criminels qui ont pris la fuite ».

On a rapporté que plusieurs enfants de moins de six ans, portés disparus, ont été affreusement mutilés dans les régions rurales marocaines où la sorcellerie, le charlatanisme et les actes sataniques de la magie noire ont jeté l’effroi sur l’ensemble du territoire chérifien. A Adjelmous, région de Khenifra, des dizaines d’enfants ont été enlevés entre 1999 et 2003 par des adeptes de la magie noire. On a retrouvé leurs corps mutilés dans la forêt toute proche.

Et on retombe sur le film de Franju (les Yeux sans visage) qui reste pour moi un des plus grands traumatismes du cinéma :

« L’un des enfants victimes a été retrouvé, selon les témoignages, sans les yeux. Ceci corrobore la thèse selon laquelle ces enfants roux aux yeux clairs sont aussi enlevés pour leurs organes, notamment la cornée. »

Bref ce qui se passe en France n’étonnera que les distraits. Voir mon émission  à ce sujet (inconscience ou insipience française) :

 

Source: https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/10/21/lola-et-des-meurtres-rituels-traques-par-les-autorites-au-maghreb-par-nicolas-bonnal/

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Carla Montet: Concernant le meurtre de la petite Lola, nous avons des questionnements au sujet de la version gouvernementale pour les raisons suivantes:

- Les journalistes qui sont au service du gouvernement en place font tout pour étouffer, désamorcer la réaction populaire, car nous savons qu'une fois l'émotion retombée, les gens oublient et passent à autre chose. La classe bavarde crie à "l'extrême droite" pour détourner les regards du vrai problème et contre-attaque en disant: l'indécence, c'est l'extrême-droite.

- Ce crime nous rappelle l'enlèvement d'Ilam Halimi par l'entremise d'une femme, puis les barbares l'ont torturé en bande durant des jours, mutilé de la manière la plus sadique, avant de le jeter, agonisant, dans la nature.

- La gestion du crime nous rappelle l'incendie de Notre-Dame, où les conclusions officielles ont été tirées rapidement pour clore l'affaire selon un narratif abracadabrant, ce qui a permis de contenir la réaction populaire.

- Il était facile pour les meurtriers de convenir avant l'arrestation de Dahbia B. de jouer sur la folie de cette dernière, ce qui pouvait aider les autres à échapper à la justice.  Cela minimise également le crime.

- Plusieurs éléments nous laissent perplexe concernant la version des médias, comme l'implication d'autres compatriotes de Dahbia B., le(s) viol(s), et le fait qu'elle aurait crié "Il l'a fait". 

- Les inscriptions sur son corps, ainsi que les mutilations supposées, les organes prélevés font pencher vers le scénario  de Nicolas Bonnal.

Un commentaire

  1. Posté par antoine le

    On en parle ouvertement au Marc et PAS en France … y aurait-il une omerta ?
    Ou alors, c’est un non-sujet ou un sujet tabou ! On n’en évoque même pas l’existence ….
    Étrange au pays de la ”liberté” ?

Et vous, qu'en pensez vous ?

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