Ignazio Cassis doit démissionner. Cet homme met en danger notre pays

Un conseiller fédéral ne représente pas que lui-même, il représente tout un peuple et une nation. On se rappelle l’épisode d’Hans Rudolf Merz pour lequel un protocole spécial de sauvetage fut mis en place lors de sa crise cardiaque, rien moins qu’un héliportage d’urgence qui alla le chercher pour l’amener directement vers l’un des meilleurs services de cardiologie du pays, l’homme eut droit à un traitement particulier, parce que dans sa fonction de conseiller fédéral il n’était alors plus un homme ordinaire. De tout temps cela s’est passé ainsi, l’homme qui est à la tête de l’Etat bénéficie d’une protection particulière parce qu’il est l’incarnation de l’Etat et porte en lui le pouvoir et sa continuité. Alors qu’est-ce que cet irresponsable d’Ignazio Cassis – et l’on pèse nos mots – est-il allé faire aujourd’hui sous les bombes à Kiev ? Cela dépasse l’entendement. Depuis quand un conseiller fédéral peut-il se rendre dans un territoire en guerre et fraterniser avec un belligérant ? Visiblement le b.a.-ba de la politique étrangère d’un pays neutre n’est plus accessible au département des affaires étrangères et à son conseiller fédéral en charge. Ou tout simplement le personnel politique du PLR  se moque-t-il désormais complétement de ce que pense le peuple ?

Un homme qui ne comprend pas où est sa place est un homme qui n’est pas à sa place. Et Cassis n’avait pas à se rendre personnellement à Kiev, comme d’ailleurs aucun autre politicien helvétique.

Non seulement cet homme met en danger notre pays mais la vie des hommes qui se sont engagés à assurer sa sécurité, c’est-à-dire rien moins que nos soldats. Comment faut-il qualifier un homme qui prend de tels risques au milieu d’une guerre à seule fin de faire avancer son agenda personnel et celui des intérêts particuliers qu’il défend ? Qu’espérait Ignazio Cassis en allant se pavaner dans une ville qui subit les assauts de drones meurtriers ? Espérait-il que les intérêts particuliers qui l’ont mis au pouvoir lui soient un jour reconnaissants de leur avoir ouvert avant les autres les portes de la reconstruction de l’Ukraine ? Il le dit lui-même ; la reconstruction est un de ses leitmotivs. Au-delà du cynisme nous sommes ici en plein délire, en pleine décomposition des règles gouvernementales dans notre pays, nous sommes dans un monde qui marche sur la tête, et ce conseiller fédéral le premier. Si le président de la Confédération n’est plus qu’un représentant de commerce du PLR et de ses intérêts particuliers alors il faut tout arrêter tout de suite, cela ne vaut plus la peine de continuer ainsi.

Si le président de la Confédération et les hommes chargés d’assurer sa sécurité avaient été touchés par un drone quelles auraient donc été les suites du scénario ? L’aurait-on pris comme une attaque contre la Suisse ? Avec pour conséquence une entrée en guerre de facto de la Suisse contre la Russie ? Qu’est-ce que ce type est allé faire sous les bombes ? Hé le gars, faudrait peut être redescendre sur terre ici. La Suisse repose sur une démocratie directe et la souveraineté appartient à son peuple, sa neutralité en est un des fondements sacrés et intouchables. Il faut faire quoi pour que vous le compreniez ? La Suisse ne vous appartient pas.

Si le conseiller fédéral et d’autres PLR veulent jouer aux zelenskys qu’ils aillent au premier décathlon et s’achètent des treillis et partent sur le front. Mais ici c’est la Suisse et nous ne voulons plus de tels personnages irresponsables à la tête de notre Etat. Cet homme par ses prises de positions et maintenant par ses actes irresponsables met en danger toute notre nation. Il est en train de détruire et de pourrir les fondements même de notre Etat et de notre neutralité.  Il doit démissionner, comme sa consœur Keller-Sutter et tous ceux qui les soutiennent. Notre démocratie et notre neutralité ne sont pas à vendre. Nos vies et nos valeurs ne sont pas à leur disposition pour leur permettre de faire prospérer leurs intérêts particuliers.

Cassis dehors !

Michel Piccand

https://www.rts.ch/info/suisse/13479838-visite-surprise-dignazio-cassis-a-kiev-pour-observer-la-situation-sur-place.html

N.B.

Le qualificatif d’extrémiste n’a jamais été autant utilisé qu’à notre époque, sans que pourtant il ne reçoive aucune définition reconnue. Pourtant il existe une caractéristique de l’extrémisme, elle se trouve dans la position politique de celui qui professe que la fin justifie les moyens et qui met en pratique cette absence absolue d’éthique. Et Ignazio Cassis entre parfaitement dans ce cadre. Cet homme a plusieurs fois menti avant des votations, dans des conférences en expliquant à des étudiants que notre démocratie était élastique et permettait de contourner les lois lorsque cela est nécessaire, il fait partie de ceux qui ont mis en place la violation de notre Constitution sur l’immigration de masse et qui continuent de le faire, maintenant il bafoue notre neutralité sur la scène internationale.

Si l’extrémisme est bien sûr une question de degré et de savoir où l’on place le curseur acceptable de la question de la fin et des moyens, Ignazio Cassis montre cependant qu’il n’a aucun scrupule à contourner les règles et les principes de notre démocratie lorsqu’il est sûr que juridiquement il ne risquera rien. C’est un pur joueur de la zone grise. Dans sa conduite politique il viole ce qui est éthiquement admissible et continue malgré cela de progresser dans la mise en place de son agenda quasiment sans aucune opposition. Cet homme est dans l’âme un extrémiste pro-européen, sous son image faussement lisse et sympathique qui semble tout droit sortir d’une de ces écoles où l’on apprend la dissimulation et les faux semblants, l’âme politique de cet homme est la plus inquiétante qui soit pour une démocratie. Elle est typiquement celle d’un prévaricateur qui vous sert la main en vous souriant pendant que de l’autre il vous vole et vous confisque vos droits politiques. Cet homme doit partir. Dans l’élection de 2023 le PLR aura des comptes à rendre. Je ne crois pas que beaucoup de Suisses seront encore d’accord de donner leurs voix à un parti dont le représentant foule ainsi aux pieds les règles les plus élémentaires de notre démocratie. Tant Ignazio Cassis que le PLR n’ont plus aucune idée ni aucun respect de la portée des responsabilités qu’impliquent les hautes fonctions qu’ils occupent. Il faut maintenant en tirer les conséquences.