Pronom “iel”, écriture inclusive… Des salariés boudent l’esprit woke de certaines entreprises

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Chez ces salariés, c’est comme si l’esprit woke affiché par certaines entreprises agissait comme un repoussoir. Selon une enquête du Figaro révélée lundi 12 septembre, des travailleurs n’hésitent pas à changer d’emploi ou à interrompre un processus de recrutement lorsqu’ils sont confrontés à certaines pratiques telles que l’écriture inclusive ou l’utilisation du pronom « iel », qui n’est autre que la contraction de « il » et de « elle » pour les personnes qui ne se définissent par aucun genre.

Une bannière idéologique 

Dans le détail, ces salariés se disent exaspérés par une telle bannière idéologique – parfois revendiquée de façon péremptoire par leur direction – avec laquelle ils ne se sentent pas en adéquation. Par ailleurs, d’après une enquête IPSOS – BCG – CGE, conduite en mars 2021 et intitulée « Talents : ce qu’ils attendent de l’emploi », 76 % des jeunes interrogés souhaitent exercer un poste en phase avec leurs valeurs, détaille le quotidien national.

Un directeur financier d’une start-up de 31 ans a confié au Figaro qu’un recruteur lui avait demandé par mail le pronom qu’il souhaitait qu’il utilise au cours de l’entretien d’embauche : « elle »« il » ou « iel ». Aussi, l’intitulé de ce poste était suivi de la mention « M/F/X ». Autrement dit, M pour « male », F pour « female » et X pour les personnes dites « neutres », c’est-à-dire qui ne se reconnaissent ni homme ni femme. Une pratique d’origine anglo-saxonne. « J’ai abandonné le processus de recrutement, témoigne le jeune homme auprès du même journal. Ce genre de demande reflète l’état d’esprit de la boîte qui veut surfer sur la vague ‘woke’ à l’américaine des Gafam (acronyme de Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft, ndlr). Je ne me projette pas du tout dans une boîte où tout est fliqué. » 

« Un nouveau critère de discrimination à l’embauche » 

Franck Neveu, linguiste et professeur à La Sorbonne, a été interrogé sur ce sujet par le quotidien national. Le spécialiste a notamment jugé que le fait qu’un recruteur demande à un candidat par quel pronom il souhaite qu’on l’appelle n’était pas quelque chose d’anodin. « C’est un nouveau critère de discrimination à l’embauche, a-t-il argué. C’est oublier que la personne en entretien n’est peut-être pas concernée par cette question de genre. » 

 

Extrait de: Source et auteur

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