Carla Montet: Nous apprenons qu'en Suisse, plusieurs entreprises sont déjà au chômage partiel car elles ne peuvent plus faire face aux factures d'énergie. 20minutes.ch parle en quelques lignes d'une aciérie à Soleure qui ne peut plus continuer ses activités, mais le problème est déjà bien plus grave et étendu partout.

En Angleterre et en Italie, des millions de personnes ont formé un mouvement anti-sanctions et refusent de payer leurs factures d'énergie. Les peuples européens se révoltent face aux mauvaises décisions prises par les gouvernements progressistes. En Allemagne (Cologne), 2000 personnes ont manifesté ce week-end pour réclamer la fin des sanctions et une protection contre le renchérissement, tant l'économie du pays est à la dérive à cause de la politique énergétique. En Tchéquie, 70'000 personnes ont manifesté à Prague contre les livraisons d'armes et le soutien ruineux à l'Ukraine. En Angleterre, une fuite de documents montre que la police britannique se prépare à des « troubles civils plus importants » cet hiver.

Mais à Lausanne, en Suisse romande, une fois de plus, c'est l’allégeance aux muftis au pouvoir qui agite la manifestation, cette fois initiée par le groupe Extinction Rebellion (XR), de la gauche radicale révolutionnaire et ésotérique, mouvement militant systématiquement contre les gouvernements, qu'il accuse d'“inaction climatique” quoi qu'ils fassent. XR prône la “désobéissance civile”, cultive l'illégalité et fricote avec le satanisme.
La manifestation comprenait également les Grands-parents pour le climat, Greenpeace, Agissons et autres pompes à subventions des néomarxistes révolutionnaires.
Les discours de Dubochet, en tant que prix Nobel de chimie, Valérie d'Acremont, infectiologue, et Julia Steinberger, rédactrice du GIEC et professeure en climatisme à l'UNIL, étaient les cautions intellectuelles des revendications. Le défilé réclamait plus d'interdictions, plus de taxes, afin que que le peuple suisse paie et sauve le climat de la planète.

La RTS et nos médias ont relayé aussitôt cet l'événement, en exultant, voulant faire croire à une ferveur "populaire".

Le lendemain, Le Matin Dimanche jubile:
"Les manifs pour le climat ont survécu à la pandémie"! Le grand format débute avec l'interview de Céline, 41 ans, maman d'un garçon de 11 ans qui a appris à l'école (ce qui est odieux) la chanson "Plus rien" des Cowboys Fringants" qui parle de la fin de l'espèce humaine. Ces paroles anxiogènes ont rendu son petit garçon insomniaque. Mais Céline est une maman avisée, elle a trouvé la remède pour surmonter l'anxiété de son fils. Pour elle, précisément, cette marche pour le climat qui allait lui prouver qu'on peut agir, en changeant de comportement.

Les enfants brandissent durant la manifestation des pancartes:

"Je veux bien faire mes devoirs, et le gouvernement?",

"UBS et Crédit Suisse émettent plus de gaz à effet de serre que la population suisse réunie", et scandent des slogans comme:
"Le réchauffement c'est un crime contre l'humanité".

Arrivés au point culminant, devant le Crédit Suisse, les parents font coucher par terre en cercle une soixantaine d'enfants, dont beaucoup d'âge préscolaire, pour mimer la mort. Cette mise en scène qui rappelle des rites sataniques est accompagnée d'une minute de silence des participants.

Puis la vie reprend ses droits, l'étape suivante étant le jeter de peluches par les enfants contre la banque en guise de défoulement, probablement pour apprendre à temps à ces rejetons à haïr ces symboles du capitalisme, grands responsables du réchauffement climatique.

Notons que si la cure contre la climato-anxiété du petit garçon de Céline revient à se coucher par terre et à faire le mort devant le Crédit Suisse, pour le commun des pékins c'est juste une manifestation gauchiste délirante de plus, un samedi supplémentaire à subir les frasques de la gauche au pouvoir, avec la circulation paralysée durant des heures, le bruit, des commerces inaccessibles, des bouchons et la pollution en plus.

Ces manifestations sont devenues une nouvelle tradition, une occupation, comme d'autres vont à la pêche, il y a une sorte de professionnalisation à la Mao de la révolution permanente. Pour la contestation professionnalisée des climatistes, la prochaine bastringue est déjà agendée au 23 septembre, la GRÈVE MONDIALE (au sens occidental) POUR LA JUSTICE CLIMATIQUE, qui devrait être suivie dans plusieurs villes de Suisse, dont Berne.
Nous avons déjà parlé des antispécistes qui ont occupé le terrain samedi passé. Il restera donc deux samedis à répartir dans les semaines à venir entre  la cause des migrants, les féministes, ou/et la cause palestinienne.

Mais ne perdons pas de vue le courant montant, la Zoophilia Pride, qui n'est encore que de la musique d'avenir à Lausanne. Cette Pride ne réclame pas seulement la dignité des animaux – déjà tous égaux en droit avec les humains – mais en plus, le droit à l'amour charnel, et pourquoi pas un mariage pour tous élargi.
C'est qu'avec toutes ces manifs, les places sont devenues chères, et il ne reste plus grand-chose à déconstruire. L'opportunité que la Zoophilia Pride offrirait n'est pas négligeable: la durabilité (fin des abattoirs) conjuguée à un nouvel élan égalitaire dans la convergence des luttes, avec une nouvelle initiative Verte à la clef pour enfin réformer le monde agricole à la traîne.
Les zoophiles pourraient accompagner nos paysans dans une évolution qui les aiderait à s'occuper de l'aspect sexuel du bien-être animal et à passer d'animaux de rente au partenariat.
Ainsi les manifestants climatistes, féministes, LGBT, anticapitalistes, etc., qui réclamaient un changement RADICAL et rapide de nos modes de vie seraient enfin bien servis.

Delphine Klopfenstein nous assure déjà (Forum du 5 septembre concernant les votations sur l'abolition de l'élevage intensif) que les mentalités vont évoluer comme avec la cigarette: il y a 25 ans on pensait qu'il était impensable d'interdire de fumer en public.
De même, interdire de manger de la viande deviendra à son tour la norme, nous assure la Verte, à force de nous rappeler que nous n'avons pas le choix car la durabilité serait l'objectif climatique prioritaire des Helvètes.
Hier il fallait manger moins de viande, demain la viande sera interdite. Hier les cafards étaient une nourriture durable, mais qui sait, demain même les aliments végétaux pourraient devenir contraires à la durabilité.

Zoophilia pride march in Germany. source: Ruptly

It gets worse, ladies & gents… https://t.co/UjhcpaRHM3

— Samirah (@SameeraKhan) August 18, 2022

source: https://lecourrier.ch/2022/09/04/une-manifestation-familiale-pour-le-climat/

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