Albert Coroz: Letemps.ch affirme que nous devons dire merci à Poutine car nos sanctions vont permettre enfin la transition énergétique [1]. Nos médias se félicitent de l'aubaine que représentent la pénurie et le renchérissement des énergies.
Les écologistes se réjouissent même de l'explosion des prix et de la pénurie à venir, qui vont enfin instruire le peuple à faire des économies de CO2, une ultime opportunité tombée du ciel, car nous avons loupé l'occasion après le confinement et nous sommes revenus au niveau CO2 d'avant, mais cette fois-ci, avec la pénurie, nous n'avons plus droit à l'erreur!
Nous allons enfin arriver au vrai tournant énergétique, remplir nos engagements de Paris, car nous avons déjà pris du retard.
Aux yeux de la classe bavarde et de ceux qu'elle sert, ces saintes causes du clergé climatique sont largement prioritaires sur la vie des gens.
Ils nous accusent et nous culpabilisent d'avoir déjà utilisé en 4,5 mois les ressources que la Terre produit un an. Depuis le 13 mai, la Suisse vit à crédit!
Et la pression mentale est constante sur le peuple suisse, qui doit subir les conséquences de ses fautes, jusqu'au suicide collectif, s'il le faut. Nous devons dire adieu à notre confort d'avant pour obtenir la rédemption par la carbonisation. [2]
Les projets fusent dans nos médias pour cette nouvelle vie; le 1er septembre, nous apprenons qu'il faut apprendre à vivre dans des logements plus petits à l'avenir, pour réduire notre empreinte climatique.
Tant de mensonges, tant de propagande idéologique hors sol et de désinformation nous sont déversés quotidiennement que les gens ne sont plus en mesure de distinguer le vrai du faux.
Le 2 septembre, nos médias diffusent la nouvelle: la Suisse est gravement endettée. Non pas à cause des dizaines de milliards dépensés suite aux confinements successifs, non pas pour l'accueil illimité des migrants inadaptables qui vivent aux crochets de la collectivité, non pas à cause de l'explosion des prix de l’immobilier due à la surpopulation !
Non, nous sommes endettés par rapport aux objectifs climatiques fixés par une petite minorité, et nos médias gonflent son importance en relayant aussitôt ce qu'elle dit et fait.
[2] RTS-Vacarme - l'endettement - Lʹardoise climatique
extraits: "Depuis le 13 mai, la Suisse vit à crédit. En 4,5 mois, elle a utilisé les ressources que la Terre renouvelle en un an. Qui devra payer? [...] Augustin Fragnière, docteur en sciences de l'environnement et philosophe, parcourt les allées dʹun centre commercial pour débusquer l'origine de cette dette climatique que lʹon creuse vis-à-vis des générations futures."
***
Donc, les progressistes aiment l'idée de vivre moins bien pour sauver le climat, et parallèlement ils se posent la question:
Est-ce que la vie en Suisse redeviendra comme avant la guerre en Ukraine?
RTS.ch, Forum du 1er sept. 2022, extraits:
Esther Coquoz: (5:34) Les choses redeviendront comme avant après cette crise de l'énergie ? Monsieur Prix, Stefan Meierhans, demande encore de la patience et promet de veiller au grain pour que tout redevienne comme avant.
Cet aveuglement volontaire devant les changements tectoniques qui se dessinent est d'autant plus surréaliste que le cirque climatique continue comme si de rien n'était, l'intensité de l'endoctrinement ne faiblit pas.
Esther Coquoz débute la messe du 1er septembre avec les problèmes dus aux concentrations records de gaz à effet de serre en 2021 et enchaîne avec l'interview de Lola Vallejo, directrice du programme climat de l’Iddri, responsable du Groupe d’experts GIEC sur le changement climatique et spécialiste en sobriété énergétique, en réduction de la température de la Terre, ainsi qu'en solidarité avec les pays en développement en matière de transition vers les énergies propres. Rien que cela !
*****
Comparons la RTS avec l'approche d'un média hongrois, concernant "la vie d'après la guerre"
Nous suivons quotidiennement depuis le 24 février l’émission hongroise "Guerre en Ukraine", qui, en deux fois 45 minutes, 5 jours sur 7, présente un résumé des événements sur le front, suivi d'analyses de haut niveau. Ici, les informations proviennent aussi bien du côté ukrainien que russe, et sans démagogie ni propagande.
Ce même premier septembre 2022, l’émission recevait Máté Tóth, juriste spécialisé en énergie, qui aborde cette même question de la RTS: Est-ce que tout redeviendra comme avant, après la guerre en Ukraine?
Máté Tóth plante le décor: La stratégie des États-Unis est un échec sur toute la ligne. Pour le gaz naturel liquéfié, le Japon a court-circuité les USA qui voulaient occuper ce marché, en signant à long terme avec le russe Sakhaline-2 un nouveau contrat pour du GNL, que le Japon va payer dans "une devise autre que le dollar américain".
De toute évidence, la pression des Américains pour vendre leur GNL ne marche plus qu'en Europe. Et les Allemands attendraient même ce gaz comme le Messie, pour résoudre les difficultés graves qui s'accumulent à cause des sanctions.
Máté Tóth rappelle que la Hongrie va exploiter à présent son gaz de schiste local, car devenu rentable avec l'explosion des prix, afin de diversifier ses sources d'énergie, même si ses problèmes ne vont durer que jusqu'à la mise en marche de sa nouvelle centrale nucléaire de dernière génération en 2026.
(Notons qu'en Suisse l'idéologie a remplacé depuis longtemps le bon sens, et que le gaz exploitable sous le Léman suscite déjà une levée de boucliers des Vert·e·s, qui refusent même d'entrer en matière et feront opposition sur opposition à tout ce qui pourrait nous aider efficacement, ne tolérant que leurs deux lubies, le solaire et l'éolien.
Extrait de RTS info: "Depuis l'annonce de l'éventuelle relance du projet (gaz du Léman), les Verts vaudois ont aussitôt réagi par le biais d'un communiqué évoquant un "projet populiste dangereux pour le climat". Dénonçant une stratégie basée sur les peurs pour privilégier des projets à visée économique, le parti écologique réaffirme qu'il faut miser sur les énergies renouvelables et sur les économies d'énergies à tous les niveaux pour faire face à une éventuelle pénurie.")
Le spécialiste hongrois Máté Tóth explique que le transport du GNL doit se faire à moins 161°C, le stockage également, et que le gaz liquéfié arrive des USA à des terminaux qui se trouvent au sud de l'Espagne, où la température ne descend pas sous les 20°C...., pas très écolo tout cela. Mais tout, sauf le gaz russe, bien que les sanctions ne détruisent que l'économie européenne!
De plus, le transport à travers les Pyrénées est pour le moment impossible, sans parler du fait que le GNL américain est quatre fois plus cher que le gaz russe. Le GNL est une réponse idéologique, qui ne résout pas le problème de pénurie, le prix n'étant pas compétitif et les quantités, insuffisantes.
Malgré cela, Olaf Scholz n'arrête pas de répéter aux Allemands le mantra «Les sanctions fonctionnent, la Russie est au bord de l'effondrement», espérant agir ainsi sur le réel, alors que c'est l'économie allemande qui est au bord de l'effondrement.
Máté Tóth nous présente la situation dans laquelle l’Europe s'est mise par ses sanctions au moyen d'une parabole très instructive:
Quand j'étais petit, j'avais une peluche préférée, que je jetais loin de moi si j'étais fâché, pour signaler ma colère à mon entourage.
Mais j'aimais beaucoup ma peluche, et j'allais rapidement la rechercher car j'en avais besoin.
Tout comme je m'étais puni moi-même en la jetant, nous nous punissons nous-mêmes avec ces sanction : nous nous appauvrissons, détruisons notre niveau de vie, tout en aidant nos concurrents, alors que nous ne pouvons pas remplacer le gaz russe.
Actuellement, les dirigeants européens imaginent, comme moi gamin, qu'ils peuvent jeter le gaz russe pour exprimer leur colère, et qu'ils pourront aller le rechercher à la fin des sanctions, sachant qu'ils n'arrivent pas à vivre sans ce gaz.
Journaliste: Votre peluche vous pardonnait dès que vous l'aviez récupérée. Et l'Europe imagine que cela va se passer de même avec Poutine lorsque la guerre sera terminée ? Si nous arrêtons les sanctions, notre "peluche" va immédiatement nous pardonner? Comment voyez-vous cela ?
Máté Tóth: Le monde est en train de se réorganiser. C'est la logique et le business qui vont déterminer le réel, donc il n'y aura pas de chemin de retour. La Russie et l'Inde échangent déjà leurs biens en roupies et en roubles. Le dollar mondialisé touche à sa fin. La Russie et la Turquie arrivent dans une collaboration économique et fiscale qui ne tient pas compte du monde d'avant.
En Europe, nous vivons dans une bulle d'opinions de la pensée dominante, une bulle qui se referme autour des gens, et nous y prenons les opinions pour la réalité. Mais la majeure partie du monde vit en dehors de cette bulle. Nous pouvons porter plainte contre Fukuyama parce que l'histoire ne s'est pas arrêtée, mais cela ne va pas influencer les événements. Le monde avance en dehors de notre bulle, et tout le monde voit la stagflation qui va tomber sur l'Europe et les États-Unis à cause des problèmes économiques, des sanctions énergétiques, des mauvais choix à répétition.
Les changements géopolitiques se déroulent en parallèle pour la réorganisation des pôles de domination mondiale.
La parabole de la peluche explique que la vie ne fonctionne pas comme notre monde de bambins de trois ans. Poutine a construit des infrastructures pour le long terme, des conduites vers la Chine jusqu'à Shanghai, vers l'Inde, et il faudra rentabiliser ces investissements, même au cas où Poutine ne garderait pas de ressentiment envers l'Europe après la guerre.
L’Europe a initié et pris des décisions pour le long terme, sans en être consciente. Et en plus, l’Europe a forcé la Russie à construire son avenir ailleurs, avec de nouveaux partenariats.
C'est ainsi que nous avons détruit les ressources qui nous avaient rendus compétitifs auparavant, non pas pour les deux-trois ans à venir, mais pour les cinquante prochaines années.
Toute la politique des sanctions européennes va déterminer notre compétitivité à long terme.
Le journaliste relève la contradiction de l'UE, qui met une pression sans concession sur ses membres pour qu'ils respectent les sanctions contre les énergies russes, mais veut que le gaz russe que les Hongrois ont acquis soit partagé avec les pays qui sont dans le besoin. La Hongrie est condamnée pour avoir acheté du gaz russe, du pétrole russe, mais puiser dans ses réserves pour partager serait un acte de solidarité et là, il n'y aurait plus de problème moral. L'UE a d'ailleurs instauré pour cela une loi ad-hoc, d'obligation de solidarité, sans droit de veto.
C'est un peu comme le "pétrole souillé de sang" du Venezuela, pays devenu subitement un partenaire respectable pour les États-Unis; ou comme les vilains Saoudiens qui ont liquidé Jamal Khashoggi: leur pétrole est redevenu pur depuis la pénurie et les Américains font des courbettes profondes devant eux. C'est la morale à géométrie variable venant de la bulle idéologique.
Journaliste: Jusqu'à quand l'UE peut-elle suivre une politique basée sur l'idéologie, et non sur la réalité, qui s'y oppose frontalement ?
Máté Tóth: Les bureaucrates de Bruxelles sont épargnés des conséquences de leur politique idéologique, qui sont basées sur des causes nobles, causes qui priment sur les intérêts des peuples européens. Mais peut-être que le changement viendra des gouvernements des États-nations, comme en Bulgarie, comme en Grande-Bretagne ...
Conclusion de l'émission: L'hiver arrive, avec la pénurie d'électricité, les coupures de courant, dont le stockage n'est qu'à ses débuts, et s'il n'y a pas d'électricité pour répondre aux besoins, les conséquences seront catastrophiques en Europe.
*****
[1] Le climat pourra dire merci à Poutine
letemps.ch, 29 août 2022 - Paul Ackermann, Paris
ÉDITORIAL. L’usage du gaz comme arme de guerre pourrait représenter un nouvel accélérateur de la transition écologique en Europe [...]
Lire aussi: Pensez bien à faire pipi sous la douche
Article complet: https://www.letemps.ch/opinions/climat-pourra-dire-merci-poutine
Tout démontre que nos dirigeants sont des idéologues incompétents ,ridicules avec leurs moqueries de Poutine,lors du G7 ,imbus d’eux mêmes ,et indignes de nous représenter!! l’écologie n’est plus, c’est notre survie qui est en jeu Nous allons devoir régler nos comptes avec ces incompétents qui nous ont trahi et menti alors que Biden et Zélenski corrompus jusqu’à l’os veulent s’emparer des richesses et ressources de la Russie en prétextant défendre l’Ukraine contre Poutine qui veut,lui ,dénazifier cette région corrompue et dangereuse
https://reseauinternational.net/ce-qui-se-passe-en-realite-en-ukraine-donbass-et-ailleurs-64/
Quelle utopie :
”Nous allons enfin arriver au vrai tournant énergétique, remplir nos engagements de Paris, car nous avons déjà pris du retard.”
1) le GI(E)C sans le ”E’ d’expert car c’est une association POLITIQUE pas scientifique !
2) le bidouillage de tous les rapports d’experts politiques est systématique ! Alors que les scientifiques disaient: on ne peut pas se prononcer car on ne sait PS !
3) COP26 de Glasgow qui se termine dans les larmes du chairman !! La Chine et l’Inde continueront à AUGMENTER leurs émissions de CO2 grâce au charbon !!
https://www.tdg.ch/a-glasgow-on-pense-deja-a-la-suite-143138043330
4) la pénurie d’énergie actuelle en Europe est voulue par Mme von der Leyen (celle qui n’a PAS été élue démocratiquement)
5) les sanctions économiques de l’UE contre la Russie se retournent contre NOUS !
Baisse du niveau de vie, inflation, baisse du PIB, augmentation du chômage et des désordres sociaux …
Être idiots et stupides à ce point cela ne s’est pas vu au mois depuis 50 ans … !
Le coût de la guerre en Ukraine étant exorbitant, je doute fort que cela continue encore 6 mois une année. Les Peuples européens en auront MARRE de se les geler !!
Merci aux gouvernements faibles et corrompus !!
Vivement les prochaines élections qu’on puisse s’en DÉBARRASSER à jamais !!