CONFLIT UKRAINE-RUSSIE : DU FANTASME À LA RÉALITÉ, DE L’ILLUSION À LA DÉSILLUSION

post_thumb_default

Général (2s) Antoine Martinez - 26 juillet 2022

Face à la guerre en Ukraine qui aurait pu et qui aurait dû être évitée, avons-nous encore le droit, dans un monde pourtant dit libre, d’appréhender cette situation dramatique avec une grille de lecture non manichéenne ou sommes-nous sommés de nous soumettre à la seule vérité dispensée officiellement sous peine d’être invectivés et insultés ?

Car oui, ce conflit pouvait être évité en admettant objectivement, après l’expansion continue de l’OTAN depuis la fin de la Guerre froide vers les frontières russes – une obsession devenue pathologique pour certains – que l’admission de l’Ukraine dans cette organisation n’est pas acceptable car elle constitue un casus belli pour la Russie.

[...]

CONFLIT UKRAINE-RUSSIE : DU FANTASME À LA RÉALITÉ, DE L’ILLUSION À LA DÉSILLUSION

  • ➢ RAPPEL DU CONTEXTE OPPOSANT LE BLOC DE L’OUEST AU BLOC DE L’EST
  • ➢ LA REALITE SUR LA SITUATION MILITAIRE ET SES CONSEQUENCES
  • ➢ LEREGNEABSOLUDESMEDIAS
  • ➢ L’HOMMEQUIASACRIFIEL’UKRAINE
  • ➢ LA DEFAITE DE L’UKRAINE SIGNERA LA MORT DE L’OTAN
  • ➢ LES ÉTATS-UNIS PRETS À TOUT POUR IMPOSER LEUR HÉGÉMONISME
  • ➢ L’UNION EUROPEENNE SIGNE SON SUICIDE GEOPOLITIQUE ET GEOSTRATEGIQUE
  • ➢ FRANCE,UN RENDEZ-VOUSMANQUEAVECL’HISTOIRE
  • ➢ UNE RAISON INAVOUABLE DE CETTE GUERRE
  • ➢ CONCLUSIONS

RAPPEL DU CONTEXTE OPPOSANT LE BLOC DE L’OUEST AU BLOC DE L’EST

[...]

 

LE REGNE ABSOLU DES MEDIAS

Le rôle funeste, pitoyable et affligeant des médias, en particulier des chaînes de télévision d’information continue, doit être dénoncé. Communément qualifiés de quatrième pouvoir, ne sont-ils pas devenus, en fait, le premier pouvoir, celui qui formate, qui modèle les esprits pour les soumettre afin de les rendre en adéquation avec la pensée dominante érigée en idéologie, voire qui influe lourdement sur les décisions prises par les dirigeants du fait de la terrible pression qu’il exerce sur eux en exploitant à outrance le volet émotionnel de l’information au détriment des faits ?

Ce comportement scandaleux qui, en outre, menace les principes de la démocratie et les principes déontologiques de leur fonction/mission doit être solennellement dénoncé et condamné. Les exemples de mensonges et de travestissement de la vérité sont multiples dans ce conflit entre l’Ukraine et la Russie et méritent d’être évoqués et soulignés car ils sont de nature à créer du malheur.

Car, oui, c’est à une véritable hystérie, à une escalade et à une surenchère médiatiques auxquelles nous avons assisté et continuons d’assister. Nous sommes même aujourd’hui avec ce conflit dans une situation totalement inédite d’un point de vue historique. C’est, en effet, la première fois dans une guerre ouverte où ce ne sont pas les gouvernants et les diplomates qui sont à la manœuvre mais les médias qui imposent une lecture de la situation, voire de l’histoire. Cette attitude qui consiste à jeter de l’huile sur le feu n’est pas propre à calmer les tensions et formate de façon tendancieuse l’opinion publique. Le résultat désastreux est que la mainmise illégitime et néfaste qu’ils exercent sur la conduite de la situation en mettant les gouvernants sous leur pression empêche la diplomatie d’agir. Dans les conflits que nous avons connus précédemment, même pendant les combats, la diplomatie restait active et jouait son rôle pour tenter de faire baisser la tension et élaborer des propositions de sortie de crise ; les belligérants, au plus haut niveau, se parlaient. Dans les circonstances présentes, ce n’est plus le cas, les deux parties étant poussées par ce renversement des rôles entre médias et diplomates vers un « jusqu’auboutisme » extrêmement dangereux qui pourrait déborder du cadre géographique actuel. L’Europe est en première ligne et l’UE devrait s’en préoccuper au lieu d’alimenter le conflit en livrant des armements à l’Ukraine. Ce faisant, les pays européens concernés, et notamment la France, deviennent de plus en plus des co-belligérants et la question qui se pose est de savoir jusqu’où peut aller la retenue de la Russie avant qu’elle décide, si elle le juge indispensable, de frapper directement les bases arrières de ce qu’elle peut considérer comme une ingérence militaire occidentale. La diplomatie doit donc rapidement reprendre ses droits.

Par ailleurs, ce que ne disent pas les médias c’est que Volodymyr Zelensky a été élu en 2019 sur le thème de la paix ! Petro Porochenko, son prédécesseur, avait signé les accords de Minsk II qui n’ont pas été appliqués. Le président Zelensky devait donc tout faire pour les appliquer et ramener la paix avec l’est du pays. Cette région de l’Ukraine a vécu depuis la révolution de Maïdan en 2014, fomentée par la CIA, un enfer sous les bombes de l’armée ukrainienne. Il s’est agi, en fait, d’une guerre civile, avec des milliers de morts, passée sous silence par les médias occidentaux. Ce volet suscite deux observations que les médias se gardent bien d’évoquer.

➢ La première, c’est que les oligarques ukrainiens qui mènent, en réalité, la politique du pays, ne tiennent pas à la paix. Les militaires, de leurs côtés, n’y tiennent pas non plus, car ils voulaient empêcher l’accession à l’autonomie du Donbass. D’où cette guerre engagée dès 2014 contre cette partie du peuple ukrainien traditionnellement plus tourné vers la Russie que vers l’Ouest. D’ailleurs, certains de ces Ukrainiens se sont naturellement réfugiés en Russie au cours de ces dernières années, les médias n’en ayant jamais parlé mais tentant de nous faire croire aujourd’hui qu’ils ont été déportés. Il n’est donc pas difficile de comprendre l’échec du président Zelensky dans cette « marche vers la paix » et en définitive le choix qui lui a été imposé, celui de laisser les armes parler. Il n’a fait, en fait, que suivre la décision du président des États-Unis, Joe Biden, qui a fait le choix des armes.

➢ La seconde, c’est que les accords de Minsk ont été sciemment sabotés par les États-Unis. Ces accords, signés le 11 février 2015, par les dirigeants de l’Ukraine, de la Russie, de la France et de l’Allemagne sous l’égide de l’OSCE, déclinent un certain nombre de décisions concernant le Donbass à appliquer. Ce faisant, en désignant la France et l’Allemagne, signataires de ces accords mais surtout garantes de leur application, c’était remettre les Européens au centre du débat, ce dont ne veulent manifestement pas les États-Unis qui cherchent, dans leur obsession antirusse, à contrôler l’Ukraine, frontalière avec la Russie. On peut, de surcroît, relever la responsabilité immense de la France et de l’Allemagne dans la situation présente avec leur renoncement ou leur absence de volonté – et ce pendant huit ans – de suivre et de veiller à l’application de ces accords alors qu’elles en étaient les garantes. On peut même dire qu’en ayant, de plus, opté aujourd’hui pour la cause de l’un des deux belligérants, elles se sont disqualifiées pour un éventuel rôle de médiateur, ce qui est regrettable notamment pour la France qui, assurant la présidence de l’UE au premier semestre 2022, aurait pu en tirer un énorme profit pour elle-même sur le plan diplomatique et pour la paix en Europe. Il faut croire que les Européens, et en particulier la France, se satisfont pleinement de leur statut de vassal des États-Unis.

Sur un tout autre sujet, le président russe a parlé, en évoquant les objectifs de la Russie dans l’engagement de cette opération, de dénazification des forces armées ukrainiennes. Les médias se sont rapidement emparés de cette déclaration de Vladimir Poutine pour l’accuser de désinformation ou d’informations infondées (fake news). Or, il faut bien admettre qu’un certain nombre de faits, certains historiques, ne peuvent qu’interpeller mais les médias ne pratiquent-ils pas la censure sélective (cf. annexe 4) ?

➢ Par exemple, chaque année, le 01 janvier, les Ukrainiens célèbrent la mémoire de leur héros Stepan Bandera, héros pour le moins controversé. Le titre de « héros de l’Ukraine » lui a été décerné en janvier 2010 par Viktor Iouchtchenko, président de l’Ukraine à l’époque, geste qui a provoqué la fureur de la Pologne et d’Israël considérant ce nationaliste comme un criminel de guerre. Stepan Bandera est né en 1909 en Galicie, une région de l’empire austro-hongrois récupérée en 1918 par la Pologne. Appartenant à la minorité ukrainienne de Pologne, il adhère très jeune à une organisation nationaliste ukrainienne (l’OUN), très anti-polonaise, qui multiplie les assassinats politiques. Fasciné par les nazis, Bandera prend fait et cause pour ce mouvement politique allemand avant même qu’il ne prenne le pouvoir en Allemagne (selon un rapport de l’ONU, rédigé en 1947, Stepan Bandera, dès 1934, est agent de renseignement au profit de l’Allemagne nazie, et opère dans la section spéciale de la Gestapo). En raison de son activisme, Bandera finit par se faire emprisonner en Pologne, il sera libéré par les Allemands lors de l’invasion de la Pologne en 1939. Il se met aussitôt au service de l’Allemagne nazie et crée une Légion ukrainienne qui participe, en 1941, notamment au massacre des juifs de Lviv et à l’assassinat de plusieurs dizaines de professeurs de l’université de la ville où il avait fait ses études. L’Armée révolutionnaire populaire ukrainienne (UPA) s’est battue ensuite contre les soviétiques aux côtés des nazis. Outre sa participation à la Shoah, on lui reproche aussi le massacre de quelque 50 à 100 000 Polonais de Volhynie, une région qui se trouve aujourd’hui en Ukraine. Enfin, il faut rappeler que Stepan Bandera est très populaire parmi les soldats ukrainiens qui combattent au Donbass contre les séparatistes.

➢ Autre exemple, jamais évoqué par les médias, chaque 28 avril est célébrée à Kiev la divison Waffen SS de Galicie, l’une des nombreuses divisions de la Waffen SS durant la Seconde Guerre mondiale opérant pour le Reich allemand, composée d’Ukrainiens de Galicie. Par ailleurs, de nombreuses milices (Svoboda, Azov, Secteur droit) issues des groupes d’extrême-droite qui ont animé la révolution de Maïdan, en 2014, sont composées d’individus fanatisés et brutaux. La plus connue d’entre elles est le régiment Azov, dont l’emblème rappelle celui de la 2e Panzerdivision SS Das Reich, qui est l’objet d’une véritable vénération en Ukraine, pour avoir libéré Kharkov des Soviétiques en 1943, avant, il faut peut-être ne pas l’oublier, de perpétrer le massacre d’Oradour-sur-Glane en 1944, en France ! Ces milices sont également présentes au sein de la Garde nationale qui ne fait pas partie de l’armée mais constitue une force de défense territoriale. Ces milices paramilitaires sont connues sous le nom évocateur de « bataillons de représailles », principalement formés pour le combat urbain et assurent la défense des villes.

➢ Enfin, les images diffusées après la reddition des unités ukrainiennes à Marioupol sont édifiantes et révélatrices de l’idéologie dans laquelle ces forces armées évoluent. Et cette idéologie n’est pas née en 2014 ! Ces images montrent, en effet, des corps de soldats ukrainiens couverts de tatouages nazis. D’autre part, les médias n’ont pas cherché à connaître les raisons de la présence des civils dans l’usine d’Azovstal, probablement pour ne pas devoir répondre à une question qui fâche : ces civils n’étaient-ils pas otages (boucliers humains) des combattants ukrainiens ?

On le constate, il y a indiscutablement un esprit nazi dans une partie de la population ukrainienne et au sein des forces armées et paramilitaires. Toutes ces « valeurs », opposées à celles d’une démocratie, ne sont-elles pas un obstacle implacable et rédhibitoire pour une candidature de l’Ukraine à l’UE ? Nos médias pourraient-ils s’exprimer sur ce sujet ? De quel droit la présidente de la Commission européenne, non élue faut-il le rappeler, décide-t-elle d’une procédure accélérée d’admission ? N’est-il pas sidérant que la France puisse appuyer un tel projet non seulement irresponsable sur le plan politique et géopolitique mais condamnable sur les plans de la morale et du droit ? Quant à l’aide apportée à l’Ukraine, qu’est-ce qui justifie depuis 2014, donc avant le conflit présent, la mobilisation des institutions financières de l’UE de subventions et de prêts d’un montant de 17 Mds € ?

Si nos médias n’hésitent pas à cacher la vérité lorsque cette dernière les dérange, ils sont passés maîtres dans la désinformation, la manipulation et le mensonge en s’érigeant en procureur toujours contre celui qu’ils ont classé du mauvais côté selon leurs propres critères. L’exemple des accusations de crimes de guerre décrétées sans aucune preuve si ce n’est des informations non vérifiées fournies par celui qu’ils ont classé du bon côté est très instructif. Au moins deux cas de l’empressement des médias à valider des informations douteuses fournies par la partie ukrainienne doivent être évoqués car les médias ont, une fois de plus, imposé leur grille de lecture que le gouvernement français, comme ses alliés, a relayé. Ce dernier n’a-t-il pas même institutionnalisé la calomnie d’État et donc la manipulation et le conditionnement des esprits des Français soumis à une seule vérité après avoir décidé d’interdire les médias russes susceptibles d’apporter la contradiction et peut-être une autre vérité ?

➢ Le premier cas porte sur les événements qui se sont déroulés à Butcha et qui s’apparente plus à un « Timisoara » version ukrainienne qu’au scénario admis par les médias et les dirigeants occidentaux. Car ce que les Français ignorent c’est qu’après le retrait ordonné des forces russes de Butcha le 30 mars, le maire Anatoli Fedorouk s’est réjoui le lendemain 31 mars devant les caméras de ce départ, ajoutant : « nous sommes tous sains et saufs ». A aucun moment dans la vidéo il ne parle de massacre de civils. À partir des informations disponibles, à condition de vouloir les consulter et les analyser, il est possible d’établir un scénario de cet épisode épouvantable qui semble beaucoup plus vraisemblable que la version servie. Le public français ignore, en effet, que l’armée ukrainienne a continué à bombarder la ville pendant deux jours avant de savoir que l’armée russe s’était retirée. Il ignore également que la police nationale, entrée le 2 avril, a diffusé une vidéo des rues désertes (un seul corps dans un véhicule touché par les bombardements). Dans le même temps, la chaîne Telegram Bucha Live qui parle de l’actualité de Butcha, et est censée être au courant de ce qui se passe localement, ne mentionne aucun massacre de civils ni le 29, ni le 30, ni le 31 mars. Il n’y a rien sur cette chaîne avant l’éclatement du scandale, le 3 avril, lorsque la presse internationale est conviée à filmer les dizaines de morts qui jonchent certaines rues où des victimes ont été exécutées les mains liées. A-t-on alors le droit d’émettre de sérieux doutes sur la version servie ? D’autant plus que cette police a annoncé sur sa page Facebook le lancement d’une opération de nettoyage « des saboteurs et des complices de l’armée russe » selon ses propres termes. La vraie question qui se pose alors, et que devrait se poser tout vrai journaliste, n’est-elle pas celle-ci : cette épuration n’a-t-elle pas été menée par une unité paramilitaire appartenant à ces fameux « bataillons de représailles » dont on connaît les sinistres méthodes ? Plusieurs informations vont dans ce sens. En effet, le chef de la défense territoriale, connu pour avoir combattu au sein du régiment Azov, a de son côté publié, le 2 avril, plusieurs vidéos du travail de ses hommes. Dans l’une d’elle, on entend clairement un de ses subordonnés demander s’il peut tirer sur les hommes qui n’ont pas de brassard bleu. La réponse est également claire : c’est oui. De plus, sur la chaîne Telegram du chef de la défense territoriale on constate que les premières photos de gens morts et ligotés ne datent que du 2 avril, c’est à dire quand ce bataillon de représailles (défense territoriale) est sur place avec la police ukrainienne pour nettoyer la ville « des saboteurs et complices des forces russes ».

➢ Le second cas porte sur l’événement dramatique du 8 avril où un missile est tombé sur la gare de Kramatorsk où se trouvaient des milliers de civils qui cherchaient à fuir la ville provoquant plus de 50 morts et plus de 100 blessés. Très rapidement les autorités ukrainiennes ont accusé la Russie en prétendant d’abord qu’il s’agissait d’un missile Iskander, accusation reprise par tous les dirigeants et médias occidentaux malgré le démenti russe. L’examen des restes de ce missile a cependant permis de constater qu’il ne s’agissait pas d’un Iskander mais d’un Tochka U porteur de 20 sous-munitions. Des questions légitimes se posent alors car l’armée russe ne possède plus de Tochka U depuis 2019. L’ouvrage de référence, « The Military Balance », publié chaque année, montre clairement qu’il n’y a plus de Tochka dans l’arsenal russe. En revanche, l’Ukraine en possède. Il s’agit bien d’un premier doute à émettre sur la version officielle de ce drame. Par ailleurs, l’examen des restes du missile a également permis de relever le numéro de série de ce missile. Or, ce dernier est inscrit à l’inventaire ukrainien. N’y aurait-il pas ici comme un sérieux second doute, voire une contradiction avec la version officielle ? Comment alors expliquer cette hystérie médiatique relayée par les dirigeants occidentaux si elle ne s’inscrivait pas finalement depuis le début dans une démarche antirusse réfléchie et intentionnelle contraire à la recherche de la vérité ?

Tout pouvoir aveugle ceux qui l’exercent sans contrôle et les médias d’aujourd’hui, grands médias de masse qui influencent et façonnent les esprits disposent d’une puissance incontrôlable qui leur permet d’imposer une pensée dominante et une grille de lecture des événements qu’ils suivent en temps réel et en continu. L’acquisition de cette puissance a eu pour conséquence un changement d’approche sur le traitement de l’information délivrée au public. En effet, le rôle ou la mission du journalisme semble dorénavant, en connivence avec le pouvoir politique qui le subventionne, de faire en sorte que le public pense comme il faut plutôt que de rechercher la vérité. En agissant ainsi, la charte déontologique (charte de Munich) qui régit la mission et donc les devoirs du journaliste est totalement bafouée et trahie. Le présent conflit entre l’Ukraine et la Russie constitue un exemple emblématique de cette dérive.

L’HOMME QUI A SACRIFIE L’UKRAINE

Dans ce conflit, dont il faut rappeler qu’il aurait pu être évité, personne ne peut nier que la Russie est l’agresseur. Mais cet agresseur n’avait-il pas exposé depuis plusieurs années sa ligne rouge sur les velléités affichées par l’OTAN dans sa marche continue de conquête vers l’Est, jusqu’aux frontières russes ? Le sujet étant devenu une question existentielle pour la Russie, Vladimir Poutine a estimé qu’une attaque d’envergure sur le Donbass était engagée à la mi-février 2022 par les forces ukrainiennes. Il a alors considéré que lorsque la bagarre est inévitable, il faut frapper le premier. C’est ce qu’il a fait le 24 février.

Mais le régime de Kiev n’est-il pas aussi condamnable sinon plus que la Russie dans le déclenchement de cette guerre ? Ce régime est incarné aujourd’hui par Volodymyr Zelensky, président élu en 2019 sur la promesse d’apaiser les tensions avec la Russie et de résoudre la crise dans les républiques séparatistes de l’est de l’Ukraine. Or, ce président non seulement n’a tenu aucune de ses deux promesses mais, au contraire, n’a cessé d’alimenter la crise interne de l’Ukraine et a provoqué sans cesse la Russie. C’est pourquoi l’hystérie anti-russe qui s’est rapidement installée est totalement démesurée et infondée au regard de la situation qui prévaut depuis au moins huit ans.

Volodymyr Zelensky est pourtant adulé aujourd’hui par l’Occident et considéré comme un héros face à l’ours russe. Tout cela relève, en fait, d’une manipulation minutieusement élaborée par les États-Unis et l’OTAN, et alimentée et orchestrée par les médias occidentaux. Cette adulation, au-delà du raisonnable, donne au président ukrainien un tel degré de certitude dans les décisions qu’il prend qu’il en oublie la réalité de la guerre sur le terrain et lui permet, dans une démarche qu’on peut qualifier d’arrogante, de sermoner les dirigeants occidentaux et en particulier la France et le président de la République. L’exemple de l’intervention devant notre Assemblée nationale de Volodymyr Zelensky est d’ailleurs édifiant sur ce phénomène d’adulation désormais ancré. N’a-t-il pas obtenu, après avoir dénoncé la présence des grandes entreprises françaises en Russie pour lesquelles il appelait des sanctions si elles se maintenaient, une standing ovation de l’ensemble de nos députés ? C’est dire le degré de soumission dans cette guerre devenue également non seulement médiatique mais psychologique.

Il faut pourtant bien admettre – ce sont les faits – qu’en réalité Volodymyr Zelensky a échoué dans le rétablissement de l’unité nationale et à mettre en œuvre les accords de Minsk, plan de paix qui devait permettre la réconciliation. Il avait été élu précisément pour cela en 2019. Mais, d’une part, les États-Unis ont saboté ces accords de Minsk car ils ramenaient l’Europe au centre du débat, ce qui est impensable pour eux, d’autre part, les oligarques et les militaires ukrainiens y sont opposés.

C’est bien la démonstration que le président ukrainien n’est qu’un pantin dans les mains de Washington. Ce conflit entre l’Ukraine et la Russie est, en fait, une guerre par procuration déclarée par les États-Unis à la Russie. Les États-Unis ont voulu et ont tout fait pour attirer la Russie dans une guerre avec un objectif : l’affaiblir par tous les moyens durablement, voire définitivement, pour pouvoir se consacrer à la menace montante que représente la Chine. Pour atteindre cet objectif, ils cherchent d’une part à diaboliser Vladimir Poutine, au pouvoir depuis une vingtaine d’années, pensant que son départ pourrait changer la position de la Russie, ce qui constitue une grossière erreur. Ils cherchent également à imposer des sanctions économiques sévères pour provoquer un effondrement de l’économie russe.

Cette stratégie de Washington est en œuvre en Ukraine depuis 2014 et Volodymyr Zelensky, persuadé par les États-Unis qu’elle deviendrait membre de l’OTAN, sacrifie son propre pays pour faire avancer les intérêts des Américains et aider ces derniers à atteindre leurs objectifs. Volodymyr Zelensky est, en fait, devenu l’outil des États-Unis dans cette guerre par procuration dans laquelle ils l’ont engagé.

Le réveil sera douloureux car l’issue de ce conflit n’a jamais fait de doute et Volodymyr Zelensky restera dans l’histoire comme celui qui a sacrifié inutilement l’Ukraine. Car il ne pouvait pas ignorer la promesse faite en 2007 par Vladimir Poutine à la Conférence sur la sécurité de Munich : « Nous ne permettrons pas l’expansion de l’OTAN jusqu’au point où l’OTAN touche notre frontière, en particulier en Ukraine et en Géorgie. Nous considérons ces pays comme des chevaux de Troie de la puissance militaire de l’OTAN et de l’influence des États-Unis. »

Déjà en 2008, la Géorgie, poussée par l’OTAN, avait échoué dans sa tentative dans les conditions que l’on sait, la Russie ayant immédiatement réagi militairement. Manifestement la leçon n’a pas été retenue. Cet épisode permet de rappeler que la France présidait alors l’UE. Il faut bien reconnaître que le président de la République, Nicolas Sarkozy, par son intervention mesurée à l’égard des deux parties, avait réussi à faire baisser la tension et à les ramener à la raison en refusant notamment l’entrée de la Géorgie dans l’OTAN. Il est regrettable qu’avec l’Ukraine, le président Emmanuel Macron, présidant à son tour l’UE, ne soit pas intervenu dans les mêmes dispositions.

Alors que ce conflit était évitable, l’attitude irresponsable de Volodymyr Zelensky, sous la pression des États-Unis et de l’OTAN, l’a permis pour le malheur de l’Ukraine qui en sortira meurtrie, affaiblie et surtout amputée d’une partie de son territoire, cela ne fait aucun doute. Car s’il était encore possible de négocier après les trois ou quatre premières semaines de combat pour limiter les conséquences d’un tel affrontement, aujourd’hui il est trop tard.

Par son intransigeance, ses prétentions politiques et militaires exacerbées par l’aura médiatique acquise artificiellement, son refus d’admettre la réalité de la situation, son absence de véritable volonté d’engager des négociations, Volodymyr Zelensky n’a pas hésité à envoyer à la mort des dizaines de milliers de soldats sans compter le lourd tribut payé par la population civile. Pourquoi a-t-il agi ainsi pour une place dans l’OTAN alors que tout le monde savait que la Russie ne le permettrait pas ?

Volodymyr Zelensky a une immense responsabilité dans ce drame qui se joue pour l’Ukraine et qui tournera à terme au naufrage pour ce pays. Pire qu’irresponsable, c’est impardonnable ! Comment qualifier un responsable politique qui envoie des hommes mourir dans une guerre qu’il sait qu’ils ne peuvent pas gagner ? Comment qualifier un tel responsable politique qui inflige des souffrances et des blessures considérables à son propre peuple sans aucune raison ? Comment qualifier un tel personnage qui aura ouvert la voie de la désagrégation et de la dislocation de l’Ukraine, car c’est bien ce qui se passera lorsque Volodymyr Zelensky sera obligé de reconnaître sa défaite ?

Ce moment sera terrible car l’Ukraine, n’en doutons pas, sera alors lâchée par ceux qui l’ont poussée dans cette impasse. Les Ukrainiens accepteront-ils sans réaction la défaite alors qu’on leur a fait croire qu’ils gagneraient contre la Russie ? Volodymyr Zelensky pourrait devoir faire face à la colère en particulier des oligarques et des militaires dont certains émettent déjà des propos violents à son égard. L’histoire est tragique et Volodymyr Zelensky restera celui qui a sacrifié inutilement l’Ukraine. Il pourrait le payer cher. Il pourrait même le payer de sa vie.

LA DEFAITE DE L’UKRAINE SIGNERA LA MORT DE L’OTAN

[...]

Les conclusions folles de ce sommet de Madrid doivent être l’occasion pour la France de décider de sortir de l’OTAN car l’objectif visé est, à l’évidence, de transformer l’UE en alliance militaire engagée dans une culture de guerre. Il faut, par ailleurs, bien être conscient que cette OTAN constitue, en réalité, un obstacle majeur à l’expression de la souveraineté des pays européens et donc de la souveraineté de la France (de la souveraineté européenne, dirait le président de la République, Emmanuel Macron). Dans un contexte de soumission totale à cette organisation, et donc aux États-Unis, il n’est, en effet, pas question que l’UE puisse accéder à son autonomie stratégique pourtant un de ses objectifs politiques, concept acté par le Conseil européen et évoqué à plusieurs reprises par le président français. Ce concept d’autonomie stratégique correspond notamment à la capacité de l’UE à défendre l’Europe et à agir avec des moyens militaires indépendamment des États-Unis.

Dans le contexte actuel, l’OTAN représente bien, en conséquence, un obstacle majeur à cette autonomie stratégique mais également un obstacle majeur au développement de l’industrie européenne de défense. Le lobby américain des armements est ici, une fois de plus, à la manœuvre contre nos intérêts. Sans volonté ferme de pousser à une véritable industrie européenne de la défense performante, il n’y aura jamais d’autonomie stratégique européenne. Et sans autonomie stratégique européenne, il n’y aura jamais de défense européenne, c’est à dire une capacité propre des pays européens à s’associer pour défendre seuls leurs intérêts et la paix sur le sol de l’Europe, c’est à dire des moyens organisés et commandés par des Européens en toute indépendance, avec des moyens équipés de matériels et d’armements européens. Ne pas le comprendre c’est renoncer à toute capacité de prise de décision indépendante et souveraine. En revanche, c’est accepter toutes les conséquences d’un alignement aveugle et d’une appartenance à une organisation belliciste. La France ne peut partager ni les intérêts stratégiques ni la vision du monde de cette OTAN inféodée aux États-Unis.

Cela dit, la tenue de ce sommet de l’OTAN à Madrid, quatre mois après le déclenchement des opérations, confirme son incapacité, son impossibilité, malgré les menaces formulées contre la Russie, à dissuader cette dernière de s’engager en Ukraine. Elle ne pourra pas plus l’empêcher de gagner cette guerre qui aboutira inévitablement à la dislocation de l’Ukraine. C’est donc une véritable humiliation pour l’OTAN qui subit un échec cuisant face à la détermination russe. L’OTAN avait gagné la guerre contre le Pacte de Varsovie il y a une trentaine d’années. Aujourd’hui, le Pacte de Varsovie a disparu mais l’OTAN a perdu la guerre qu’elle a engagée contre la Russie. Cet échec pourrait bien concrétiser son chant du cygne et signer finalement sa mort programmée.

 

LES ÉTATS-UNIS PRÊTS À TOUT POUR IMPOSER LEUR HÉGÉMONISME

[...]

L’UNION EUROPEENNE SIGNE SON SUICIDE GÉOPOLITIQUE ET GÉOSTRATÉGIQUE

Quant à l’UE, septième point, dès le 24 février 2022, jour du déclenchement des opérations russes sur le territoire ukrainien, ses dirigeants se sont réunis lors d’un sommet extraordinaire et ont décidé de nouvelles sanctions contre la Russie (portant sur le secteur financier, ceux de l’énergie et du transport, des sanctions supplémentaires contre des ressortissants russes, la politique des visas, …) après celles établies en 2014 et toujours actives. Par une déclaration commune, ils condamnaient l’agression militaire indiquant que, « par ses actions militaires non provoquées et injustifiées, la Russie violait gravement le droit international et compromettait la sécurité et la stabilité européennes et mondiales. » Le fait d’insister en utilisant la formulation « actions militaires non provoquées » montre à l’évidence que la provocation des États-Unis était bien réelle et admise par certains des dirigeants. Mais le reconnaître officiellement, c’était afficher une incohérence certaine avec la décision de prendre des sanctions à l’égard de la Russie. Cette déclaration commune marque donc la première étape de la soumission de l’UE aux États-Unis dans ce conflit. Au fil des semaines, d’autres séries de sanctions ont été prises, notamment celle de suspendre la diffusion dans l’UE des médias russes ou de fournir une assistance à l’Ukraine et même de lui fournir des équipements militaires. En outre, le Conseil européen du 23 juin dernier a accordé à l’Ukraine le statut de candidat à l’UE.

En écartant d’entrée la diplomatie et en prenant fait et cause pour l’Ukraine sans tenir compte de l’histoire et en particulier, depuis le coup d’État de Maïdan fomenté par les États-Unis, de l’évolution de ce pays corrompu et en lui accordant, de surcroît, le statut officiel de candidat pour l’entrée dans l’Union européenne, il faut bien admettre que l’UE crée une rupture géostratégique majeure et dangereuse avec la Russie.

L’attitude de la France qui présidait cette Union pendant le premier semestre de l’année 2022 a été particulièrement blâmable car elle a manqué ce rendez-vous de l’histoire qui aurait pu permettre à l’Europe de jouer un rôle majeur et déterminant dans l’apaisement des tensions surtout au début du conflit, voire avant même qu’il éclate au cours des jours ou des semaines qui l’ont précédé. Il faut croire que l’UE est incapable de s’extraire de cette tutelle américaine paralysante qui l’empêche de comprendre quels sont ses propres intérêts.

Avoir suivi aveuglément les États-Unis qui voulaient la guerre et ont tout fait pour qu’elle éclate est impardonnable ! Pourtant, la politique étrangère devrait être strictement fondée sur le calcul des forces et l’intérêt national. Ce principe semble avoir été oublié. Les Européens n’ont aucun intérêt à une confrontation sur leur propre sol avec la Russie. C’est suicidaire ! Depuis la fin de la Guerre froide, une nouvelle architecture de sécurité en Europe aurait dû être élaborée avec la Russie. C’est un principe de bon sens et d’intérêt bien compris des parties concernées. D’ailleurs, Henry Kissinger lui-même, ne l’a-t-il pas rappelé : « Nous n’avons fait aucun effort sérieux pour associer la Russie à une nouvelle architecture de sécurité en Europe » ?

Pourtant au début des années 2000, et durant ses premiers mandats, Vladimir Poutine était disposé à s’ouvrir à l’Europe et à l’Occident. L’absence de réponse de la part des Européens, directement concernés par l’établissement ou, au moins, l’amorce de nouvelles relations avec la Russie, est parfaitement incompréhensible. On ne peut que regretter, d’une part l’aveuglement des Européens alimenté par leur alignement inconditionnel sur les États-Unis et l’OTAN hostiles à ce rapprochement, d’autre part, et surtout, leur manque de vision sur le long terme sur les plans géopolitique et géostratégique. En effet, la Russie pouvait devenir et aurait pu devenir un partenaire, voire un allié précieux face aux enjeux géopolitiques de l’Europe qui sont différents de ceux des États-Unis avec notamment des défis immenses, pour nous Européens, demain en Méditerranée, frontière du Vieux continent avec l’Afrique et le Moyen-Orient. L’intervention de la Russie en Syrie, à la fin du mois de septembre 2015, par exemple – en défendant le régime syrien elle défendait, en fait, ses propres intérêts – a été déterminante dans la défaite infligée à l’État islamique. Cette menace islamique nous est bien commune et nourrit donc des intérêts communs. Cette intervention russe était d’ailleurs engagée après la submersion migratoire subie par l’Europe à l’été 2015. Une invasion qui n’était rien d’autre qu’une attaque sans précédent des pays européens provoquée par l’État islamique qui l’avait promise en décembre 2014. Il est fâcheux que l’UE ne l’ait pas compris ainsi ou pas voulu le comprendre ainsi ! Mais les Européens sont incapables de désigner le vrai ennemi, ce qui en matière de relations internationales est une erreur, voire une faute qui peut être fatale.

Cependant dans le cas de ce conflit, l’UE en signant son suicide géopolitique et géostratégique a, de plus, engagé le délabrement et la régression de ses capacités de développement en raison des sanctions infligées à la Russie, sanctions aux effets très préjudiciables, en réalité, pour les économies européennes, car il faut rappeler, qu’en agissant de la sorte, l’UE perd l’un de ses principaux partenaires commerciaux. L’alignement des Européens sur la logique guerrière de l’OTAN et des États-Unis et leur guerre économique contre la Russie entraîne l’Europe vers un désastre. Car ces sanctions n’ont en rien arrêté le conflit ou affaibli Vladimir Poutine. Au contraire, elles l’ont renforcé et elles aggravent les crises socio-économiques qui frappent et qui vont frapper durement les citoyens européens, auxquelles il faut ajouter une crise énergétique majeure et durable avec notamment une pénurie de gaz et de pétrole dont les Européens sont déjà les principales victimes. L’hystérie non seulement médiatique que ces sanctions ont provoquée mais également celle propre aux dirigeants occidentaux manifestée dans des déclarations délirantes montrent la folie, voire la perversité qui semble les habiter. Sur cet effet boomerang et dévastateur provoqué par la réponse russe privant les Européens de leur approvisionnement en gaz, la palme de la perversité et du cynisme pourrait être décernée au président des États-Unis, Joe Biden, prêt à sacrifier les Européens sur l’autel de sa guerre contre la Russie et qui a affirmé sans aucun scrupule : « Couper le gaz russe va faire mal à l’Europe, mais c’est le prix que je suis prêt à payer » ! (sic).

La réponse russe aux sanctions européennes a d’ailleurs révélé des différences majeures en matière de politique énergétique de la part des Européens et la dépendance très marquée à l’égard de la Russie dans ce domaine de certains pays comme l’Allemagne. Ce manque de cohérence européenne est évidemment une source de division surtout lorsque survient une crise comme celle que nous vivons aujourd’hui et c’est par conséquent une marque de faiblesse. C’est dans un tel contexte que le ministre français de l’Économie et des finances, Bruno Le Maire, a déclaré, imprudemment, que les sanctions décidées devaient viser l’effondrement de l’économie russe : « Nous allons livrer une guerre économique et financière totale à la Russie. Nous allons provoquer l’effondrement de l’économie russe ». En fait d’effondrement de l’économie russe, le résultat aujourd’hui est plutôt inattendu avec notamment un Euro au plus bas face au Dollar mais également face au Rouble russe qui a dépassé son niveau d’avant-crise. L’Europe doit dorénavant faire face à des conséquences sévères qui vont impacter sérieusement et durablement la vie quotidienne des Européens. Les tensions sur les prix de l’énergie, des matières premières et de l’alimentation, aggravées par les risques de pénurie auront des effets désastreux et ce d’autant plus que ce conflit a entraîné une stagflation mondiale, combinant une forte inflation et une stagnation économique, voire une récession.

Enfin, on ne peut pas évoquer l’UE dans le cadre de ce conflit entre l’Ukraine et la Russie sans aborder la décision de la Commission européenne, entérinée par le Conseil européen du 23 juin 2022, d’accorder à l’Ukraine le statut de candidat à l’UE.

Une fois de plus, les dirigeants européens et la Commission européenne en la personne de sa présidente s’affranchissent des règles établies pour le lancement du processus de demande d’adhésion à l’Union européenne. En effet, l’aspect émotionnel du contexte imposé par le président ukrainien constitue une dérive et une ingérence inacceptable et insupportable dans les règles de fonctionnement de l’UE. Certes, l’Ukraine a été agressée par la Russie. Mais cela ne donne pas le droit à Volodymyr Zelensky de dicter aux dirigeants européens ce qu’il y a lieu de faire ni à ces derniers de s’affranchir des principes et règlements qui régissent le fonctionnement de l’UE. En fait, ces dirigeants, dont aucun n’ose lui dire non, semblent tétanisés devant l’arrogance, l’impertinence et le culot de ce président pourtant corrompu comme le sont les oligarques qui le soutiennent. La Commission européenne et les dirigeants européens ont-ils déjà oublié le dossier Pandora Papers, publié dans le magazine Forbes, en octobre 2021, par un consortium de journalistes d’investigation l’accusant de corruption grave ?

Mais cette corruption est en vérité consubstantielle à l’Ukraine elle-même, pays totalement corrompu qui ne respecte aucune des règles imposées à un candidat à l’Union européenne. De plus, jusqu’à présent, l’UE a admis en son sein des pays « pacifiés » pour éviter d’y importer toutes sortes de conflits qui fragiliseraient l’institution et les relations entre ses membres. Or, s’agissant de l’Ukraine, ce pays est non seulement corrompu mais circonstance aggravante, il est en guerre ! En outre, l’Ukraine a bien compris que, la porte pour l’OTAN ayant été brutalement fermée le 24 février 2022, il est impératif pour contourner l’obstacle d’entrer dans l’UE, Volodymyr Zelensky estimant, à tort ou à raison – plutôt à raison – que l’UE a comme structure de défense l’OTAN. Vladimir Poutine fait la même analyse, même s’il a déclaré – pour des raisons non avouées – qu’il ne s’opposait pas au principe d’une admission de l’Ukraine à l’UE. Les dirigeants européens ne peuvent donc pas accepter ce processus d’admission de l’Ukraine dans l’UE. Ce pays y importerait alors un contentieux dangereux et générateur de désordre dans l’UE pour le futur.

L’UE et les dirigeants des pays membres seraient donc bien avisés dans l’immédiat de ne pas poursuivre dans une voie dominée par l’émotion et l’absence d’analyse froide de la situation et de ne pas s’affranchir des règles établies. Par les décisions qui sont prises jusqu’à aujourd’hui, l’UE s’aligne, en fait, derrière deux puissances extérieures fortement engagées contre la Russie, les États-Unis et le Royaume-Uni. Elle entraîne ainsi dans la guerre qui vient des pays qui n’ont pas donné leur avis, une guerre qui n’est pas la leur.

 

FRANCE, UN RENDEZ-VOUS MANQUÉ AVEC L’HISTOIRE

[...]

UNE RAISON INAVOUABLE DE CETTE GUERRE

[...]

 

CONCLUSIONS

Dans ce conflit, personne ne nie que la Russie soit l’agresseur. Cette agression doit être condamnée. Mais le régime de Kiev doit également être condamné pour n’avoir pas voulu appliquer les accords de Minsk qu’il a pourtant signés en 2014 et 2015. Il ne faut pas oublier que Volodymyr Zelensky a été élu en 2019 sur un programme de paix avec la promesse d’apaiser les tensions avec la Russie et de résoudre la crise dans l’Est de l’Ukraine. La France et l’Allemagne sont aussi blâmables pour ne pas avoir respecté leur signature qui faisait de ces deux pays les garants de l’application de ces accords de Minsk. Les États-Unis et l’OTAN, par leur action menée depuis trois décennies contre la Russie et en particulier par leur action conduite en Ukraine depuis une dizaine d’années doivent être condamnés. Enfin, les États-Unis ont tout fait en ce début d’année 2022 pour que ce conflit éclate. «Les responsables des guerres ne sont pas ceux qui les déclenchent mais ceux qui les ont rendues inévitables ». Cette formule attribuée à Montesquieu illustre parfaitement le conflit actuel. Les Russes ont déclenché cette guerre, mais les États-Unis l’ont rendue inévitable.

Aujourd’hui, l’Occident est prompt à condamner la Russie en diabolisant son président, Vladimir Poutine. Alors que ce conflit n’est pas seulement militaire – il est aussi, entre autres, médiatique – les médias et la grande majorité des commentateurs imposent leur grille de lecture pour analyser la situation et les enjeux en reprenant le narratif élaboré par le régime de Kiev et relayé par les Anglo-Saxons, occultant totalement ce qui s’est passé avant le 24 février 2022.

C’est donc une analyse partielle et partiale qui domine et qui refuse résolument de prendre en compte les raisons historiques qui ont conduit à ce drame, car elles mettent en lumière le rôle et la responsabilité des États-Unis, de l’OTAN et du régime de Kiev dans ce conflit qui – il faut le rappeler – n’aurait jamais dû avoir lieu.

Par ailleurs, comment comprendre cette hystérie antirusse totalement démesurée et devenue pathologique qui constitue finalement l’axe majeur de la politique américaine, hystérie moins marquée mais cependant partagée par des pays européens dont l’intérêt est pourtant l’établissement de rapports pacifiés sur le continent européen ? Cette même hystérie, cette même condamnation se sont-elles manifestées contre les États-Unis qui ont agressé la Serbie en 1999 et l’Irak en 2003, pour ne prendre que ces deux exemples, bafouant ainsi le droit international et la Charte des Nations unies ? A-t-on condamné leurs nombreuses interventions décidées unilatéralement et leurs conséquences qui se sont traduites par des dizaines, voire des centaines de milliers de morts et des destructions considérables ? Comment comprendre ce deux poids, deux mesures évident ?

Pour qui a servi la France sous l’uniforme et participé à la Guerre froide contre le Pacte de Varsovie et donc contre l’ex-URSS qui l’a perdue, puis participé à la gestion d’autres crises majeures dont celle de l’agression de l’Irak en 2003 par les États-Unis au sein d’un organisme interministériel relevant du Premier ministre, tout ce qui touche à la protection et à la défense de nos compatriotes, donc de la nation et du territoire national, tout ce qui touche aux intérêts de la France et donc aux menaces qui peuvent affecter notre pays demeure une source d’intérêt et de préoccupation. De surcroît, issu de la communauté du Renseignement, je considère avoir acquis une certaine expérience sur la façon d’appréhender et de gérer une crise. L’indépendance dans ce domaine est un facteur capital et c’est la capacité de suivre au plus près la situation et celle d’orienter ses propres sources (imagerie satellitaire, reconnaissance aérienne, sources techniques, sources humaines multiples dont on doit connaître le niveau de fiabilité de chacune), déterminée par le besoin exprimé, qui permet de collecter des informations analysées ensuite par les experts. Ce travail d’analyse débouche ensuite sur la production de synthèses nationales qui sont mises à la disposition du chef, en l’occurrence dans la crise présente le président de la République qui en tient compte dans les décisions qu’il est amené à prendre, ou pas. Il est possible d’enrichir ces dernières grâce à des échanges avec des partenaires ou des alliés. Il faut cependant rester prudent et conserver toujours un esprit critique pour éviter toute tentative d’enfumage ou de manipulation de la part d’un allié comme les États-Unis lorsque dans certains domaines nous accusons une lacune et donc une dépendance. Il ne faut pas, en raison d’un manque d’informations dû à une lacune des moyens nationaux, se laisser entraîner dans des actions qui répondent aux intérêts d’un allié comme les États- Unis qui peut mentir avec l’information fournie. Il ne s’agit pas ici de fantasme mais d’un constat vécu au cours de la guerre en ex-Yougoslavie.

Par ailleurs, j’ajoute que pendant la Guerre froide, l’ennemi était bien le Pacte de Varsovie dirigé par l’ex-URSS. Cette guerre nous l’avons gagnée, il y a maintenant plus de trente ans. Mais depuis, beaucoup de choses ont changé qui auraient pu conduire à de nouvelles relations politiques entre d’une part les pays européens et notamment l’Union européenne et d’autre part la Russie. D’ailleurs, sur le plan des échanges commerciaux c’est bien ce qu’il s’est passé depuis le début des années 2000. Mais les sanctions économiques décrétées après l’agression de l’Ukraine traduisent le reniement de tout le travail entrepris depuis de nombreuses années sur le continent européen dans l’intérêt bien compris de chacun. Il est regrettable qu’un rapprochement plus concret avec la Russie n’ait pas été recherché notamment dans le domaine de l’analyse et de la lutte contre l’islamisme, menace majeure qui pèse sur l’ensemble du continent européen et qui nous est commune. D’ailleurs, c’est bien cette menace qui a conduit la Russie à intervenir efficacement en Syrie en fin d’année 2015, évitant ainsi l’effondrement de ce pays qui aurait entraîné la prise de pouvoir par les islamistes. Ces derniers auraient provoqué ensuite par un effet domino la déstabilisation du Liban et de la Jordanie, entraînant une nouvelle vague importante de réfugiés. Mais il est vrai que les Européens vassalisés ne sont capables ni de comprendre quels sont leurs propres intérêts ni de désigner l’ennemi.

L’exemple du conflit Ukraine-Russie est emblématique de cette incapacité. Le narratif fourni par le régime ukrainien et relayé, voire imposé par les États-Unis est le seul présenté par des médias subventionnés et leurs journalistes bafouent et trahissent la Charte de Munich. Ce narratif n’est en rien le produit de services de renseignement professionnels et scrupuleux mais plutôt celui d’une entreprise de déformation de la réalité engagée par des acteurs partiaux dont le moins qu’on puisse dire est qu’ils n’ont pas toujours été aussi virulents à l’égard d’un autre agresseur, les États-Unis. N’est-il pas légitime de s’interroger sur les véritables motivations de ceux qui cherchent à imposer cette lecture partiale et à empêcher toute réflexion indépendante et sérieuse ? À l’évidence, elles existent et des questions doivent être posées pour nous Français : qui a décidé de limoger le général commandant la DRM? A-t-il été relevé de son commandement parce que la DRM n’adhérait pas à la version des faits que les États-Unis voulaient imposer ? Pourquoi a-t-on choisi de nous aligner sur l’analyse américaine et de rejeter celle de la DRM parfaitement fondée et qui, en ne privilégiant pas l’hypothèse d’une attaque russe, offrait l’opportunité à nos dirigeants de tenter de faire baisser les tensions en provoquant des discussions ? Pourquoi nos médias ne cessent de commencer certains propos par « selon les services de renseignement américains » ? Pourquoi ne jamais parler du point de vue de nos services de renseignement ? A-t-on demandé à nos experts du renseignement de se taire après le limogeage contestable du général commandant la DRM ?

Cette guerre est un grand malheur pour l’Europe dont les dirigeants ne savent malheureusement pas tirer les leçons de l’Histoire parce qu’ils sont aveuglément soumis aux États-Unis dont le but est d’empêcher tout rapprochement avec la Russie. Cette guerre est bien celle des Américains et n’est absolument pas dans l’intérêt des Européens qui se suicident économiquement et géopolitiquement en raison des sanctions décidées contre la Russie. La France n’a aucun intérêt à défendre en Ukraine ou en Mer Noire.

Les intérêts bien compris de la France sont d’avoir et de défendre une analyse indépendante pour conduire une politique étrangère souveraine qui ne soit pas dictée par un allié puissant comme les États-Unis avec lequel nous pouvons avoir des points d’accord, mais de désaccords aussi, ou par l’OTAN devenue une organisation non seulement offensive, mais belliciste au service des seuls intérêts américains et certainement pas européens. Cela est d’autant plus évident et nécessaire qu’à un moment ou à un autre des relations nouvelles avec la Russie devront être rétablies pour reconstruire un espace de sécurité dans lequel elle a, que certains le veuille ou pas, toute sa place. Cela nous concerne directement nous Européens et en particulier Français. Il faut assurer la protection des peuples européens et la stabilité du continent européen. C’est l’intérêt de l’Europe et donc de l’UE, manifestement pas celui des États-Unis.

Car le risque d’une conflagration réside aujourd’hui dans le fait que la situation militaire n’évolue pas dans le sens attendu par les États-Unis, malgré l’aide massive apportée à l’Ukraine, ce qui contrarie fortement les objectifs de ces derniers et les conduits à radicaliser leur discours. Circonstance aggravante, ce conflit oppose en réalité les États-Unis à la Russie, les deux plus grandes puissances nucléaires au monde et les dirigeants américains et russes ne se parlent pas ! Et ce n’est certainement pas, le président français qui pourra jouer dorénavant l’intermédiaire. Il n’a pas réussi à le faire dans la mesure où sa démarche était partisane dès le début et parce que sa vision de la diplomatie à ciel ouvert, avec les indiscrétions sur des conversations tenues avec Vladimir Poutine l’a discrédité. Peut-on rappeler que lors de la crise des missiles de Cuba en 1962, c’est bien une négociation – donc le dialogue – entre les États-Unis et l’ex-URSS qui mit fin à l’escalade ? Sans ce dialogue, une guerre nucléaire aurait pu avoir lieu. L’ex-URSS avait bien compris que cette question était considérée comme existentielle par les États-Unis et leur projet fut sagement abandonné. Les États-Unis seront-ils capables aujourd’hui de reconnaître, à leur tour, que la question de l’Ukraine est une question existentielle pour la Russie et qu’il est temps de renoncer à leur entreprise ? Quant à l’Union européenne, se rend-elle compte que non seulement elle sacrifie économiquement les peuples qu’elle est censée protéger mais qu’elle les place en première ligne dans l’éventualité d’un débordement des combats militaires hors du champ actuel alors que cette guerre n’est pas la sienne ? Sa responsabilité dans l’évolution de la situation des dernières semaines précédant le 24 février dernier est grande.

En n’ayant pas voulu admettre que l’Ukraine ne pouvait pas adhérer à l’OTAN après l’expansion continue de cette dernière jusqu’aux frontières russes depuis la fin de la Guerre froide, en n’ayant pas osé chercher à convaincre les États-Unis de la légitimité de la position de la Russie sur le sujet, l’Union européenne a commis une faute inexcusable. Car cette faute se traduira, en plus des conséquences dramatiques des sanctions économiques que subiront les peuples européens, par un suicide géopolitique et géostratégique et par l’éclatement de l’Ukraine qui aurait pu être évité.

En effet, après le lourd tribut payé par la Russie au cours de la première phase de cette guerre, penser que des négociations, lorsqu’elles auront lieu, permettraient à l’Ukraine de revenir à la situation d’avant le 24 février 2022 est une grosse erreur. L’acharnement des États-Unis, de l’OTAN et de l’UE à prolonger un conflit pourtant perdu d’avance et l’entêtement du président ukrainien placent, en fait, la Russie en position de force. Le temps joue pour cette dernière qui pourrait désormais chercher à reconstituer la Novorossiya (annexe 5) donnant naissance à un nouvel État qui resterait sous la houlette de Moscou, ou qui serait annexé à la Russie.

On constate les conséquences pour nous Européens d’un alignement pavlovien d’une Union européenne totalement soumise à des États-Unis prêts à sacrifier des vies européennes pour atteindre des objectifs qui sont contraires à nos intérêts sur le continent européen. N’est-il pas temps que la raison reprenne ses droits et que l’UE s’émancipe enfin de la tutelle exercée abusivement par des États-Unis tout puissants qui l’empêche de décider par elle-même ? Il est temps d’adopter une approche politique des problèmes de nature géopolitique et géostratégique en fonction des impératifs liés à la réalité.

Les mois qui viennent seront décisifs pour l’Union européenne.

Soit elle réalise que cette guerre entre l’Ukraine et la Russie était largement évitable et qu’elle a commis une erreur en suivant aveuglément les États-Unis et l’OTAN dans une démarche contraire à ses propres intérêts sur le continent européen. Cela pourrait se traduire par un sursaut collectif qui pourrait d’ailleurs être provoqué par les conséquences désastreuses des sanctions décidées contre la Russie que vont subir les peuples européens.

Soit l’Union européenne persiste dans son erreur qui traduit, en fait, une approche essentiellement antirusse de cette crise. Cela précipiterait alors sa chute et sa perte de crédibilité et d’influence notamment sur le continent européen. Les peuples européens auraient alors à souffrir beaucoup plus fortement et durablement que la Russie des nombreuses conséquences des sanctions économiques décidées.

J’ajoute que la France présidait l’Union européenne pendant le premier semestre 2022. Elle a malheureusement manqué le rendez-vous capital que l’Histoire lui offrait avec cette crise, avant et après son déclenchement. Il se pourrait bien qu’elle nous le fasse payer.

Le 20 juillet 2022

Général (2s) Antoine MARTINEZ

article complet, annexes:
https://artofuss.blog/2022/07/27/conflit-ukraine-russie-du-fantasme-a-la-realite-de-lillusion-ala-desillusion-general-a-martinez

 

5 commentaires

  1. Posté par antoine le

    La diplomatie ça sert à QOUI ?
    ”On peut, de surcroît, relever la responsabilité immense de la France et de l’Allemagne dans la situation présente avec leur renoncement ou leur absence de volonté – et ce pendant huit ans – de suivre et de veiller à l’application de ces accords alors qu’elles en étaient les garantes”
    La France et l’Allemagne étaient garante de l’application des accords de Minsk.
    France : qu’a fait M. Micron ? De la gesticulation et de belles phrases …
    Allemagne : qu’a fait Mme Merkel ? Ancien agent de l’Est et ”aux ordres” de Poutine …
    Effectivement la diplomatie ne sert à RIEN … !!

  2. Posté par Du Bugey le

    Je partage cette analyse depuis l avant conflit.. j ai suivi l évolution de la situation depuis 2014 tant coté occidental que coté russe, en toute objectivité étant moi même professionnel du renseignement.. J. Du Bugey

  3. Posté par aldo le

    La Suisse est en train de vivre une horrible conspiration soviétique par des traîtres infiltrés dans la politique, qui font partie de toutes ces baudruches orchestrées par des sectes du calibre des mormons, des scientologues etc. qui après avoir noyauté les médias ont pris le contrôle de l’ONU et des organisations internationales qui sucent les contribuables suisses par leur insoumission aux impôts. Double phénomène négatif, puisqu’en même temps ils participent ainsi gravement à l’inflation.

    LA SUISSE DEVRAIT SUPPRIMER TOUTES CES ORGANISATIONS INTERNATIONALES QUI, SOUS DOMINATIONS DE CES SECTES, PÈSENT GRAVEMENT SUR NOTRE NEUTRALITÉ, NOTRE INDÉPENDANCE ET NOTRE DÉMOCRATIE, VOUÉE A CES MÊMES FLÉAUX SECTAIRES, DOMINANTS CHEZ LES DÉMOCRATES AMÉRICAINS, AUTEURS DE MULTIPLES TRICHERIES POUR ÉVINCER TRUMP A COUP DE CRACHATS ET DE FAUSSES RÉVÉLATIONS, COMME AVOIR FAIT VOTER DES ÉTRANGERS ET DES MORTS… QUI N’ONT DONC PAS EU BESOIN DE PRÉSENTER LEURS PAPIERS D’IDENTITÉ. CETTE CRASSE EST AUSSI DOMINANTE A LA TÊTE DE L’UNION EUROPÉENNE TOTALITAIRE UErss, SOUS CES CONSPIRATIONS D’INSPIRATIONS COMMUNISTES, DONC MORMONE, POUR AGRESSER LA RUSSIE QUI AVAIT COMPRIS LES LEÇONS DE CE PÉRIL MONDIAL.

    Regardez et lisez les déclarations du C.F. liées à l’invasion ukrainienne organisée dans notre dos. LA SOMMARUGA UTILISE LES PRIMES D’ASSURANCE MALADIE COMME UN IMPÔT IMMIGRATION CACHÉ, POUR PAYER TOUS LES MALADES QUI DÉBARQUENT. Idem avec l’AVS etc. LES SUISSES SONT DEVENUS LES BOUCHE-TROUS DE CES ABUS ET VIOLATIONS INCROYABLES.

    La nature conspirationniste de ces crimes est visible avec les tentatives de la Poste suisse de s’impliquer dans le reprise de l’entreprise qui a organisé les tricheries informatiques dans les votations, imposées pour faire chuter Trump et d’autres gouvernants aussi en Amérique du Sud, tout en utilisant des noms différents pour des appareils et logiciels identiques. En plus ce sont les mêmes sagouins qui se plaignent du manque de personnel médical.

    Alors quand on voit tout ces gros culs d’Ukrainiennes parfois bâchées sous les rideaux islamiques, qui parlent pour leurs pathologies diabétiques, déambulant dans nos magasins et nos transports publics encore sur notre dos, on comprend que les primes vont encore exploser gravement alors que nous ne pouvons plus nous faire soigner sérieusement et à temps et ce, déjà depuis les abus liés au Covid le véritable Coranovirus. Et les conspirateurs sont encore au Conseil d’Etat genevois. Sinon comment expliquer que certaines épaves d’automobiles polluantes, incapables de passer le plus basique contrôle, avec des accessoires et des montages dangereux, peuvent-elle encore obtenir des plaques genevoises, alors que mêmes que nos abrutis veulent imposer le vélo à tous les Suisses ? C’est peut-être urgent de voter pour l’UDC, qui malgré certains cloportes, se verra bien obligée d’agir sous cette pression démocratique populaire.

  4. Posté par Cenator le

    @ danvas46 – Si nous n’avons rien compris à ce que l’URSS avait fait de faux, nous avons des soucis à nous faire!

  5. Posté par danvas46 le

    L’URSS s’est effondrée en 1989-1991 à cause du fait qu’elle avait été dépassée technologiquement dans le domaine militaire par le camp adverse. Dans les années 1970-1980, l’URSS avait accumulé des quantités d’armes que le monde n’avait jamais vu. Mais, ce matériel servait uniquement pour parader dans le monde entier et il avait été vite dépassé par la concurrence. De temps à autre l’URSS perdait un sous-marin et la flotte militaire nécessitant des opérations de maintenance encombrait la Mer Noire au point de voir de nombreux navires envoyés par le fond car irréparables. Les USA avaient lancé un défi technologique avec la fameuse “Guerre des étoiles” – qui n’était autre que du bluff – et l’URSS dirigée par des idiots a été incapable de suivre. Le problème est que la Russie n’est plus l’URSS et qu’elle a réussi à être leader dans le domaine des missiles hypersoniques et qu’elle n’est pas dirigée par des idiots. Si les Russes ont tout compris de ce que l’URSS avait faux, on a des soucis à se faire!

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.