La mairie de Grenoble a autorisé un petit groupe de femmes en burkini intégral, de la tête au pied à se baigner dans la piscine en plein-air du centre ville, un mois après l’arrêt du conseil d’état qui interdit un tel vêtement, parce qu’il porte atteinte à la neutralité du service public.
Une nouvelle opération burkini s’est déroulée jeudi matin à la piscine Jean-Bron à Grenoble (Isère) à l’appel du syndicat des femmes musulmanes.
C’est la première opération du genre depuis la décision du Conseil d’Etat d’interdire le burkini dans les piscines municipales à Grenoble (Isère), et le personnel de la piscine a été embarrassé. Un petit groupe de femmes voilées est arrivé vers 10h30, jeudi matin à la piscine Jean-Bron, site en plein air dans le centre ville.
Le personnel leur a demandé de patienter, dans le vestiaire, le temps de prendre des consignes à la mairie. Des échanges de mots ont eu lieu, avec d’autres nageuses, notamment une femme d’une soixantaine d’années, leur suggérant qu’elles “feraient mieux de se battre pour les droits des femmes“. Une des “manifestantes” répondant que “c’est le droit des femmes de s’habiller comme elles l’entendent“. Mais il n’y a pas eu de heurts.
(…) Ce jeudi matin, une demi-douzaine femmes voilées ou non, se sont donc présentées à l’entrée des bassins, avec des maillots dans un “tissus fait pour la natation et qui colle à la peau“. Après contrôle des agents deux ont été refoulées, mais quelques-unes ont pu se baigner avec un maillot intégral, de la tête au pied, c’est à dire bien en dessous de mi-cuisse. Selon le cabinet du maire: ” toute personne avec un tel maillot est admise quelque soit la longueur du vêtement “.
En lien :
Extrait de: Source et auteur
ATS info Grenoble (Isère) . Un groupe de femmes voilées portant le burqini a été aperçu dans un coin de la piscine municipale par d’autres baigneurs avant de disparaître de la surface de l’eau. Ce n’est que le soir, lors d’une maintenance de routine que cinq burqinis ont été repêché par les gardiens du site. Cinq corps de femmes ont été retrouvés à l’intérieur de ces burqas,. Selon l’agence de presse, elles portaient également des gants. Les quelques plaintes déposées au commissariat de police par les représentants de plusieurs mosquées ont été déclarées non recevables par le procureur de la République qui a classé l’affaire.