Par éthique, morale, responsabilité écologique et sociale, nous ne consentons pas à payer la taxe, ni à aller au service militaire.
Plusieurs militants pro-climat vaudois font actuellement l’objet d’une enquête pénale pour avoir lancé l’appel qui sert de titre au présent billet. Faisant dans la légèreté, la Tribune nous annonce que ces personnages sont « traqués comme des terroristes. » En fait, la réalité est un peu différente. Il se trouve qu’appeler publiquement à la désobéissance à un ordre militaire, à une violation des devoirs, au refus de servir ou à la désertion tombe sous le coup de l’article 276 du Code pénal. Très exactement ce que les auteurs du pamphlet ont fait.
Le délit se poursuit d’office mais à Berne, on temporise au nom de la liberté d’expression. Il est vrai que d’une manière générale, les autorités sont plutôt frileuses face à ces militants qui agissent volontiers dans l’illégalité au nom de leur cause suprême. Choqué par la passivité de ceux à qui il appartient d’appliquer la loi, Jean-Luc Addor Conseiller national UDC valaisan prend la plume et dénonce le cas au Ministère public de la Confédération, lequel ouvre une enquête dans la demi-heure. Et aujourd’hui, les investigations avancent, diverses mesures ont été menées ou le seront sous peu, perquisitions, saisies d’ordinateurs, auditions et autres actes d’enquêtes usuels en pareil cas. Rien de nouveau sous le soleil.
Bien évidemment, les militants visés vivent mal l’attention judiciaire dont ils font l’objet. Atteinte à la liberté d’expression, urgence climatique, nécessité de secouer un monde politique amorphe, les excuses classiques sont brandies en étendard. Il est encore un peu tôt pour dire si leurs explications suffiront à les exonérer de toute sanction mais on peut d’ores et déjà constater un fait.
En bons représentants de gauche, ces jeunes gens se font une gloire de violer la loi pour montrer leur détermination face au réchauffement climatique. Pour leur idéal, ils prennent le risque de désobéir à l’ordre démocratiquement déterminé. Mais ils n’assument pas les conséquences de leurs choix. A gauche, on veut tous les droits mais pas les devoirs. Notamment et bien entendu celui de servir son pays qui incombe à tout citoyen suisse.
Nos martyrs modernes se font donc mousser par des coups d’éclat régulièrement illégaux mais prétendent ensuite rentrer tranquillement à la maison sans être inquiétés. Et quand les choses ne se passent pas comme prévu, lorsqu’on leur demande des comptes, ils hurlent à la violation de la liberté d’expression. Les Verts sont ainsi, à la foi formation politique et nid d’activistes peu regardants quant au droit.
Elaborer la loi d’un côté, la violer de l’autre. Tout cela sans jamais rien assumer.
Yvan Perrin
Secrétaire général
Le drame souligné par Sergio dans son commentaire, n’est-il pas peut-être aussi, que ce sont les millions de migrants qui s’accapareront finalement de la défense militaire du territoire suisse ; au sein duquel ils trouvent vraisemblablement leur véritable paradis, voire, un pays de cocagne ? Qui sait ?
« […] Nos MARTYRS MODERNES se font donc mousser par des coups d’éclat régulièrement illégaux mais prétendent ensuite rentrer tranquillement à la maison sans être inquiétés. […] »
Migros Magazine 52, 22 décembre 2008 : […]
Quel rôle ont joué les MARTYRS dans la naissance du christianisme ?
Un rôle non négligeable, dans la mesure où l’opinion publique était frappée par ces gens prêts à mourir publiquement et dans d’atroces conditions (dévorés par des fauves dans les arènes) simplement parce qu’ils ne voulaient pas renoncer à leurs convictions (il suffisait d’y renoncer pour échapper au martyre). On sait aussi par les textes que bien des chrétiens – y compris des femmes dont le statut prenait ainsi un caractère aussi héroïque que celui des hommes – aspiraient délibérément au martyre, le provoquaient afin d’accéder plus vite au Royaume de Dieu, et de témoigner le plus publiquement possible de la foi chrétienne. […]
Le niveau a tout de même bien baissé… NON ?
Ne pas payer la taxe militaire durant les années d’astreinte est illicite, quel qu’en soit le motif, avait tranché à plusieurs reprises la plus haute instance judiciaire de notre pays. En 2022, pour les fous du climat, les fondements de notre droit n’ont plus raison d’être, car il en va d’une idéologie foldingue à appliquer d’urgence. On pourrait en rire, le drame est que nos élites et les médias approuvent.