Le 11 juillet à Versailles, Macron déroule tapis rouge à un ancien groupe d'armement nazi
Légende photo : les déportés et les travailleurs forcés français ont constitué la main d'oeuvre du groupe allemand Vorwerk de 1940 à 1945. Beaucoup sont morts à la tâche.
L'information est frappée du sceau "confidentiel-sous embargo". Elle n'émane pas de l'Elysée, très muet sur ce sujet. Mais du directoire du groupe allemand Vorwerk fort d'un chiffre d’affaires record de 3,4 milliards d’euros et qui emploie près d'un demi million de personnes dans soixante pays. L'ennui, c'est que cet invité vedette du sommet sommet Choose France se déroulant au château de Versailles (Yvelines) a été l'un des fleurons des industries d'armements nazi durant la seconde guerre mondiale. Et ce groupe a exploité, de 1944 à 1945, dans ses usines de Pologne, des dizaines de milliers de "travailleurs esclaves" français issus du STO (Service du travail obligatoire mis en place par le gouvernement de Vichy). De nombreux déportés aussi ! Tous condamnés à servir la machine de guerre allemande et à enrichir les comptes en Suisse de Vorwerk.
Visiblement, le groupe a promis l'ouverture d'usines de fabrication de Thermomix® et d’aspirateurs Kobold dans l’agglomération du Grand Châteaudun (Centre-Val de Loire) au gouvernement français d'Elisabeth Borne. Et les dirigeants de Vorwerk figurent au premier plan des invités d'honneur du sommet Choose France qui se tient au château de Versailles (Yvelines) le lundi 11 juillet 2022.
Instauré voici 4 ans par Emmanuel Macron, ce sommet vise à présenter et expliquer aux grandes entreprises internationales les réformes menées pour favoriser leurs activités économiques sur le territoire français.
Les éléments que nous livrons aux lecteurs des Observateurs.ch nous ont été confirmés par les plus hauts dirigeants du groupe germanique. A l'occasion de sa participation au Sommet “Choose France" au Château de Versailles, le Dr. Thomas Stoffmehl (le successeur de Carl August Mittelsten Scheid), Président du Directoire du Groupe Vorwerk, va annoncer "l’ouverture d’un deuxième site de production de Thermomix® dans la région Centre-Val-de-Loire." Il précisera que Vorwerk emploie déjà environ 2 000 salariés en France, sur un premier site de production situé à Cloyes-sur-le-Loir depuis plus de 50 ans, ainsi que plus de 11 000 conseillers Thermomix® indépendants.
Qu'a pu promettre Emmanuel Macron à Thomas Stoffmehl pour qu'il transfère une partie de ses activités en France ? Des salariés moins bien payés qu'en Allemagne ? Des aides à la création d'entreprises ? Des avantages financiers ? Tout montre que ces accords ont été finalisés bien avant la réélection d'Emmanuel Macron.
Car un des stratèges du groupe nous indique ce jour : « Les conditions favorables à l’industrie en France nous ont convaincus d’ouvrir une seconde usine Thermomix dans le Centre-Val de Loire ». Pour le Dr Thomas Stoffmehl, membre et porte-parole du Conseil d’administration de Vorwerk SE & Co. KG. « Il faut remercier tous ceux dont la mobilisation a rendu possible ce projet : nos équipes françaises bien entendu, mais aussi les services de l’État, et notamment la préfète d’Eure-et-Loir Françoise Souliman, les collectivités locales et les élus, en particulier le président de la région François Bonneau, le président du département Christophe le Dorven, le président du Grand Châteaudun Fabien Verdier et le député Philippe Vigier ».
Certes, nous sommes en 2022. Mais, c'est oublier un peu vite le rôle hyper important du groupe allemand Vorwerk 'qui n'a même pas changé de nom à la fin de la guerre dans la machine de guerre nazie. Nos amis de la rédaction de Wikipedia précisent dans leurs pages, que, durant la Seconde Guerre mondiale, l'entreprise est intégrée à l' industrie de l'armement national1. Sous la direction d' Erich Mittelsten Scheid, sont construits des supports de périscopes, des engrenages pour projecteurs et affûts, des pièces de roquettes, des grenades, des fuselages de bombes et des boîtiers de commande antiaériens. C'est pour la fabrication de ceux-ci que deux succursales sont ouvertes en Pologne occupée, hors de portée de l'aviation britannique. La principale l'est dans une filature de Litzmannstadt2, l'autre dans le ghetto de Litzmannstadt. Dans l'ex-filature, les « travailleurs de l'Est » et les déportés français sont confrontés à la faim qui tue plus sûrement que d'autres déportés qui bénéficient de tickets de rationnement3.
On apprend, par la même source (Wikipedia) que les usines de Barmen et Wipperfürth perçoivent des « travailleurs civils (de) » recrutés entre autres par le STO, en France, souvent des femmes. La première usine est une des cibles des bombardements stratégiques conduits par le Commandement bombardier de la Royal Air Force. Lors du bombardement de Wuppertal du 30 mai 1943, mille sept cents bombes explosives et quelque deux cent quatre vingt mille bombes incendiaires larguées dans les minutes qui ont suivi 0h49, l'usine principale, le bâtiment de l'administration avec ses fichiers, le bâtiment textile et la moitié du dernier étage de l'usine de métiers à tisser sont détruits. C'est dans les jours suivants qu' Erich Mittelsten Scheid (de) partage de nouveau la direction de la firme avec son aîné Werner. La vente directe, qui concerne les produits ménagers, est interrompue. Seule la production d'armes, à Litzmannstadt, est maintenue.
Face à l' avancée soviétique, la main d'œuvre polonaise déportée, soit quatre cent vingt personnes, est transférée à l'été 1944 de Litzmannstadt à Wipperfürth.
Bien sûr, les années ont passé, et les ardents défenseurs d'Emmanuel Macron pourront toujours nous rétorquer que les actuelles fabrications de Vorwerk ne sont plus des instruments de mort, qu'il n'y aura pas de déportés juifs ou de travailleurs du STO dans les nouvelles unités de fabrication de Vorwerk en centre France, que les salaires seront "décents". C'est oublier un peu vite que l'immense fortune du groupe a été bâtie sur la sueur et le sang des déportés, des travailleurs forcés !
C'est oublier un peu vite le devoir de mémoire à l'égard de toutes les victimes de Vorwerk. Alors qu'Emmanuel Macron se veut le chantre du "devoir de mémoire", à l'égard des juifs de la Shoa durant sa première campagne présidentielle de 2017, puis à l'égard des populations algériennes d'avant l'indépendance de 1962 (dont les descendants votent en France) lors de sa campagne des présidentielles de 2022. Cherchez l'erreur...
Francis GRUZELLE
Journaliste et écrivain
Carte de P
Au passage vous oubliez les machines mécanographique d’IBM qui ont permis aux Allemands d’avoir une comptabilité parfaite.
Beaucoup de sociétés américaines utilisaient leur filiales Allemandes pour travaillés avec les Nazi , c’est sociétés ont vite été absoute de leurs complicités par les autorités alliées , surtout américaines.
Le fabricant d’armes allemand Heckler & Koch sont bien connues pour leur précision mortelle. Leurs fusils et autres armes légères sont utilisés dans les armées avancées de pays tels que les États-Unis et la Grande-Bretagne. La Bundeswehr et les unités de police allemandes utilisent les armes de Heckler & Koch depuis des décennies.
Heckler a servi dans l’industrie de l’armement au moment où Hitler se soulevait dans les années 1930. En 1936, Heckler est devenu représentant autorisé de la métallurgie allemande Hugo Schneider AG (HASAG). HASAG a été rapidement reconnue comme une « entreprise modèle nazie ». Heckler a finalement pris la tête d’une usine à Taucha, en Saxe. Les rapports révèlent qu’il a utilisé le travail forcé des camps de concentration comme main-d’œuvre pour son usine. « Plus de 1 000 femmes juives ainsi que des Sinti et des Roms des camps de concentration d’Auschwitz et de Buchenwald ont été déportés ici pour assembler des bazookas dans l’usine de Heckler », a noté Bild. « Les travailleurs forcés vivaient dans des baraques en bois derrière des barbelés » .
Un document SS du 13 octobre 1944 montre que 500 Juifs ont été déportés d’Auschwitz à Taucha. Les personnes qui avaient survécu au travail forcé à Taucha ont rapporté les crimes aux autorités plus tard. Bild a maintenant mis au jour ces rapports et en a résumé les conclusions. Les rapports montrent que les travailleurs forcés ont été battus à mort, pendus ou abattus à plusieurs reprises.
Il y a aussi l’entreprise américaine Ford qui a utilisé les déportés comme main d’oeuvre gratuite pour ses usines en Allemagne. Un rapport des renseignements militaires américains de septembre1945, retrouvé dans les Archives nationales, décrit Ford Werke A.G. comme «une pièce clé de l’arsenal nazi» ayant produit 60% des transports de troupes chenillés et blindés de la Wehrmacht. John Spelich, porte-parole de Ford, rejette ce rapport comme «erroné»: «Les nazis avaient pris le contrôle de l’usine, et même avant 1941, les dirigeants de la filiale agissaient sans en référer au siège social.»
Ford a mobilisé des dizaines d’historiens et de chercheurs pour se disculper. Pour l’heure, la société refuse de rendre publique son enquête interne. L’«axe» Dearborn-Cologne-Berlin n’est pas étonnant. Henry Ford était un antisémite notoire, auteur de l’ouvrage le Juif, problème mondial (1921). Hitler avait dit de lui: «Ford a été un des mes principaux inspirateurs.» Il lui avait décerné, en 1938, la plus haute décoration civile du IIIe Reich. Ford avait fait un cadeau de 35000 reichmarks au Führer en 1939 pour son anniversaire”.
Bonjour,
Faut il encore pour maintenir cet éternel devoir de mémoires, punir cette Entreprise Allemande en l’interdisant de recruter des salariés de religion juive ou d’imposer une interdiction d’obligation de travailler alors que des génocides se déroulent sous nos yeux et à notre porte et que nous restons encore spectateurs. Nous ne sommes pas capables d’être dans l’action contre les drames humains quand ils se réalisent. Nous sommes tout juste capables de mémoires.
Ce qui est grave dans la politique du Président Macron, pour notre pays, c’est que cette élite autoproclamée mendie la venue d’entreprises étrangères et lui offre nos marchés pour son profit personnel.
Mais que sont devenus nos propres entreprises et nos ingénieurs Français ?