Dans le discours qu’il a prononcé jeudi devant l’Académie française à Paris, le ministre Simon Jolin-Barrette a présenté les défis auxquels la langue française est confrontée au Québec, et les leviers politiques utilisés par le gouvernement pour y faire face.
Près de 50 ans après la première adoption de la Charte de la langue française, «nous poursuivons la tradition d’un Québec résolu à se développer intégralement en français», a déclaré le ministre de la Langue française devant les académiciens.
Le discours du ministre était en effet très axé sur la tradition. Avant de présenter «l’intérêt et l’importance» de la Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français, mieux connu sous le nom de loi 96, M. Jolin-Barrette a fait une longue esquisse de l’histoire du Québec. Il voulait ainsi indiquer aux académiciens que la langue française a toujours été un «moteur de résistance et de renaissance» pour le peuple québécois.
D’un bout à l’autre de l’histoire du Québec, la langue française a été un vecteur d’émancipation, a fait valoir la ministre. Placée sous le signe du rêve de Samuel de Champlain de créer «un nouveau monde de liberté et de tolérance» en Amérique, l’histoire du peuple québécois serait celle d’un peuple ayant toujours résisté à l’adversité. (…)
Multiculturalisme
Aujourd’hui, les défis auxquels la langue française fait face sont nombreux, a ajouté le ministre, en mentionnant entre autres le «rouleau compresseur» des GAFAM et le phénomène «d’anglicisation du français».
Mais ce sont le multiculturalisme et ses défenseurs qui sont les principaux obstacles à l’épanouissement du français et de la nation québécoise, a expliqué le ministre Jolin-Barrette sous la coupole du quai de Conti.
«Bien que notre projet soit contrecarré par le multiculturalisme canadien […], qui combat les prétentions du Québec à se constituer en nation distincte, la langue française doit devenir réellement la langue d’usage de tous les Québécois», a-t-il lancé.
Par ailleurs, le ministre déplore le traitement médiatique des actions de son gouvernement dans les médias anglophones, qui critiquent selon lui injustement la loi sur la laïcité et la loi 96.
«Récemment, des articles diffamatoires contre le Québec ont été publiés avec trop de complaisance dans des journaux américains et canadiens-anglais.»
«Des auteurs peu rigoureux y dépeignent notre combat sous l’angle le plus dénigrant et le plus insultant, en tentant de le faire passer pour un combat d’arrière-garde, une forme d’autoritarisme», a dit le ministre, avant de présenter le combat du Québec pour la langue française comme étant «juste et universel».
(Merci à BB)
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