La Formule 1 bientôt de retour en Suisse?

Débat entre : Julien Broquet, avocat et vice-président central de l’Automobile Club de Suisse,

Isabelle Pasquier-Eichenberger, conseillère nationale (Les Vert.e.s/GE) et

Luc Debraine, ancien journaliste au Temps.

Extraits :

Isabelle Pasquier-Eichenberger (3:40) : Nous y sommes fermement opposés à cause de l’urgence climatique. La mobilité est le secteur qui émet le plus de gaz à effet de serre et le seul qui n’arrive pas à réduire les émissions. Donc on doit inculquer de nouvelles valeurs.

Isabelle Pasquier-Eichenberger (6:50, à propos de l’argument du « laboratoire roulant ») : Certes, il y a eu des gains d’efficience par rapport au moteur, mais la voiture c’est aussi tout ce que ça amène comme représentations et les gens achètent toujours plus de grandes voitures. En 2019, 49% des nouveaux véhicules étaient des 4x4, qui consomment beaucoup plus.
Ce qui est véhiculé avec ces courses automobiles, c’est toujours cette image de la puissance.
On le voit aussi dans l’émission Nexflix, c’est cette image du luxe, de la puissance, de la vitesse, de la virilité, et ce sont des représentations qui influencent les achats de voitures.
Une étude, à Genève, a montré que les hommes ont des voitures 20% plus puissantes que les femmes, et que dans les communes plus huppées, plus bourgeoises, les voitures ont deux fois plus de CV que dans les communes plus rurales. Encourager cette représentation de luxe, de puissance, de virilité de la voiture, c’est vraiment mener à l’impasse.

Julien Proquet (8:10) : Ça peut être ça, mais pas seulement. C’est un sport d’équipe. Derrière chaque pilote, il y a une écurie, il y a une recherche technologique. Et la puissance peut aussi être électrique, les progrès peuvent aussi être faits sur la voiture électrique. Les Grands Prix de Berne et de Zurich ont permis de démocratiser la voiture électrique, qui fait du sens du point de vue écologie.

Isabelle Pasquier-Eichenberger (11:50) : La compétition poussée à l’extrême… il me semble que ce sont essentiellement des hommes qui sont pilotes. Si l’on veut aller vers une société de plus de sobriété, ce n’est pas ces valeurs de compétitivité, de virilité, de puissance, qu’il faut promouvoir, mais il faut trouver d’autres modèles, raconter d’autres types d’histoires.
Par rapport au tourisme, ce que la Suisse a de plus cher, ce sont ses glaciers et elle a bien plus à gagner à préserver ses glaciers qu’à autoriser des courses de Formule 1.

Lien vers l’émission : https://www.rts.ch/audio-podcast/2022/audio/la-formule-1-bientot-de-retour-en-suisse-25827002.html

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Carla Montet : Dans ce débat, la Verte Isabelle Pasquier-Eichenberger déplore aussi les valeurs de virilité que promeut selon elle le sport automobile. La virilité est devenue quelque chose de condamnable, trop souvent associée dans les médias d’État aux abus faits aux femmes, à la domination d'une majorité sur une minorité, au patriarcat, et à d'autres péchés imaginaires (la population masculine en Suisse est de 49.2% et la population féminine de 50,8%).

En quoi la virilité est-elle plus condamnable que la féminité? Il ne viendrait pas à l’esprit de nos médias de mener un débat sur la féminisation, la gynocratie, tellement critiquer la féminité est impensable en soi. Si néanmoins quelqu’un voulait remettre en question la féminisation de la société (ça ne risque pas d’arriver à la RTS), ce serait du sexisme, ou "fascisme d'extrême droite"; quelque chose de très, très mal.

Et c’est cela le vrai totalitarisme: lorsque la pensée même est interdite, lorsqu’on implante de tels tabous mentaux, qu’en parler semble même surréaliste.

Le ministère de la vérité d’Orwell a supprimé des mots, les a vidés de leurs sens, afin que les gens ne disposent même plus des mots pour pouvoir penser, nommer les choses et formuler des idées de révolte. Nous y arrivons!

Nous avons tellement intériorisé les normes de la gauche qu’il n'est plus pensable de contester publiquement les dogmes climatiques, féministes, LGBT ou antiracistes. Ces trois dernières catégories sont tombées déjà dans le domaine du pénal, mais remettre en question les dogmes climatiques condamne également le téméraire à une sorte de mort sociale.

Rappelons tout de même que les interdits et les injonctions à devenir plus pauvres au nom des principes des Vert·e·s ne vont pas nourrir les 8'867'000 habitants de la Suisse, dont beaucoup n’ont qu'un 2^e pilier lacunaire, une couverture AVS insuffisante, et dont un tiers sont assistés d’une manière ou d'une autre. Mais quel que soit le domaine, la pensée logique est antinomique avec la pensée progressiste. Tout comme dans le roman 1984, tout est vrai et son contraire aussi. En exemple, cette dernière inconséquence bien féminine; les féministes sont contre la virilité, l'accusant d'être responsable des guerres. Néanmoins, nous n'avons pas entendu les néoféministes s'opposer à ce que l'Occident aide massivement l'Ukraine à prolonger et envenimer ce conflit.

Mais revenons à la Formule 1; les politicards Verts font croire à la population que la minuscule Suisse est le centre du monde, que sa préoccupation principale serait le climat, comme si sa production de CO₂, en réalité insignifiante, pesait sur l’avenir de la planète.
Nos Khmer Verts imposent à la Suisse de se donner en exemple en matière de privations, de règlements, de taxes, de mesures suicidaires pour notre avenir, mais indispensables pour continuer à les maintenir au pouvoir et faire vivre leurs bobards.