Le réalisateur américain a partagé des réflexions intéressantes sur sa page Facebook :
-- Objectifs des néoconservateurs --
Je suis la situation en Ukraine depuis 2014, en prenant pour maître Robert Parry. J'ai suivi les incendies à Odessa, la persécution sans droits légaux et les meurtres de journalistes, de maires, de politiciens et de citoyens. J'ai suivi l'interdiction du principal parti d'opposition, dont les scores dans les sondages étaient plus élevés que ceux du gouvernement Zelensky. J'ai été choqué par la pure haine exprimée contre la minorité russo-ukrainienne.
C'est une longue et triste histoire, qui commence par le coup d'État de 2014, coorganisé par les États-Unis, qui a privé l'Ukraine de sa neutralité et l'a rendue violemment anti-russe. Au cours des huit années qui ont suivi, quelque 14'000 personnes innocentes ont été tuées en Ukraine, sans que nos médias en parlent sérieusement.
Ces dernières semaines, j'ai observé avec une peur grandissante Victoria Nuland sortir une fois de plus de nulle part, avertissant les Russes et nous-mêmes - le public cible - que si les Russes utilisent un engin nucléaire de quelque nature que ce soit, ce sera l'enfer.
Cet avertissement a été rapidement repris par une foule de responsables du gouvernement et de chaînes de télévision dans les jours qui ont suivi, amplifiant la même idée : la Russie se lance dans le nucléaire. Tout cela à la suite de la réaffirmation par Poutine de la politique nucléaire de la Russie, qui n'est pas aussi agressive que notre position nucléaire américaine. Cela m'a fait me demander : pourquoi répéter cela encore et encore ?
D'abord, il y a eu toutes ces accusations de crimes de guerre qui sont arrivées rapidement et furieusement et qui nécessitent une enquête et des preuves sérieuses.
Par conséquent, je me demande si les États-Unis ne sont pas en train de préparer le terrain pour une explosion nucléaire de faible puissance, d'origine inconnue, quelque part dans la région du Donbass, tuant des milliers d'Ukrainiens ?
Bien sûr, si cela se produisait, Dieu nous en préserve, tous les yeux du monde seraient entraînés, comme un chien de Pavlov, à mettre la faute sur la Russie.
Cette culpabilité a déjà été établie à l'avance, indépendamment de qui aura lancé l'engin. Cet usage aurait certainement un impact sur les 50 % restants de l'opinion mondiale, qui ne sont pas dans le camp occidental. La Russie serait le Satan, le Belzébuth.
N'oublions pas qu'il est difficile de savoir d'où un engin nucléaire a été lancé, surtout dans une situation qui évolue aussi rapidement que dans cette guerre, où il semble que la Russie puisse être accusée de n'importe quel comportement, aussi absurde soit-il. Il faudrait probablement quelques jours pour découvrir la vérité, mais la vérité n'est pas importante.
C'est la perception qui est importante, et les États-Unis mènent une guerre de perception avec beaucoup d'habileté et de force, saturant les ondes de CNN/Fox et de nos pays satellites en Europe et en Asie comme je ne l'ai jamais vu auparavant.
Ce faisant, nous nous rapprocherions de ce que nous espérons être un autre Eltsine, qui pourrait créer pour les États-Unis une nouvelle énorme opportunité idéologique et commerciale. Mais, plus important encore, l'accord isolerait la Chine de la Russie.
Bien sûr, la Chine serait la prochaine cible si la Russie tombe. C'est, je crois, le scénario rêvé des anarchistes néoconservateurs de notre gouvernement pour créer ce qu'ils considèrent comme un meilleur "monde fondé sur des règles".
Source : Facebook
Traduction : Albert Coroz
Merci à Vadhajtások
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