Mickey et la transidentité

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En Floride, le gouverneur républicain de l’État interdit aux professeurs de relayer la propagande sur la théorie du genre à partir du mois de juillet. Le géant du divertissement Disney est contraint de prendre position.


Signée officiellement le 28 mars par Ron DeSantis, gouverneur républicain de Floride, la « House Bill 1557 » interdit désormais aux enseignants du primaire comme du secondaire d’évoquer l’orientation sexuelle ou l’identité de genre devant leurs élèves. 

Le texte de loi, surnommé Don’t Say Gay (« ne dites pas gay »), a provoqué une vague de protestations aux États-Unis jusque dans le Bureau ovale. Le président Joe Biden s’est dit consterné par ce vote, réaffirmant que son « administration continuerait à se battre pour la dignité de chaque élève, en Floride et dans tout le pays », rappelant que les « jeunes LGBTQI+ méritent d’être acceptés tels qu’ils sont ».

Un jour mon prince viendra…

Parmi les opposants à ce projet de loi, la voix de Charlee Corra, arrière-petit-fils de Walt Disney, fondateur des studios du même nom, se fait remarquer. Le jeune homme de 30 ans a récemment fait son coming-out transgenre. Héritier du créateur de la souris bien connue Mickey, il a vertement critiqué la « House Bill 1557 », soutenu par ses parents qui ont fait don d’un montant de 500 000 dollars à une association de défense des droits LGBTQI + en guise de protestation. C’est d’une même voix qu’ils ont déclaré « avoir le cœur brisé » depuis la signature du texte de loi. D’autant qu’en tant que professeur de biologie et des sciences de l’environnement, Charlee Corra, qui utilise le pronom « Iels » pour se définir, est le premier concerné par la « House Bill 1557 » ! 

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« J’avais très peu de modèles ouvertement homosexuels [à l’école-ndlr] » a confessé Charlee Corra, au Los Angeles Times et, si « sa condition sociale lui a offert de nombreux privilèges, une grande partie de son adolescence et de sa vie de jeune adulte a été jalonnée par la difficulté d’assumer sa transidentité » a-t-il expliqué à nos confrères, craignant que cette loi ne fasse reculer les droits des homosexuels en Amérique du Nord.

La conversion de la Walt Disney Company

Un coming-out qui a reçu un soutien appuyé mais contraint de la Walt Disney Company, acteur économique de poids dans cet État du Sud-Est. 

Fustigée par certains fans et ses propres employés « déçus, blessés, effrayés et en colère » pour ne pas avoir dénoncé ce texte de loi, la société a dû faire amende honorable. Après s’être excusée, elle a annoncé qu’elle ferait tout pour faire annuler la « House Bill 1557 » aux côtés des associations militantes gays et lesbiennes. Bob Chapek, Directeur général de The Walt Disney Company, a même confirmé dans un email adressé au personnel que l’entreprise cessait de faire des dons aux partis politiques. Une décision qui a fait réagir le Parti Démocrate, très amer. Ce dernier a regretté de telles conséquences, générées selon lui par une loi qui « prend le parti de la haine et de la discrimination et utilise la souffrance des enfants et des familles pour marquer des points auprès de sa base électorale ». Depuis plusieurs mois, différents gouverneurs républicains ont effectivement fait voter des lois du même genre ou limitant l’accès à l’avortement, laissant entrevoir derrière cette série de décisions la main et l’influence de l’ancien président Donald Trump…

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Rien qui ne saurait ébranler le gouverneur de Floride, étoile montante de son parti et potentiel candidat à la prochaine élection présidentielle. « Je me fiche de ce que disent les grands médias ! Je me fiche de ce que dit Hollywood. Je me fiche de ce que disent les grandes sociétés. Je fais face. Je ne reculerai pas » a déclaré Ron DeSantis en brandissant le bouclier de l’ordre moral. La loi entrera en vigueur dès juillet 2022. Tout parent qui estimera qu’un enseignant contrevient à la « House Bill 1557 » pourra le dénoncer à sa direction d’établissement.

Dans une vidéo interne évoquant le projet “Reimagine tomorrow”, ayant fuité dans la presse en mars (voir plus bas), Karey Burke, en charge du contenu chez Disney, promettait que 50 % des personnages principaux des productions Disney seraient dorénavant issus de la communauté LGBT et des minorités raciales. « En tant que mère de deux enfants queer, un transgenre et un pansexuel, je me sens responsable de parler pour eux » précisait-elle alors. 

SCOOP: Disney corporate president Karey Burke says, "as the mother [of] one transgender child and one pansexual child," she supports having "many, many, many LGBTQIA characters in our stories" and wants a minimum of 50 percent of characters to be LGBTQIA and racial minorities. pic.twitter.com/oFRUiuu9JG

— Christopher F. Rufo ⚔ (@realchrisrufo) March 29, 2022

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