A Saint-Denis (93), la tentative de fermeture d’un restaurant africain clandestin de rue vire à l’émeute : jet de marmite, 2 policiers blessés

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L’injonction à plier bagage a dérapé, mardi 5 avril 2022 à Saint-Denis, dans le quartier du Franc-Moisin. En fin de journée, un équipage de police municipale a voulu faire cesser un stand de cuisine de rue sous prétexte de mesures d’hygiène non respectées. Face au refus de la personne contrôlée, la situation a dégénéré et trois policiers ont été blessés.

Intervention pour faire stopper « un restaurant à ciel ouvert »

Les circonstances des faits sont floues, tant les témoignages sont opposés. Maire adjointe en charge de la sécurité, Nathalie Voralek explique que « la police municipale est intervenue pour de la vente et occupation illégales », pour faire stopper « un restaurant à ciel ouvert qui était installé avec un brasier et des marmites bouillantes sans mesure d’hygiène ».

Les policiers ont donc « demandé l’arrêt immédiat de l’activité et le rangement du matériel », selon l’adjointe. La femme contrôlée serait alors « entrée dans une colère incontrôlable », en jetant « le contenu de sa marmite bouillante à deux reprises sur un policier qui s’est protégé de l’agression », détaille Nathalie Voralek, assurant que ces faits sont visibles sur les caméras de vidéosurveillance. Une partie de l’altercation que les témoins n’ont pas diffusée sur les réseaux sociaux, à l’inverse d’autres vidéos, dont une montrant la femme au sol.

« Crachats, coups de poing et jets de projectiles » sur les policiers

Sur les images publiées sur Facebook et relayées par le très controversé Hadama Traoré, seule la fin de l’intervention est visible. Le trottoir est jonché des éléments de cette « cuisine à ciel ouvert ». Un des policiers filmé a son uniforme souillé d’une partie du contenu de la marmite, dans lequel git la cuisinière. Elle aurait fait un malaise, « simulé » selon ce que la mairie affirme. « Elle a été examinée par les secours, elle allait très bien et a été interpellée en même temps qu’un autre agresseur », souligne Nathalie Voralek.

Entre temps, l’altercation a attiré des habitants, dont certains ont pris à partie les policiers municipaux. « Ils ont reçu des crachats, des coups de poing, des jets de projectiles », liste la municipalité en ajoutant qu’un chien « a été lâché » sur les policiers. Trois ont été blessés et la police nationale a été sollicitée pour prêter main forte à l’équipage municipal.

La cuisinière, une figure du quartier déjà aidée par la municipalité

Surnommée « tata », la femme concernée est une figure du quartier. Sa situation a suscité une vive émotion et de nombreux messages de soutien. Après avoir suivi une formation et eu un prix pour sa cuisine de rue, elle a été aidée par la municipalité pendant « plusieurs années » selon la Ville, qui lui aurait fait des propositions de mise en conformité, refusées.

Contactée, la femme concernée n’a pas donné suite à nos sollicitations.

actu.fr

 

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