Déchets nucléaires : c’est résolu

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Les déchets nucléaires disposent (ou sont en voie de disposer) de solutions de traitement adaptées pour leur gestion définitive.

Ils n’ont jamais provoqué d’accident de transport ni de stockage, ni d’aucune sorte, et ils n’en provoqueront jamais selon toute probabilité. Les craintes qu’ils suscitent reposent principalement sur de fausses croyances répandues par une propagande antinucléaire malveillante.

Transmutation ou stockage ?

La transmutation des produits radioactifs à haute activité et à vie longue (HAVL) tels que l’américium, le curium et le neptunium en d’autres éléments moins radioactifs, (et/ou à durée de vie plus courte), a été étudiée comme une solution de gestion des déchets puis abandonnée à cause des difficultés industrielles et économiques.

Seule la transmutation en réacteur de l’américium apparait potentiellement envisageable mais cette opération coûteuse demeurerait partielle. Il resterait donc toujours des déchets contenant de l’américium qui permettrait certes de réduire la radiotoxicité potentielle et l’émission de chaleur des déchets HAVL, mais pas d’éviter leur stockage géologique.

Aujourd’hui, 90 % des déchets nucléaires sont déjà définitivement gérés et les 10 % restants attendent une décision politique pour être stockés dans le centre industriel de stockage géologique CIGEO déjà prêt qui complètera le dispositif national français au-delà de 2030.

Jusqu’où faut-il aller dans les dépenses ? 

L’Autorité de sûreté nucléaire française (ASN) exige de traiter les déchets de très faible activité (TFA) comme s’ils présentaient un risque.

Cette position politique entraîne des coûts inutiles pour le consommateur et le contribuable français alors que les autres pays européens appliquent un « seuil de libération » ou « d’exemption » qui permet de les recycler en gravats pour les constructions (routes, remblais…).

Les antinucléaires refusent également de reconnaître ce seuil de libération/exemption car leur stratégie consiste à renchérir toujours plus le nucléaire pour l’étouffer sous les coûts (coups ?) alors que les 40 ans d’existence de notre programme électronucléaire ont apporté la preuve de sa sûreté.

De plus, agiter en permanence l’épouvantail des déchets nucléaires « dont on ne saurait pas quoi faire » est le cheval de bataille des écologistes antinucléaires, l’épine dorsale de leur lutte anticapitaliste qui disparaitrait s’ils reconnaissaient que le problème de la gestion des déchets nucléaires est résolu.

Les faibles doses

Pourquoi continuer à abaisser des normes de rejets inférieures à la radioactivité naturelle (inoffensive) et à refuser un seuil d’exemption ? La radioactivité à faible dose est même parfois bénéfique (comme le soleil), y compris dans les stations thermales.

En juillet 2003, l’Académie de médecine considère que l’électricité nucléaire « s’avère avoir le plus faible impact sur la santé par kilowattheure produit par rapport aux filières utilisant des combustibles fossiles, les biomasses ou l’incinération des déchets, ou même les énergies éolienne et photovoltaïque ».

En janvier 2012, l’Académie des sciences confirme que « les centrales nucléaires sont aujourd’hui le seul moyen de produire massivement de l’électricité concentrée, permanente et sans émission de gaz à effet de serre » et ajoute que « quatre décennies d’expérience ont montré que l’impact sanitaire du nucléaire est bien moindre que celui d’autres sources principales d’énergie, le charbon en particulier ».

L’exposition moyenne des Français aux radiations est de 4,5 millisievert par an (mSv/an), dont 2,9 mSv/an d’origine « naturelle » et 1,6 mSv/an « médicale ». Les activités industrielles et militaires sont négligeables, elles représentent moins de 1 % de ce total.

Une énergie durable et propre

Environ 51 réacteurs nucléaires sont en construction dans le monde et 440 en fonctionnement (en mars 2022) parce que le nucléaire est une énergie propre, sûre et bon marché.

Le nucléaire a l’avantage d’utiliser un combustible abondant et bien réparti sur toute la planète (l’uranium) et de produire des quantités de déchets beaucoup plus faibles que toutes les autres technologies. Certes, ils sont radioactifs mais les filières de traitement et de stockage ultime sont maîtrisées, et leur radioactivité décroit avec le temps contrairement aux produits chimiques qui restent éternellement toxiques.

Enfin, le nucléaire est une énergie durable pour plusieurs milliers d’années dans le monde.

Les réacteurs surgénérateurs de quatrième génération, déjà en fonctionnement en Russie et en Inde, et qui ont fonctionné en France (Phénix et Superphénix) pendant plusieurs années avant d’être démantelés pour des raisons politiques, sont capables d’utiliser 100 fois plus efficacement qu’actuellement l’uranium naturel.

L’énergie nucléaire : une excellente solution

L’énergie nucléaire est une excellente solution pour le climat et pour subvenir à une grande partie des besoins en électricité du monde, et notamment de la France, en se passant durablement des énergies fossiles.

Elle présente les énormes avantages de produire une électricité bas carbone, de procurer une grande indépendance géopolitique ; et de s’adapter à la demande tout en étant compétitive, loin des coûts extravagants de l’électricité produite à partir de gaz en ce moment.

La France utilise cette énergie depuis plus d’un demi-siècle, avec une expérience cumulée de plus de 2000 années de fonctionnement des réacteurs actuels, sans avoir provoqué une seule victime liée à son caractère nucléaire.

Décider de s’en priver à l’avenir en se mettant sous la dépendance des productions éoliennes et solaires soumises aux caprices de la météo, et aussi du gaz nécessaire en complément pour les nuits sans vents, serait un retour en arrière pénalisant. Même en recouvrant la France d’une profusion d’éoliennes et de panneaux solaires, rapidement inacceptables, ces sources intermittentes sont définitivement incapables de fournir suffisamment d’électricité pour maintenir un statut de pays développé.

Le citoyen a donc le choix entre abandonner le nucléaire et subir des pénuries en payant cher une électricité aléatoire qui dégradera profondément son niveau de vie, ou continuer à accepter le risque résiduel infinitésimal du nucléaire et à bénéficier d’une électricité bas carbone, abondante et bon marché pour conserver son niveau de vie.

Une énergie d’avenir

Au-delà des manœuvres politiciennes et des lobbies divers qui entravent le développement de l’énergie nucléaire, ne pas donner toute sa place à ce formidable moyen de production d’électricité et de chaleur serait une dramatique erreur stratégique.

Cette source d’énergie exceptionnelle, quasi-miraculeuse, permet d’offrir à nos enfants un avenir respectueux de l’environnement et durable pour la production d’électricité et de chaleur. Ses déchets bien gérés comme ils le sont en France, ne représentent, et ne représenteront jamais, aucun danger pour les populations.

Alors, puisque le problème des déchets nucléaires est résolu, où est le problème ?

 

 

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