SOCIÉTÉ
Attaques de loups dans la Creuse : “Pour nous la solution, c’est le poison et le plomb”
Le président de la Coordination rurale du département a appelé les agriculteurs à tuer les loups « sans rien dire », la préfecture n’ayant autorisé, vendredi 20 janvier, que des tirs d’effarouchement.
Publié le 23 janvier 2022 à 11h57
La préfecture n'a autorisé que des tirs d'effarouchement. Photo © AFP
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Pour les éleveurs de la Creuse, les mesures autorisées par la préfecture pour lutter contre le loup sont insuffisantes, relate France 3 Régions, samedi 22 janvier. Au point que la Coordination rurale du département invite les agriculteurs et éleveurs à tuer l’animal. Une pratique illégale sans l’aval des services de l’État, mais qui apparaît désormais aux professionnels comme la seule solution. Plusieurs attaques de brebis ont été recensées dans le département en décembre. Pour six d’entre elles, le loup a été jugé « probablement » responsable.
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« On remboursera le plomb »
Face à cette situation, la préfecture a autorisé, vendredi 20 janvier, des tirs d’effarouchement, mais qui ne peuvent être effectués que par cinq lieutenants de louveterie sur la commune de Féniers. Une décision contre laquelle s’insurge Florian Tournade, président de la Coordination rurale de la Creuse, selon qui « la solution, c’est le poison et le plomb ». « Certes, le loup est un animal protégé, [mais] qu’il vienne dévorer mes animaux, je ne peux pas le concevoir. Je pense qu’on a assez de misères comme ça dans le métier », a-t-il expliqué à France 3 Régions.
Si le prélèvement est une solution régulièrement demandée par les éleveurs, ceux-ci haussent le ton devant le refus de la préfecture. Florian Tournade les invite donc à tuer les loups « sans rien dire » et à cacher les cadavres, se disant même prêt à « rembourser le plomb et le sac de chaux ». Une position qui avait déjà été adoptée par son homologue de Haute-Vienne en décembre 2021, le département ayant également connu des attaques.
Pour le monde agricole c’est toujours le loup ou l’ours; pourtant il y a les chiens errant qui sont encore le plus a craindre.
Le monde agricole n’est pas le propriétaire des terres, il en est juste le “jardinier” .
Est-ce que cette solution est aussi applicable au reste des “prédateurs” sur le territoire? : )