«Jusqu'à présent, toutes ces déclarations étaient dénuées de preuves et n'ont été confirmées par rien» : le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a répondu en ces termes ce 14 janvier à une question de la presse, sur des allégations occidentales concernant une supposée provocation russe à venir dans le Donbass.
Jusqu'à présent, toutes ces déclarations étaient dénuées de preuves et n'ont été confirmées par rien
La chaîne télévisée américaine CNN avait rapporté, plus tôt dans la journée, que les Etats-Unis disposaient d'informations indiquant «la Russie [avait] prépositionné un groupe d'agents afin de mener une opération sous faux drapeau dans l'Est ukrainien». Le média s'appuyait, à ce sujet, sur une source au sein de l'administration américaine.
Plus officiellement, la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki a détaillé ce 14 janvier devant la presse les renseignements dont dit disposer Washington : «La Russie jette les bases pour avoir la possibilité de créer de toutes pièces un prétexte pour une invasion, y compris à travers des actes de sabotage et des opérations d'information, en accusant l'Ukraine de préparer une attaque imminente contre les forces russes dans l'est de l'Ukraine», a-t-elle déclaré. Jen Psaki a même précisé que l'armée russe prévoyait «ces activités plusieurs semaines avant une invasion militaire, qui pourrait commencer entre mi-janvier et mi-février».
Tensions entre Russie et Occident autour de l'Ukraine
Les autorités russes ont démenti à de nombreuses reprises ces dernières semaines les accusations émanant de Washington, de Kiev et de certains de leurs alliés, selon lesquelles la Russie envisagerait une invasion de l'Ukraine.
Les tensions entre Occident et Russie autour du dossier ukrainien s'avèrent, en tout état de cause, particulièrement élevées depuis plusieurs semaines. Dans le but les réduire, Moscou a remis mi-décembre aux Etats-Unis et à l'OTAN des projets d'accords, dont la proposition clé est un engagement de l'alliance atlantique à ne pas s'étendre davantage à l'est. La Russie considère en effet que les élargissements successifs de l'Alliance menée par Washington depuis la fin de la Guerre froide font peser une menace sur sa sécurité, notamment du fait de l'ambition de l'Ukraine, pays limitrophe, de rejoindre l'organisation militaire.
Cette semaine, à l'issue d'une série de rencontres de haut niveau, Occidentaux et Russes ont chacun souligné que des divergences fondamentales persistaient entre eux sur le sujet de la sécurité européenne.
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