Voici ce que déclare André Duvillard, délégué au Réseau national de sécurité dans Le Matin du jour. L'homme s'exprime au sujet de la prise d'otages qui a eu lieu jeudi 6 janvier dernier au Locle. Comme trop souvent, les agresseurs venaient de France. Après avoir échoué, ils ont usé de la force pour prendre le contrôle d'un véhicule à bord duquel ils ont été arrêtés à Pontarlier. L'un d'eux venait de purger une peine de 25 ans pour assassinat, c'est dire le calibre du personnage.

Bien sûr, on s'interroge. Que faire pour lutter contre cette criminalité vagabonde de plus en plus violente ? Et c'est là qu'André Duvillard, par ailleurs ancien commandant de la police neuchâteloise, évoque le retour des douaniers aux anciens postes frontières. L'homme blasphème. Il remet en cause le dogme de Schengen, ce fameux espace de liberté et de sécurité qu'on nous a tant vanté. Manifestement, ça ne marche pas fort, ce truc-là. Les craintes manifestées à l'époque par l'UDC n'étaient donc pas totalement infondées comme nous l'expliquait Micheline Calmy-Rey.

Schengen, c'est la faillite totale. On entre comme dans un moulin dans cet espace pseudo-protégé. Et lorsqu'un délinquant s'y trouve, c'est comme le renard dans le poulailler, il n'y a qu'à se servir. Notre canton est bien placé pour le savoir, régulièrement écumé par des truands d'envergure ou simplement par la racaille de banlieues. Mais on ne fait rien. Parce que Schengen, c'est la panacée sécuritaire. Et par définition, il n'y a rien de mieux que la panacée, c'est le remède ultime. La belle illusion a maintenant fait long feu. La Suisse ne saurait rester plus longtemps un self-service pour la délinquance en balade. Plus que de spécialistes envoyés en Grèce, c'est de protecteurs face à la France dont nous avons besoin. Et seule l'UDC réclame leur retour.

Lionel Dugerdil, membre du Comité directeur UDC-Genève