L'idée, défendue par la Russie, a été balayée ce 10 décembre par le secrétaire général de l'Alliance militaire atlantique, Jens Stoltenberg : «La relation de l'OTAN avec l'Ukraine ne peut être déterminée que par les 30 membres de l'Alliance et l'Ukraine elle-même, et par personne d'autre. Nous ne pouvons accepter que la Russie ré-établisse un système où les grandes puissances [...] peuvent contrôler ce que d'autres pays font ou pas», a-t-il fait valoir ce 10 décembre, après une rencontre avec le nouveau chancelier allemand Olaf Scholz.
Plus tôt ce 10 décembre, le ministère russe des Affaires étrangères avait invité l'OTAN à retirer «formellement» une décision de 2008 ouvrant la porte à l'adhésion de l'Ukraine – ainsi que de la Géorgie. Cette demande fait écho à celle exprimée par Vladimir Poutine le 7 décembre, lors d'un entretien avec son homologue américain Joe Biden : le président russe avait réclamé des «garanties fiables et juridiquement fixées qui excluent l’extension de l’OTAN vers l’Est».
Une adhésion de Kiev à l'OTAN perçue comme une menace par Moscou
Les autorités russes estiment qu'un engagement de Kiev à ne pas rejoindre l'OTAN contribuerait à faire décroître les tensions autour de l'Ukraine, particulièrement vives en ce moment entre l'Occident et Moscou. La Russie, en effet, considère qu'une admission de son voisin ukrainien dans l'alliance militaire menée par les Etats-Unis, entraînerait le déploiement à ses frontières de forces militaires et d'armements. Et engendrerait, donc, une menace à ses portes.
Ainsi, relevant la présence de «complexes de défense anti-missile Mk-41 en Pologne et en Roumanie», Vladimir Poutine avait martelé, le 8 décembre : «Nous avons toutes les raisons de croire que la même chose se produira au cas où l’Ukraine adhérerait à l’OTAN, mais alors sur le territoire ukrainien.»
Il est néanmoins à noter qu'à ce jour, la procédure d'adhésion de l'Ukraine à l'Alliance militaire occidentale, officiellement ouverte, piétine. En juin dernier, après que le président ukranien Volodymyr Zelensky avait annoncé que le processus d'intégration de son pays à l'OTAN allait être lancé, Joe Biden avait déclarait que «cela rest[ait] à voir».
Tensions entre Occident et Russie autour de l'Ukraine
L'Ukraine et la mer Noire sont au cœur de tensions internationales depuis plusieurs semaines.
Kiev et certains de ses alliés dont Washington ont exprimé leurs craintes quant à des mouvements de troupes au sein du territoire russe, à proximité de la frontière ukrainienne. La Russie a balayé à plusieurs reprises les rumeurs sur des préparatifs d'invasion de l'Ukraine, tout en rappelant qu'elle prenait des «mesures pour assurer [sa] sécurité si nécessaire».
Moscou a en outre fait part de ses propres inquiétudes concernant des manœuvres de navires militaires américaines en mer Noire, mer bordant les territoires russe et ukrainien. Pas plus tard que le 9 décembre, la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a désigné comme une «provocation» l'approche d'un navire de la marine ukrainienne des eaux russes au large de la Crimée.
Extrait de: Source et auteur
Cest vrai que Bush avait promis verbalement à Gorbatchev que l’OTAN ne s’étendrait pas au delà de ses frontières de 1989. Mais si l’OTAN avait respecté à la lettre cet engagement somme toute verbal il est très probable que l’OTAN serait déjà en guerre avec la Russie aujourd’hui. En effet ce n’est pas un hasard que l’Ukraine et la Géorgie soient les 2 seuls pays anciennement soviétiques et qui ne font pas partie de l’OTAN aient subi l’agression militaire de la Russie de Poutine.
Si l’OTAN n’avait pas accueilli en son sein les pays baltes par exemple (Lithuanie,…) il y a longtemps que Poutine aurait reconquéri par force ces pays pour reconstituer l’union soviétique. A un moment donné, en vertu du respect de l’Etat de droit international l’OTAN finalement s’interposerait contre ces violations répétées de la souveraineté d’Etats souverains et ce serait la guerre assurée contre la Russie. Guerre qui pourrait facilement devenir nucléaire.
L’Otan viole l’engagement que Bush Sr avait pris avec les Russes. C’est du mépris pur. Presque un acte de guerre. Comme l’attitude de l’EU avec la Pologne et la Hongrie.