Jean-François Dupont , 29-10-2021
Black Out électrique (1de2) : « Ils » ont dit, ou les déclarations peu cohérentes de quelques responsables.
"Ils" ont dit...
Florilège des déclarations récentes de plusieurs responsables politiques, industriels et scientifiques en réaction à la menace de Black Out électrique, en Suisse et aussi en Europe, et aussi à la menace de hausse des prix de l'énergie.
"ils" ont dit, depuis Fukushima, qu'il faut remplacer le nucléaire parce que trop dangereux et parce qu'il existe une solution de remplacement: les énergies renouvelables.
De nombreux spécialistes du terrain (professionnels et scientifiques) on fait l'analyse que cela n'était pas réalisable. En gros, même si on produisait autant de kWh chaque année que le nucléaire avec des sources renouvelables, l'intermittence exigerait que les pointes de production soient stockées et redistribuées dans les périodes de creux. Cela supposerait des moyens de stockage irréalisables dans l’immédiat : avec du pompage turbinage, il faudrait 10 bassins comme Grande-Dixence, avec des batteries Tesla, la production mondiale de Lithium ne suffirait pas pour la seule petite Suisse.
"Ils" n'ont jamais répondu par une contre analyse vérifiable à ces arguments.
Devant la menace sérieuse qui se confirme d'un Black Out électrique, il semble qu'"ils " prennent peur. Dit trivialement, "ils" ont la trouille...
Dans un premier temps "ils" réagissent en réaffirmant leur foi dans les renouvelables. "Ils" disent : il faut intensifier et accélérer le développement des renouvelables, surtout du solaire, si l'éolien rencontre trop d'opposition.
Mais la menace de Black Out s'amplifie.
Alors ils disent : il faut faire du gaz...
Cette dernière affirmation est un aveu terrible. De fait "Ils" avouent donc enfin que les renouvelables ne peuvent pas fournir ce qu'ils ont prétendu.
Au-delà de l'aveu, la solution gaz pourrait se comprendre s’il remplace du charbon pour la production d'électricité (Allemagne, Serbie, Chine...). Dans ces pays on réduirait les émissions de CO2 liées à la production d'électricité. Mais en Suisse, le gaz serait un non-sens complet : notre production d'électricité étant déjà décarbonée, on boosterait les émissions de CO2 dans le secteur électrique.
Reste une solution : le nucléaire. Mais là l'impasse reste totale, "ils" continuent à prétendre que la sécurité du nucléaire (réacteurs et déchets) est insuffisante. De fait "ils" se font les complices d'une vaste désinformation sur les performances réelles du nucléaire en termes de sécurité des réacteurs et de gestion des déchets. Retour à la case départ : faire peur avec Fukushima au lieu d'informer.
Cette désinformation sur le nucléaire est bien réelle. Quelques exemples :
-- Fukushima : des rapports scientifiques sérieux indiquent que la radioactivité libérée suite au tsunami n’a pas fait de victimes, et ne devrait pas en faire dans le futur, voir une synthèse sur http://www.geopolitique-electricite.fr/documents/ene-172.pdf .
-- Fukushima et la sortie du nucléaire proposée par Mme D. Leuthard avec la Stratégie Énergétique 2050 : la Commission énergie du CE avait proposé en 2011 peu après les évènements, de ne pas ouvrir de débat et de ne pas prendre de décision avant de disposer des résultats des études en cours sur ce qui s’est réellement passé et surtout sur la question essentielle de savoir si Fukushima pouvait révéler des faiblesses éventuelles de sécurité de nos réacteurs qui n’auraient pas encore été identifiées. Les commissionnaires avaient notamment déclaré : « …c’est le temps de la technique, pas encore le temps de la politique ». Le rapport en chantier de l’IFSN (Inspectorat Fédéral de la Sécurité Nucléaire) est sorti en juillet 2012 : https://www.ensi.ch/fr/documents/telecharger-le-rapport-de-lifsn-sur-fukushima-iii-enseignements-ensi-an-7997/ .
Une des principales conclusions : non seulement Fukushima n’a pas révélé des faiblesses de nos réacteurs, mais ceux-ci, comme la plupart des réacteurs occidentaux, avaient réalisé des rééquipements de sécurité, en retour d’expérience de l’accident de TMI (1979, Three miles Island, Harrisburg, USA). Les japonais ne l’avaient pas fait pour leurs réacteurs. Ces rééquipements auraient pu, pourrait : réduire fortement, voire éviter les relâchements de radioactivité à Fukushima. Mais Mme Leuthard décidait au printemps 2011, plus d’un an avant la publication du rapport de l’IFSN, de lancer la SE2050. Elle punissait les Suisses pour les erreurs du Japon. Ni Mme Leuthard, ni les médias n’ont parlé de cela.
-- les déchets nucléaires : le slogan qui revient régulièrement dans nos médias, en particulier la RTS est : « Il n’y a pas de solutions pour les déchets nucléaires ». C’est de la diabolisation, pas de l’analyse. Si au moins le reproche était que la solution a des défauts, ce serait déjà admettre qu’il en existe une, et un débat pourrait avoir lieu. Les professionnels qui gèrent les déchets radioactifs seraient d’ailleurs très intéressés d’analyser ces défauts. Leur angoisse est toujours d’avoir oublié des risques ou ignoré des faiblesses.
Force est de constater que sur tous ces points importants, on ne trouve pratiquement jamais, depuis que le débat nucléaire est ouvert, des interviews de spécialistes compétents de ces questions. Les experts n’ont ni voix, ni visage. Comment l’opinion publique pourrait-elle avoir confiance ?
Mais qui sont ces "ils" ou "elles" ?
Sans être exhaustif, on peut citer pour la Suisse quatre personnages emblématiques qui ont contribué, récemment, à ces diverses affirmations trompeuses :
Mme Simonetta Sommaruga, CF,
Christian Petit, CEO de Romande Energie,
Jacques Mauron, CEO du Groupe,
Stéphane Genoud, Dr et Prof. en management de l'énergie à la HES-SO Vs
À suivre:
"Black Out électrique (2de2) / Le refus de l'accord cadre UE-CH n'est pas la cause.
Article publié également sur : https://clubenergie2051.ch/2021/10/29/black-out-electrique-1de2-ils-ont-dit-ou-les-declarations-peu-coherentes-de-quelques-responsables-%ef%bf%bc/
Jean-François Dupont / 29-10-2021
Monsieur Roger Nordmann, président du groupe socialiste au CN , membre du conseil d’administration du Groupe E ,
https://reports.groupe-e.ch/gouvernement-dentreprise/conseil-dadministration/
ne peux que soutenir d’une main ,ce qu’il combat de l’autre …
En attendant, le massacre a commencé : à Sainte-Croix, Suisse Eole se félicite de la destruction d’un endroit préservé, où vivent des espèces menacées et malgré une opposition forte de la population.
Et l’Etat de Vaud, en abusant du prétexte du dérèglement climatique, souhaite ravager l’ensemble du Jura (vaudois).
Et tout ça pour quoi ?
Vu que ce n’est pas la solution.
Il y avait à l’époque de la catastrophe de Fukushima une majorité de femmes au conseil fédéral. Femmes, dont l’égalité n’est pas à remettre en cause ici. Mais peut-être une sensibilité différente au sujet des faits qui nous sont parvenus suite à cette accident. On ne saurait mettre en doute les capacités d’analyse scientifiques des pianistes, juristes et autres membres féminines du conseil fédéral de l’époque. Pourtant elles ont décidé de sortir du nucléaire en 2050. Et cela sans solutions de remplacement. Je leur conseille d’apprendre à pédaler et de se munir dès à présent de dynamos à pédales. Et pour les éoliennes, bon vent.
Dolos
La Suisse mettra des siècles pour récupérer et ses reprendre de ces nombreux dégâts qui lui sont infligés depuis des années par cette épouvantable et idiote pipieuse… quand la mettra-t-on enfin hors d’état de nuire?
Changeons de ”peur” !
La peur du nucléaire est devenue la peur de la pénurie d’énergie électrique.
Il faut que la peur change de camp !
A force d’entendre les balivernes diffusées par les politicards, surtout dans le cadre de la Stratégie Énergétique (SE2050) de Mme Leuthard, le peuple suisse commence à se rendre compte (mais un peu tard) qu’il s’est fait roulé dans la farine et que les prochaines élections doivent sanctionner tous ces irresponsables politiques.
La faisabilité de la SE2050 n’a PAS été démontrée AVANT la votation du 21 mai 2017
https://www.uvek.admin.ch/uvek/fr/home/detec/votations/votation-concernan-la-loi-sur-l-energie.html
Certains, comme M. R. Nordmann (PS) trouvent ”censé” le projet de 2’000 ”petites” centrales à gaz pour suppléer le manque d’énergie alors que les consignes du PS sont :
https://www.rts.ch/info/suisse/12571985-des-centrales-a-gaz-pour-pallier-le-risque-d-une-penurie-d-electricite-l-idee-seduit.html?rts_source=rss_t
– Diminution du CO2 (pour des raisons climatiques)
Merci, le climat se porte bien, ce sont les hommes qui déraillent … !!