A Gap, les éleveurs dénoncent l’inefficacité du “plan loup”
Les éleveurs ont dénoncé les attaques de loup dont ils sont victimes, vendredi 15 octobre à Gap. Selon eux, le « plan loup » du gouvernement ne répond pas au problème.
Publié le 15 octobre 2021 à 17h19
1200 brebis auraient été tuées cette année. Photo © AFP
Partager cet article sur
« Le plan loup ne va pas du tout ». Des centaines d’éleveurs se sont rassemblés, vendredi 15 octobre, à Gap (Hautes-Alpes) pour alerter sur les pertes liées aux attaques de leurs bêtes et dénoncer la stratégie de l’Etat en la matière, rapporte BFMTV. Selon la présidente des jeunes agriculteurs Alpes-de-Haute-Provence, 1 200 brebis sont mortes à cause du prédateur sur l’année. Des attaques qui se sont multipliées au cours des derniers mois.
Élevage français : un quart des agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté
Pas contre le loup
Des morts qui ont un coût pour les éleveurs. Si les règlements prévoient une indemnisation pour le propriétaire du bétail tué par un loup, il ne couvre pas l’impact réel, selon Julien Giraud, éleveur et victime du loup, interrogé par BFMTV. « C’est entre 8 et 12 mois de travail » perdus pour la mort d’un agneau, explique-t-il. « . Et quand c’est sur des grosses attaques de 15, 20 bêtes, ça vous anéantit ».
Autre défaut du « plan loup » pointé du doigt, les conditions restrictives aux opérations de tir. En effet, qu’il s’agisse d’effaroucher ou d’abattre un loup, les éleveurs ne peuvent agir que si la préfecture l’autorise. Faire appel à plusieurs tireurs et à des lieutenants de louveterie n’est permis que si le troupeau a subi plusieurs attaques. A Gap, environ 200 éleveurs se sont rassemblés devant la préfecture, la corde autour du cou et se sont symboliquement pendus. Ils assurent cependant ne pas être par principe « contre le loup », mais dénoncent un système qui les mène à la précarité.
Et vous, qu'en pensez vous ?