Le service long a été introduit il y a plus de 15 ans. Aujourd'hui, ce sont environ 3600 militaires qui accomplissent leur service sans interruption chaque année. Cette possibilité n'existe toutefois pas dans toutes les catégories d'armes, indique le CDF dans son rapport publié mercredi.
De manière générale, le service long complète de manière judicieuse le modèle des cours de répétition annuels, indique le rapport. L'armée peut compter en tout temps sur quelque 200 soldats du bataillon d'intervention en cas de catastrophe naturelle ou technologique. En outre, les militaires en service long jouent un rôle important dans l'instruction.
Durée plus longue
Mais le modèle pourrait encore être amélioré. Selon une enquête menée auprès de quelque 2400 militaires, un peu plus de 20% ont une préférence pour le modèle du service long et près de 10% seraient ouverts aux deux modèles.
Mais certains renoncent aujourd'hui au service long en raison de la durée des obligations militaires. Depuis 2018 et jusqu'à la phase de mise en oeuvre du développement de l'armée (DEVA) en 2023, les militaires en service long accomplissent 55 jours de service de plus que ceux soumis au modèle des cours de répétitions. Après 2023, la différence sera ramenée à 35 jours.
Plus motivés
Parmi les raisons invoquées pour le service long figure la meilleure conciliation avec les études et la vie professionnelle ainsi que la motivation à terminer le plus rapidement possible le service militaire. Ceux qui ont opté pour le service d'une traite croient davantage à l'utilité de leur engagement.
Les différences de coût entre le service long et les cours de répétition ne sont pas très grandes. Selon les calculs du Groupement Défense, les coûts d'exploitation diminueraient d'un peu plus de 20 millions de francs si la proportion de militaires en service long devait doubler. Ce chiffre est toutefois accompagné d'incertitudes.
Aujourd'hui, les militaires en service long coûtent un peu plus cher en raison d'une période de service nettement plus longue. Et ce même si les montants journaliers des allocations pour perte de gain (APG) sont inférieurs à ceux octroyés pour les militaires effectuant des cours de répétition.
Mieux évaluer les besoins de l'armée
Le rapport n'a toutefois pas permis de déterminer quelle serait la proportion idéale entre les militaires en service long et ceux soumis aux cours de répétition. La part de militaires en service long doit correspondre aux besoins de l'armée. Mais actuellement, ce point manque de transparence.
Le Groupement Défense doit clairement montrer où il a identifié un besoin et quelle en est l'ampleur. En outre, le CDF estime qu'il faudrait envisager un relèvement de la limite maximale de 15%, voire sa suppression. Une telle mesure permettrait à l'armée de disposer d'une plus grande flexibilité.
ats/ther
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