Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a convoqué le 5 octobre l'ambassadeur de France au Mali, Jöel Meyer. Bamako motive cette décision «suite à des propos inamicaux et désobligeants» qu'aurait tenu Emmanuel Macron sur les «institutions maliennes».
«Le ministre a signifié au diplomate français l’indignation et la désapprobation du gouvernement du Mali et élevé une vive protestation contre ces propos regrettables, qui sont de nature à nuire au développement de relations amicale entre nations», peut-on lire sur le communiqué.
«Aussi, le ministre [malien des Affaires étrangères], a invité les autorités françaises à la retenue, en évitant des jugements de valeur et appelé à une approche constructive basée sur le respect mutuel, en vue de se concentrer sur l’essentiel, notamment la lutte contre le terrorisme dans le Sahel», ajoute le communiqué.
La décision malienne survient dans un contexte marqué par des récents échanges tendus entre Paris et Bamako, dans un contexte de fin annoncée de l'opération Barkhane au Sahel. Cette opération militaire n'est pas parvenue, en sept ans, à débarrasser le Mali de la menace terroriste.
Après l’annonce, le 10 juin, de la «fin de l'opération [militaire française] Barkhane en tant qu'opération extérieure» (telle qu'elle existait depuis 2014), le Premier ministre malien a accusé Paris d’avoir abandonné son pays «en plein vol» à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, le 25 septembre. Une sortie qui n’a pas été du goût de la ministre française des Armées Florence Parly, laquelle a répliqué, deux jours plus tard : «S'essuyez les pieds sur le sans des soldats français, c'est inacceptable.»
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