L'UE exige de la Suisse qu'elle paie sans condition les fonds de cohésion qui lui seraient dus
Forum Le grand débat - Suisse-Union européenne: comment dégeler les relations? (débat 17 min.) - 29.09.2021
Résumé:
Jennifer Badoux, vice-présidente de l'UDC Vaud, relève le caractère de CHANTAGE de dire que cet argent leur est dû et de prendre des mesures de rétorsion p. ex. sur les homologations et la recherche.
Elle rappelle à l’assemblée que la Suisse rapporte 20 milliards par an à l'UE, que le peuple suisse est souverain, qu'il ne faut jamais céder au chantage. Que l'UE fasse un geste et nous remettre l'équivalence boursière, Erasmus +, nous réintègre dans la recherche.
Julie Cantalou, en direct de Berne, co-secrétaire générale des Verts-libéraux Suisse et présidente du laboratoire politique PVL Lab, ancienne vice-présidente de Foraus et ancienne analyste politique à Bruxelles:
Il faut débloquer sans condition les 2 milliards pour apaiser un PETIT PEU nos relations avec Bruxelles. Nous leur devons cette somme, c'est peu et la Suisse est assez riche pour payer. Cette somme est aussi pour gérer les flux migratoires avec les pays aux frontières extérieures de l'UE, comme par exemple la Grèce. Nous avons intérêt à y contribuer et cette somme est un compromis. La Suisse tient en général sa parole.
Pour l'aide au développement la Suisse paie annuellement 3,3 milliards (ndlr: essentiellement pour des pays musulmans). C'est triste, selon Madame Cantalou, qu'on parle de "déblocage" de nos relations avec l'UE, au lieu de parler de développer nos relations. Faute phénoménale que le Conseil fédéral ait claqué la porte au mois de mai.
Mehmet Gultas: Il s'agit de montrer à l'UE que nous sommes un partenaire fiable et que nous tenons parole. La Suisse n'a pas le choix, elle doit verser sans condition?
Isabelle Ory, en direct de Bruxelles, correspondante RTS: rappelle le chantage à l'équivalence boursière, le chantage à la recherche, etc.
Mehmet Gultas: Faut-il demander de lever les mesures discriminatoires envers la Suisse en échange du versement des milliards?
Julie Cantalou: Demain, le Parlement suisse va prendre une décision. C'est aussi notre décision souveraine de vouloir participer au marché européen. Verser la somme fait partie des règles pour participer au marché intérieur. La contribution au Fonds de cohésion pour la réduction des inégalités fait partie du contrat. Et comme c’est nous qui avons claqué la porte, la PLR-Foraus prône de verser la somme sans condition.
Mehmet Gultas: Trois solutions possibles selon l'UE: - l'adhésion, - un nouvel accord cadre, - ou l'érosion des relations, le simple libre-échange.
Julie Cantalou: Si nous avons seulement les accords de libre échange, nous aurons beaucoup à perdre. Ce serait un recul énorme pour nos étudiants, nos chercheurs, nos entreprises, par rapport au présent. Et MmeCantalou déplore encore une fois qu'au lieu de parler de développement de nos relations nous parlions d'érosion, ou pire, d’un pas en arrière.
Le statu quo n'est pas possible. Nous devons faire un "update", car le marché intérieur de l'UE se développe. Le libre-échange serait un recul terrible.
Il faut continuer la voie bilatérale et conclure plus d'accords. Il faut résoudre les problèmes institutionnels.
Jennifer Badoux: L'UE pensait que nous allions adhérer, et a reçu une grosse claque. Le libre-échange ne profite à personne. Jennifer Badoux est également pour des bilatérales 3. Nous ne devons pas courber l'échine sans condition.
Donc, payer les milliards de cohésion mais en exigeant la levée des mesures discriminatoires.
Résumé Cenator pour LesObservateurs.ch
A pour les retraites ,l`AVS ,super idée non !