Forum, 10.9.2021 - Littérature de jeunesse non normée, la nouvelle maison d’édition « Demain ».

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Interview de Lisa Cherifi, autrice et éditrice en chef  de sa propre maison d’édition « Demain », dont le premier livre va sortir en octobre. La RTS trépigne déjà d’impatience en faisant sa promotion, tant l’aventure le mérite, tant l'idée est révolutionnaire.

La journaliste RTS, Tania Sazpinar, présente sa trouvaille du jour, Madame Cherifi.

Tania Sazpinar: Une maison d’édition non normée, destinée à la jeunesse, loin des schémas habituels, est née.

Lisa Cherifi: La mission principale des éditions « Demain », c’est de lutter contre TOUTES les discriminations qu’on peut trouver dans la littérature de jeunesse.
« Que ce soit de la différence sociale, la différence raciale, sexisme, homophobie, grossophobie, un peu tout ça. »

Tania Sazpinar demande une exemple pour illustrer ces schémas qu’on trouvait dans notre enfance.

Lisa Cherifi: Cela tend à s’améliorer depuis 2-3 ans, mais à l’heure actuelle, la littérature jeunesse est surtout adressée à la majorité Blanche. Généralement, si c’est des contes africains, ça va toujours être assez cliché, des noms assez racisés. Si c'est un personnages féminins ce sera rempli de stéréotypes. Il répondra à certaines normes imposées dans la société, faire le ménage, être à la maison, être une bonne maman.

Lisa Cherifi est bibliothécaire scolaire de métier. Son projet non normé répondrait à un besoin présent chez les enseignants, les parents et les élèves.

Tania Sazpinar: Les élèves demandent vraiment : arrêtez de nous raconter des trucs (textuel) où c'est un princesse qui se fait sauver par un prince ?

L’histoire toute emballée par la marmotte arrive : Lisa Cherifi explique ce qui lui a donné l’idée de faire une maison d’édition déconstructionniste pour enfants. Ce serait une une petite fille de 4 ans qui se serait clairement opposée à ce que Lisa Cherifi lui raconte des histoires  de prince et de princesse, elle voulait une histoire... sur le foot !

C’est à partir de ce moment-là, dit Lisa Cherifi, que sa lutte a débuté, par l’écriture du livre « Fabuleuses », histoire de quatre femmes qui représentent chaque race, chaque religion, pour que chaque petite fille puisse se sentir représentée.

Il semblerait que les auteurs non normés qui veulent éditer leurs œuvres destinés aux petits se bousculent au portillon.

Lisa Cherifi veut se battre contre tous les clichés, mais ne pas mettre toutes les luttes dans le même livre.
Le prochain va traiter la différence raciale, et l’écrivaine-éditrice rassure : « Donc ce sera assez léger, (sic!) d’histoire en histoire. »

Tania Sazpinar: Vous avez déjà eu des réactions par rapport à Fabuleuses, le premier livre que vous allez publier ?

Lisa Cherifi: Oui, les professionnels, mes proches, des journalistes, avec des retours plutôt positifs.

Normalement le livre sortira courant octobre. Lisa Cherifi a fait un crowdfounding qui a abouti et affirme, qu'énormément de gens auraient été motivés par l’idée.

Lisa Cherifi a distribué des flyers dans les gares, a rencontré les gens qu'elle a eu "des retours vraiment incroyables" !

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Dans cette même émission, interview de la conseillère d'Etat socialiste du canton de Vaud, Cesla Amarelle, qui dirige depuis 2017 le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture (début des manifestations géantes, avec instrumentalisation de la masse des élèves pour toutes les causes de la Gauche).
Amarelle veut instaurer des échanges linguistiques pour les enfants, "le plus tôt, mieux c’est", et pour ce faire, les envoyer dans des camps de durabilité pour faire une expérience d’immersion linguistique.