La Biélorussie accusée d’utiliser Interpol pour harceler les opposants à l’étranger

post_thumb_default

 

Biélorussie/Pologne – Le dimanche 12 septembre, Makary Malachowski, un opposant biélorusse réfugié en Pologne avec un visa humanitaire, a été arrêté par la police polonaise dans la ville de Piaseczno (dans le sud de l’agglomération varsovienne). Il a été remis en liberté peu de temps après, mais cette mésaventure lui a rappelé que Minsk a le bras long.

Tentative d’utilisation politique d’Interpol

En effet, ainsi que l’a expliqué le ministre polonais de l’Intérieur, Mariusz Kamiński, sur Twitter ce lundi 13 septembre, cette arrestation a fait suite à un signalement lancé sur Interpol par les autorités biélorusses :

« L’arrestation hier d’un citoyen biélorusse à Piaseczno est le résultat d’une nouvelle tentative d’utilisation politique de la ‘notice rouge’ d’Interpol […] par le régime biélorusse. En juillet déjà, je me suis adressé aux autorités du quartier général d’Interpol, en soulignant la nécessité de changements à cet égard ».

Conformément aux règles d’Interpol,

« une notice rouge consiste à demander aux services chargés de l’application de la loi du monde entier de localiser et de procéder à l’arrestation provisoire d’une personne dans l’attente de son extradition » . 

Des signalements bidons contre des opposants

Or les autorités biélorusses semblent avoir entrepris de lancer des signalements bidons contre certains opposants réfugiés à l’étranger, une utilisation abusive des services d’Interpol conduisant à l’arrestation des personnes concernées dans le pays où ils ont trouvé refuge. En effet, comme l’expliquent les services du commandement de police de Varsovie dans un communiqué, « Quel que soit le pays de résidence d’une personne recherchée par Interpol, conformément aux obligations internationales, les autorités chargées de l’application de la loi et de la justice sont tenues de mener des actions visant, entre autres, à déterminer la raison pour laquelle la recherche a été lancée et à prendre d’autres décisions. Dans chaque pays, des actions similaires seraient effectuées par les forces de l’ordre et se présenteraient presque de la même manière, puisque la notice rouge indique, entre autres, l’obligation de détenir une personne ».

La décision d’ouvrir ou non une procédure d’extradition relève ensuite de l’autorité judiciaire.

The post La Biélorussie accusée d’utiliser Interpol pour harceler les opposants à l’étranger first appeared on Visegrád Post.

 

Extrait de: Source et auteur

Suisse shared items on The Old Reader (RSS)

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.