Erick et Sylvie ont perdu leurs 2 filles le 13 novembre 2015 : « Nous sommes fatigués d’un État qui ne cherche qu’à honorer les morts sans faire son possible pour préserver les vivants »

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Erick et Sylvie ont perdu leurs 2 filles le 13 novembre 2015 : « Nous sommes fatigués d’un État qui ne cherche qu’à honorer les morts sans faire son possible pour préserver les vivants »

RÉCIT – Dans un livre bouleversant mais aussi plein d’espoir, «Attentats du Bataclan : l’espérance qui nous fait vivre» (Ed. Artège), le couple raconte sa reconstruction depuis les attentats de Paris.

«Vos filles font partie des victimes des attentats». Il est un peu plus de 18h, samedi 14 novembre 2015, lorsqu’un appel du ministère de l’Intérieur fait voler en éclats la paisible vie de Sylvie et Erick. Ils apprennent que leurs deux filles, Anna et Marion, sont mortes au bar «Le Carillon», fauchées par des tirs de kalachnikov. Les deux jeunes femmes venaient tout juste de payer leur verre et s’apprêtaient à repartir. «Une tempête a abattu tous nos projets et tous nos rêves», témoignent Sylvie (59 ans) et Erick (66 ans) dans leur livre.

Marion (24 ans) et Anna (27 ans) sont mortes au bar «Le Carillon», fauchées par des tirs de kalachnikov. pic.twitter.com/y906JT5MXE

— Guillaume Poingt (@guillaumepoingt) September 12, 2021

(…) Le Figaro


« Les filles sont mortes. Ce procès ne nous les ramènera pas. Cette justice ne nous apportera rien de bon ! Si ce procès soulage certaines familles, tant mieux. Mais nous, il nous rendra plus tristes encore. Qu’y-a-t-il à comprendre dans la folie des hommes », s’interroge Sylvie.

Pour Érick, « ces gens-là régleront leur compte avec le bon Dieu ». « On ne peut pas accepter qu’on tue pour des idées contraires à la religion. Ce sont des assassins », affirme-t-il.

« Nos filles ne nous quittent jamais. On se lève avec nos filles, on se couche avec nos filles. Sans espérance, ce n’est pas vivable », confie le père.

(…) Dans « Attentats du Bataclan : l’espérance qui nous fait vivre » (Artège), le couple raconte ces heures terribles du vendredi noir et des jours d’après. Leur échange tendu avec Manuel Valls : « Cela n’aurait jamais dû se produire. Vous êtes incapables de gérer la sécurité des gens », avait lancé le père au Premier ministre, en déplacement à l’École militaire où étaient reçues les familles des victimes, venues se recueillir devant les corps.

(…) Dans leur maison du Val de Loire, le boucher à la retraite a du mal à retenir son émotion lorsqu’il parle de son père, enfant de l’assistance publique, mort à 85 ans : « Il a pleuré pendant huit mois tous les jours. Il est mort de chagrin. C’est une victime collatérale des attentats ».

L’Est-Eclair

 

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