« Unplanned », le film anti-avortement de C8 qui dérange la gauche hystérique et liberticide

post_thumb_default

 

Ce lundi 16 août, la chaîne C8 diffusait en prime-time le film américain « Unplanned », qui relate l’histoire vraie d’Abby Johnson, ancienne porte-parole et directrice d’un centre du Planning familial aux Etats-Unis. Après avoir assisté à des scènes traumatisantes d’avortement, Abby décide de quitter la direction du centre et d’intégrer le groupe militant anti-IVG « 40 Days for Life ». Ce long-métrage, s’il est financé et produit par un groupe catholique évidemment partisan, a le mérite de montrer dans sa réalité la plus crue des scènes d’avortement et le traumatisme qui peut en découler chez les femmes qui en ont recours. Plusieurs personnalités politiques et militantes de gauche ont toutefois essayé de prêter à C8 les intentions des producteurs du film, accusant même la chaîne de porter atteinte au droit à l’avortement. « En acceptant de diffuser ce type de programme », C8 « se rend solidaire des mouvements anti-choix et se rend coupable du délit d’entrave condamné dans notre pays », a ainsi déclaré la ministre à l’Égalité femmes-hommes, Elisabeth Moreno. Marlène Schiappa, Jean-Michel Apathie et Libération sont également montés au créneau.

Le film #Unplanned diffusé actuellement sur @C8TV est un outil de propagande anti-avortement abject.

Progrès pour notre société, le droit à l'#IVG est un droit fondamental et inaliénable pour toutes les femmes.

Cette fiction va à l'encontre de nos valeurs.#moncorpsmonchoix

— Élisabeth Moreno (@1ElisaMoreno) August 16, 2021

❌ «Morceaux d’enfants» à reconstituer, fœtus qui se débat… Le film de propagande anti-avortement diffusé sur C8 ce soir accumule les mensonges grotesques et inquiète sur un droit à l’IVG sans cesse menacé. #Unplanned https://t.co/FFjqJGs7ON

— Libération (@libe) August 16, 2021

 

Accéder à l’IVG est un droit en France, nos aînées se sont battues pour l’obtenir, nous nous battons pour le garantir !
Non à l’entrave, non à la culpabilisation.
👉🏾 infos fiables https://t.co/O3Zw4j3nD2 & 0.800.08.11.11 #C8 #Unplanned pic.twitter.com/8X0WAWkrgu

— 🇫🇷 MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) August 16, 2021

Si tu ne sais pas ce qu’est l’hypocrisie, ou tout simplement le fait de ne pas assumer ses actes, lis ce message terriblement faux cul diffusé par @C8TV juste avant la diffusion de son film anti IVG. Étonnant, non? #Unplanned pic.twitter.com/F1IUBwT0FB

— jean-michel aphatie (@jmaphatie) August 16, 2021

 

Or, loin de prôner l’interdiction de l’avortement en relayant ce film, la chaîne de la TNT n’a fait que ce le service public se refuse à faire : offrir à voir à ses téléspectateurs les diverses sensibilités sur des sujets de société. Mais visiblement, tout discours qui ne corrobore pas la pensée des militants pro-IVG ne doit pas trouver d’écho dans l’espace public. En outre, derrière les critiques sur la diffusion du film se dissimule mal une attaque plus globale à l’encontre de la chaîne et plus particulièrement de son propriétaire catholique Vincent Bolloré, accusé par ses détracteurs de défendre une ligne idéologique droitière ou pire encore. De nombreuses personnes se sont d’ailleurs plaintes auprès du conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) qu’un tel programme soit diffusé. Les pressions médiatiques étant particulièrement efficaces, le CSA s’est évidemment empressé d’annoncer qu’il allait instruire le dossier.

La liberté d’expression en danger

Quant au « délit d’entrave » évoqué par la ministre Elisabeth Moreno, à quoi correspond-il exactement ? « Il est étonnant pour un gouvernement dont plusieurs de ses membres ont revendiqué la présomption d’innocence, de voir l’une de ses ministres déclarer une chaîne coupable, préalablement à tout jugement. Par ailleurs c’est extrêmement agaçant, cela constitue une violation flagrante de la séparation des pouvoirs », remarque Me Benoît Sevilla, contacté par Valeurs actuelles. « Dans sa décision, le Conseil constitutionnel […] précise que la seule diffusion d’informations à destination d’un public indéterminé sur tout support, notamment sur un site de communication au public en ligne, ne saurait être regardée comme constitutive de pressions, menaces ou actes d’intimidation au sens des dispositions contestées, sauf à méconnaître la liberté d’expression. »

Pour l’avocat, deux aspects sont à mettre en exergue. Premièrement, la notion de « public indéterminé ». Par cette appellation, la législation signifie que la diffusion d’une opinion critique contre l’avortement n’est pas condamnable tant qu’elle ne vise pas spécifiquement des femmes en recherche d’informations objectives et factuelles sur l’avortement. Le film étant diffusé à la télévision, il vise bien un public indéterminé et la nature de sa diffusion ne rentre a priori pas dans le cadre énoncé par la loi. Il relève donc du second aspect : la liberté d’expression. En effet, il est encore légal aujourd’hui en France d’être critique ou même d’être contre la pratique de l’IVG, du moment que cette opinion ne déborde pas du débat public pour se transformer en une pression morale ou psychologique à l’égard de femmes souhaitant avorter, rappelle Me Sevilla. Mais pour combien de temps encore ?

 

Extrait de: Source et auteur

Suisse shared items on The Old Reader (RSS)

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.