Janez Janša : l’UE n’a pas le droit d’imposer ses vues à un État membre

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Union européenne – Dans le cadre d’un entretien avec l’agence de presse polonaise PAP et publié ce jeudi 5 août par le site conservateur wPolityce.pl, le Premier ministre slovène Janez Janša, assumant actuellement la présidence du Conseil de l’Union européenne, a pris position dans le présent conflit juridique opposant la Pologne aux institutions européennes.

Beaucoup ne comprennent pas la spécificité des pays d’Europe centrale 

Partant du constat slovène dans le contexte yougoslave, M. Janša a tout d’abord évoqué les difficultés de l’Europe occidentale – et notamment dans les instances bruxelloises – de bien appréhender et de véritablement comprendre la situation en Europe centrale et orientale :

« Beaucoup à Bruxelles et ailleurs n’ont aucun souvenir historique de l’ère totalitaire et du système judiciaire de cette époque.

Mais cela ne veut pas dire que le totalitarisme n’existait pas et que nous ne sommes pas confrontés à des défis spécifiques importants. […] Beaucoup ne comprennent pas, et certains ne voient même pas la nécessité de comprendre l’histoire, la spécificité culturelle et politique des pays qui ont rejoint l’UE après 2004. 

Cela les empêche de vraiment comprendre la situation réelle ». 

Le droit de l’UE n’est pas au-dessus des constitutions nationales 

Il a ensuite abordé plus directement la question actuelle de la prépondérance ou non du droit de l’Union européenne sur les constitutions nationales : « Le droit de l’UE est au-dessus du droit national, mais il ne dépasse pas la constitution d’un État membre.

Aucune institution de l’UE n’a le droit d’imposer quoi que ce soit à un État membre qui soit contraire à sa constitution.

[…] Les développements récents concernant les tensions sur le respect du droit de l’UE sont préoccupants et nécessitent une réponse sérieuse et responsable de la part des dirigeants de tous les États membres. […] En tant que pays assurant la présidence du Conseil de l’UE, la Slovénie ne veut pas faire partie des nouvelles divisions en Europe, quelles qu’en soient les causes. Je pense que la plupart des États membres de l’UE partagent cet avis. Il y a eu trop de telles divisions dans l’histoire ». 

L’Europe doit rester avant tout un espace de liberté 

Enfin, en guise de conclusion, le premier ministre slovène a tenu à mettre l’accent sur ce pour quoi les Européens doivent essentiellement s’attacher à ce qui les unit plutôt qu’à ce qui les divise :

« Notre objectif est l’Europe – unie, libre et réconciliée avec elle-même.

Une Europe capable d’étendre cet espace de liberté et des normes élevées de protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales à son voisinage. Parce que plus cet espace est grand, plus nous serons en sécurité et plus notre prospérité sera grande ».

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