La Hongrie veut interdire la « propagande homosexuelle »
Invités : Bernard Guetta : journaliste (Le Monde), eurodéputé, et spécialiste des questions européennes, et
Florian Irminger : secrétaire général des Verts suisses, il a travaillé durant plus d’une décennie dans des ONG de défense des Droits humains en Europe centrale et orientale.
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Renaud Malik, journaliste RTS plante le décor pour le débat :
Il a mis au pas les juges, il a limité la liberté d’expression : le président hongrois veut maintenant interdire la propagande homosexuelle, une loi adoptée cette semaine interdit les programmes éducatifs ou les publicités évoquant l’homosexualité. L’UE se dit très préoccupée.
Cenator : « Il » n’a même pas besoin d’être nommé, « il », c’est Orban, le diable en personne.
Les deux invités, des gauchistes professionnels, ont consacré leur vie à combattre toutes les valeurs que les souverainistes représentent : voilà la minute de haine orwellienne qui s’annonce.
Renaud Malik à Bernard Guetta : Vous suivez de près les questions européennes (sous-entendu : de l’UE). Vous partagez cette inquiétude ?
Bernard Guetta : Oui et non.
Je suis inquiet de voir adopter une législation aussi hostile aux homosexuels, qui les désigne comme pédophiles, c’est un amalgame inadmissible.
Cenator : De toute évidence, BG n’a pas lu cette loi de 17 pages, dont seule une infime partie concerne l’homosexualité.
L’UE et la bien-pensance s’opposent frontalement à cette loi, qui a été votée démocratiquement par le parlement hongrois ce mardi par 157 députés, avec une opposition et zéro abstention.
Il s’agit d’un changement de la Constitution pour élargir la sphère de protection des enfants contre la pornographie, et contre la propagande LGBT+, propagande importée, financée par l’idéologie néo-communiste occidentale et ses ONG.
Dorénavant, la promotion de l’homosexualité et du changement de genre sera interdite vis-à-vis de mineurs. Cela dans les écoles, les jardins d’enfants ; de plus, un tel contenu ne pourra passer à la télévision que dans des programmes destinés aux plus de 18 ans.
Nous joignons en fin d’article quelques vidéos qui ont alerté les Hongrois, et rappelons nos articles sur les réactions des Hongrois face à la promotion de l’idéologie LGBT destinée aux enfants, ici et ici.
Ces éléments ont suscité des réactions et une mobilisation massive des familles hongroises, exigeant que le gouvernement élabore des lois pour interdire ce genre de propagande, afin de protéger la santé des enfants.
De quoi s’agit-il en réalité ? [...] l’idée directrice de cette loi est que
« les enfants ont besoin d’être protégés et que les agresseurs doivent être frappés plus durement » : « Il n’y a aucune excuse pour les actes pédophiles. Ils doivent faire l’objet de représailles avec les peines les plus sévères, quelle que soit la manière dont ils sont commis ». (source)
Interdire la propagande homosexuelle à destination des enfants
La loi que le Fidesz a fait adopter aujourd’hui prévoit ainsi de durcir les peines pour les actes :
- commis à l’encontre d’enfants de moins de douze ans,
- commis par des fonctionnaires
- commis avec harcèlement et/ou violence
- commis par des récidivistes.
De même les personnes condamnées pour pédophilie seront désormais exclues de toutes les professions ou emplois liés d’une manière ou d’une autre aux activités sportives, de divertissement ou de loisirs des enfants.
Mais ce qui a suscité le boycott de l’opposition et la mobilisation de la militance LGBT, c’est que, pour protéger les mineurs, cette loi vise aussi à interdire et réprimer la propagande homosexuelle à destination des enfants.
Ainsi, la promotion et l’affichage – y compris de manière indirecte par la publicité –, vis-à-vis de mineurs, de l’homosexualité ou des pratiques de « changement de sexe » seront interdits.
En conséquence, toute propagande LGBT sera totalement exclue des établissements scolaires.
Comme la Hongrie est membre de l’UE, sa souveraineté est piétinée, et l’UE peut invalider cette loi démocratiquement adoptée. En effet, la CEDH prime, actuellement, sur les lois nationales.
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Suite de RTS - Forum, Bernard Guetta :
En même temps, cette loi traduit une panique chez M. Orban, car depuis des mois les sondages donnent la coalition des oppositions gagnante aux prochaines élections législatives dans un an.
[...]
Ces lois sont très choquantes mais rigoureusement inapplicables. Comment interdire l’évocation de l’homosexualité aux mineurs à l’heure d’Internet ?
Cenator : Le gouvernement ne croit pas pouvoir tout maîtriser mais il est décidé à limiter autant que possible les dégâts, car les dommages occasionnés par la propagande LGBT sont déjà amplement visibles sur la jeunesse occidentale.
Les Hongrois constatent aussi qu’en Occident, des pressions agressives sont exercées sur des personnes qui s’opposent à cette évolution malsaine, qui est un des éléments majeurs de la révolution woke néo-communiste.
En Grande-Bretagne, il y a eu, en 2018, une augmentation de 4'400% de filles teenagers qui se sentent du genre opposé à celui reçu par la biologie. Aux USA, chaque 6ème jeune, c’est-à dire 17% de la jeunesse, ne se considère pas comme hétéro. C’est le résultat des lobbys de « sensibilisation » à la cause LGBT.
Voir aussi : Face à la vague des transgenres, la Suède commence à douter.
Ce printemps, un livre de Gergely Szilvai est paru en Hongrie pour défendre la normalité binaire, et porter un regard critique sur les objectifs réels de la révolution LGBT en cours.
De nos jours, il est impensable qu’un livre similaire puisse être publié dans les pays occidentaux : l’empire de la déconstruction le considérerait comme une offense homophobe, transphobe, incompatible avec les « Droits humains ».
Cette guerre, menée par la conquête du marxisme culturel via les minorités LGBT, s’inscrit dans un projet plus global qui vise la destruction de nos identités, de notre civilisation.
Renaud Malik : Orban agit ainsi parce qu’il se sent menacé, est-ce aussi votre analyse ?
Florian Irminger : Partiellement. A Budapest, région très urbaine, cosmopolite, européenne, avec un maire Vert, la Hongrie n’est plus celle d’il y a dix ans.
Des alliances se font entre l’ancien parti d’extrême droite, les partis de gauche, etc. Mais l’inquiétude, c’est que c’est un pas de plus après d’autres, des pas qui ont été systématiques : d’abord on prend le contrôle de la justice, pour qu’ensuite, quand une loi – sur les universités, sur les ONG, maintenant sur les LGBT – est attaquée en justice, la justice hongroise confirme leur validité.
Cenator : Tout cela n'est que calomnie/délire/propagande crasse, mais nous n’entrons pas dans ces détails. Bernard Guetta et Florian Irminger font partie de ceux qui se mêlent de la politique intérieure hongroise, y ont des liens avec les ONG et les gauchistes. De retour au pays, ils font fructifier leur militantisme en s’autoproclamant spécialistes. Les universités et les médias comme la RTS en raffolent, ce genre de personnages sont des valeurs sûres, il n’y a jamais aucune surprise à craindre dans leurs réponses.
Florian Irminger : Et quand la loi est portée devant la CEDH ou la CEJ, c’est la rhétorique d’Orban qui s’installe : les juges étrangers, le méchant cosmopolitisme de Bruxelles, allié à George Soros et à ses ONG, veulent prendre le pouvoir sur la bonne Hongrie.
Mêmes étapes en Pologne. C’est inquiétant car cela va renforcer le discours d’Orban, sa capacité à mobiliser sa base, et surtout c’est un signe de plus de la manière dont Orban joue dans le dictionnaire de Poutine. Cette loi est une copie de la loi russe anti-LGBT. L’internationale d’Orban est une internationale chinoise et russe et ça doit nous inquiéter car ça fragilise cet espace européen et le multilatéralisme.
Cenator : La Chine et la Russie respectent la souveraineté de la Hongrie, contrairement à l’UE, et ces pays semblent, pour le Hongrois moyen, moins dérangés, moins dépravés que la société occidentale, malgré le souvenir de la colonisation soviétique.
Le peuple hongrois regarde avec horreur la dégénérescence, l’autodestruction de l’Occident.
Les Russes, les Chinois veulent que leur civilisation survive, et pour cela, les Hongrois ont moins peur d’eux que de l’Occident islamisé avec ses mouvements qui enseignent aux Blancs la haine de soi.
Les émeutes antiracistes à la « Floyd », l’hystérie pour accueillir et entretenir une population inadaptable et souvent criminogène, l’islamisation de l’Occident, les pillages par la diversité, ne font pas du tout envie à l’Est. Jadis, l’Occident faisait rêver à l’Est comme modèle de société, aujourd’hui il ne reste plus grand-chose qui fasse rêver.
Les ONG de Soros notamment et l’UE arrosent l’opposition hongroise, les médias de gauche, les partis, pour faire avancer leur agenda. En Hongrie, au niveau des courants politiques fondamentaux, il y a le parti d’Orban et une grande coalition des autres forces qui lui est opposée. C’est au moyen de cette alliance hétéroclite, allant de l’extrême gauche à l’extrême droite, créée sur les conseils de lobbys comme ceux de Soros, qu’un maire socialiste a été placé à la tête de Budapest.
C’est également cette stratégie qui sera utilisée pour les présidentielles de 2022.
Renaud Malik : Est-ce que ces étapes ont pu se produire parce que les Européens laissaient faire ?
Bernard Guetta : Ce n’est pas que les Européens laissent faire, mais dans l’UE il y a une loi, qui est l’unanimité : on ne peut pas exclure un pays ou lui imposer de véritables sanctions, car la Pologne défendrait la Hongrie et vice-versa.
Mais il ne faut pas confondre détestable et inquiétant. Ces nouvelles lois sont détestables, mais pas inquiétantes. J’y vois beaucoup plus un signe de panique et d’affaiblissement qu’un signe de renforcement de M. Orban.
Renaud Malik : Les Européens avaient une marge de manœuvre limitée, qu’est-ce que vous répondez ?
Florian Irminger : C’est vrai, mais l’erreur historique de l’UE et de ses pays associés (Liechtenstein, Norvège, Islande, Suisse), c’est de n’avoir pas réagi quand le révisionnisme historique a été mis en place, quand Orban a commencé à réhabiliter l’amiral Horthy, à construire les monuments aux victimes du nazisme hongrois, alors que la Hongrie de Horthy coopérait avec les nazis, livrait les juifs. Et ça, on a laissé faire.
Cenator : Florian Irminger est un idéologue ignare, qui ramène sa prétendue science sans savoir de quoi il parle.
Voici les réalités à connaître. Au sortir de la guerre de 14-18, la Hongrie s’est vu imposer le traité de Trianon, qui l’a amputée, grosso modo, des deux tiers de son territoire et d’un tiers de sa population.
Actuellement, cent ans plus tard, les Hongrois s’en souviennent amèrement, alors que c'est un non-sujet pour les institutions qui prétendent s’occuper de justice et de réparation des injustices historiques.
Horthy, régent de la Hongrie de 1920 à 1944, a :
- dans un premier temps, sorti son pays de l’état de délabrement économique et moral qui avait suivi l’application du traité de Trianon et ses très douloureuses « amputations », tant territoriales qu’humaines. Ces bienfaits apportés aux Hongrois lui ont valu une reconnaissance méritée de la population.
- dans un second temps, accepté d’entrer en guerre aux côtés de l’Allemagne nazie. Mais cela, moyennant la promesse de récupérer les populations et les territoires arrachés à la Hongrie par Trianon.
Dans ces temps troublés et périlleux, il était plus que difficile de savoir que faire pour le bien de son pays. Bien malin serait celui qui oserait prétendre le contraire.
Cela dit, Horthy a incontestablement démontré, tout au long de sa vie, qu’il n’était en rien antisémite et qu’il a fait tout son possible pour sauver les Juifs hongrois de la « solution finale ».
Miklós Horthy a été accusé d’être pro-juif par le Reich même, de nombreux documents d’archives l’attestent. Et lorsqu’il n’a plus pu repousser la date de l’invasion de la Hongrie par la Wehrmacht, en 1944, il a été capturé par les nazis, détenu en Bavière, et un gouvernement pro-nazi a été installé au pouvoir.
De nombreux documents prouvent que Horthy avait répété qu’il s’opposait, en tant que chrétien, aux atrocités commises sur les juifs.
Mais ce que la Gauche mondialiste ne pardonnera jamais à Horthy, c’est qu'en 1919, lorsque la révolution communiste sanglante de Béla Kun dévastait la Hongrie, Horthy a pris la tête d’un gouvernement contre-révolutionnaire et a balayé les communistes avec l’aide des troupes serbes, roumaines et françaises.
Horthy s’est battu dans les tranchées en 1914-18 aux côtés d’officiers et de soldats juifs et patriotes, qui ont donné leur vie dans cette guerre pour l’Empire.
Renaud Malik : Mais qu’est-ce qu’il aurait fallu faire ?
Florian Irminger : C’est là qu’il aurait fallu enclencher « l’article 7 », c’est-à-dire tout de suite mettre au pas Orban, l’amener devant les institutions, notamment la Cour européenne de justice…
Bernard Guetta : Avec quels moyens ?
Florian Irminger : … et ensuite introduire immédiatement la conditionnalité financière, par rapport à ces attaques qui sont au-delà des attaques sur l’État de droit, qui sont du révisionnisme historique. N’oubliez pas que financièrement, la Hongrie est absolument dépendante de l’UE, même dans son budget courant.
Cenator : La Hongrie n’est pas dépendante de l’UE, c’est plutôt le contraire. La Hongrie assistée par l’UE est un mythe.
Les usines et entreprises occidentales qui y sont délocalisées rapatrient leurs bénéfices sans limite selon les accords avec l’UE. L’Europe de l'Ouest y trouve une main-d’œuvre qualifiée et travailleuse à bon prix.
Bernard Guetta : Vous avez raison, il aurait fallu introduire plus tôt cette conditionnalité. Le problème, c’est qu’il y avait une majorité au Parlement européen qui ne soutenait pas cette démarche. Il y a eu depuis un an une évolution considérable du PPE, du grand parti conservateur européen, d’ailleurs largement dominé par la démocratie chrétienne allemande : maintenant, le PPE a exclu le Fidesz, le parti d’Orban, et il s’est rallié à cette idée de conditionnalité. On ne peut pas dire : « L’Europe aurait dû », il faut voir la situation politique, le rapport de forces. [...]
Renaud Malik (conclut) : C'est la difficulté pour les Européens de s’entendre sur une réponse commune et forte face à la Hongrie de Viktor Orban.
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Ces vidéos ont choqué les parents hongrois :
Un petit garçon append l’alphabet avec la propagande woke
Drag Queen Nina West 🏳️🌈 (Pride Song)
Le mois de « Kids Pride » (8:55, en anglais)
https://www.youtube.com/watch?v=EQsS2n-GLfw
Un garçon polonais crise contre sa mère qui veut l’empêcher de se vêtir de son training « propagande » arc-en-ciel d'Adidas lors de la manifestation de la Gay Pride...
L’évolution des personnages homosexuels dans les dessins animés pour enfants | Movies Insider (12:07)
Notre monde irait beaucoup mieux et il y aurait moins de guerres si les politiciens arrêtaient de s’ingérer dans les nations étrangères souveraines, comme le font justement ces deux crétins arrogants. La Hongrie a entièrement raison de faire les lois qu’elle veut. Les nations étant libres et indépendantes, même si la conduite de l’une d’entre elles peut être illégale et condamnable selon les lois de la conscience de certains étrangers épris d’ingérences, les autres nations sont obligées de l’accepter tant que cela n’empiète pas sur leurs propres droits parfaits. La liberté de la nation hongroise ne demeurerait pas entière si d’autres nations s’octroyaient le droit de scruter et de réguler ses actions; un tel comportement de leur part serait contraire à la loi naturelle qui stipule que chaque nation est libre et indépendante des autres nations. Punkt Schluss!
Moralité: ne nous ingérons pas chez eux et ne les laissons pas s’ingérer pas chez nous.