Les beaux parleurs - La chronique de Nathanaël Rochat: Béjart Ballet | RTS •13 juin 2021
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Albert Coroz: Il y a trop d’agitation médiatique autour de cette affaire pour ne pas penser que les bons pékins sont encore très loin de connaître l'ampleur réelle de ce que les médias réduisent à des soupçons de harcèlement verbal et de «climat difficile».
Nous apprenons qu'un audit réalisé en 2008 est resté confidentiel jusqu'à ce jour (Accusations de harcèlement : Au BBL, la fondation va donner le premier coup de balai – 24 heures, article réservé aux abonnés.)
Voici le topo: Le Conseil de fondation du BBL cherche à pacifier le scandale (scandale pour des soupçons de harcèlement verbal, donc).
Il est vrai que le BBL, c'est important. L'élite socialiste adore s'y retrouver pour une petite coupe de champagne à l'entracte, et la famille Brélaz ne ratait jamais une représentation du BBL.
Le prix des billets pour ces spectacles est hors de portée du contribuable moyen, sans parler des contenus très conceptuels qui rendent cet univers encore plus inabordable.
Mais que voulez-vous, il faut bien quelqu’un qui se sacrifie pour que la noble culture lausannoise puisse mondialement rayonner, et il faut bien entretenir l'électorat de ceux qui subventionnent!
Et le gouvernement socialiste veille au grain pour que l'honneur soit sauf: dorénavant, il va garder un œil sur la manière dont les institutions culturelles vont dépenser la manne publique.
Au-delà de 500'000 francs – oui, vous avez bien lu, 500'000 francs de subventions – il y aura un système de surveillance, et tous les quatre ans un audit.
Donc, si vous voulez vous la couler douce et disposez de bonnes relations avec les élus, ouvrez un bureau d'audit, il n'y a pas de revenu mieux assuré par les temps durs qui courent.
Et ce n'est pas tout comme innovation.
La ville prévoit également une «cellule de confiance», qui sera mise en place en dehors des bureaux de l’Égalité actuellement mandatés pour instruire les cas de mobbing au travail.
Pour les petites subventions, du genre groupe de rap ou décorateur de murs pour les bâtiments lausannois, soit jusqu'à un montant de 100'000 francs,
l’État va «accompagner les artistes dans la mise à jour de leurs règlements et processus internes».
Lausanne, start-up nation!
Même si Nathanael Rochat est le meilleur comique romand, la vue de la corrompue sorosienne béatclintonienne à ses côtés, même masquée, me coupe toute envie de rire. J’ai plutôt envie de vomir !
l’État va «accompagner les artistes dans la mise à jour de leurs règlements et processus internes».
Et vous vous étonnez de la dette abyssale de Lausanne … ?
Que ne ferait-on pas pour ses petits copains et s’assurer que ceux-ci rééliront les mêmes personnages …