Publié par JEAN-PATRICK GRUMBERG
Le journal de l’Association américaine de psychanalyse a publié fin mai un papier intitulé « Avoir la blanchité », qui traite le fait d’être blanc comme une condition maligne, parasitaire. Je n’y croyais pas tant ça ressemble à un canular. Même Newsweek en parle sur un ton décontracté – le mien est horrifié par tant de haine.
Et pourtant, les propos prêtés à Moss par les médias sont bien réels, et pas nouveaux. En 2019, il a présenté sa théorie décrivant la blanchité comme une condition parasitaire lors d’une allocution plénière de l’Association psychanalytique sud-africaine, ce qui est particulièrement frappant du fait qu’en Afrique du Sud, les Blancs sont persécutés, volés, violés, tués et qu’une grande quantité d’entre eux a fini par fuir ; et il a également donné des conférences à ce sujet à la Société et à l’Institut psychanalytiques de New York et au Centre d’études psychanalytiques modernes de New York.
Donald Moss est un psychanalyste de New York. Il est président du programme de l’Association américaine de psychanalyse. Il est raciste, mais d’un racisme qui n’est pas combattu par la gauche, en fait qui est encouragé par la gauche, car elle n’est pas hostile au racisme, s’il peut servir à attaquer le camp opposé. Moss crache sa haine de soi dans une tournée de conférences intitulée « On Having Whiteness ».
Voici ce qu’il écrit :
La blanchité est une condition que l’on acquiert d’abord et que l’on a ensuite – une condition maligne, de type parasitaire, à laquelle les personnes « blanches » sont particulièrement sensibles.
Cette condition est fondamentale et génère des façons caractéristiques d’être dans son corps, dans son esprit et dans son monde. La blanchité parasitaire rend les appétits de ses hôtes voraces, insatiables et pervers. Ces appétits déformés visent particulièrement les peuples non blancs. Une fois établis, ces appétits sont presque impossibles à éliminer. Un traitement efficace consiste en une combinaison d’interventions psychiques et socio-historiques. Ces interventions ne peuvent raisonnablement viser qu’à remodeler les appétits infiltrés de la blanchité, à en réduire l’intensité, à en redistribuer les objectifs et, à la rigueur, à les orienter vers un travail de réparation. Lorsqu’ils sont évoqués et documentés, les ravages causés par cette condition chronique peuvent fonctionner soit comme un avertissement (« plus jamais ça »), soit comme une tentation (« Great again »). La remémoration seule n’est donc pas une garantie contre la régression. Il n’existe pas encore de remède permanent.
https://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/00030651211008507?journalCode=apaa&
Ne m’en veuillez pas de ne pas faire l’analyse de ce texte, le simple bon sens suffit pour le démystifier.
J’ai évidemment voulu voir la tête de ce raciste fou. Bien entendu, il est blanc… Habituellement, les racistes développent leurs puériles théories pour se placer au-dessus de la race qu’ils désignent comme inférieure à la leur. La nouveauté de ces racistes blancs, c’est qu’ils se placent du côté de la race inférieure. C’est eux qu’ils accusent. Et les racistes noirs se frottent les mains.
En lisant, je me suis tout de même aperçu que la définition de blanchité de Moss correspond précisément à la définition du racisme, une situation contre laquelle nous ne pouvons rien faire, la pigmentation de notre peau, est la racine du racisme. C’est aussi le point culminant de la haine de soi : « il n’existe pas de remède » dit Moss – j’attends d’un instant à l’autre une dépêche disant qu’il s’est suicidé.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Source: Dreuz.info
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Voir aussi l'article du Daily Mail (original anglais / traduction automatique)
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