Comment la Suisse s'en est tirée face à ses voisins | 24 heures

L'heure du bilan peut commencer. Pour le ministre de la Santé Alain Berset, «la Suisse ne s'en tire pas si mal par rapport à ses voisins», comme […]

https://interactif.24heures.ch/2021/bilan-covid19-pays-suisse/ (article sous abonnement)

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Albert Coroz : Nous avons lu attentivement les graphiques comparatifs, ainsi que les louanges à notre ministre Alain Berset, grâce à qui la pandémie a été mieux gérée par la Suisse que par nos pays voisins.

Encore plus que les conclusions glorieuses pour la Confédération helvétique, ce qui nous a laissés cois, c’est la façon dont l’auteur de l’étude comprend la notion de pays « voisins » du nôtre. Pour lui, l’Allemagne, la France, l’Autriche, l’Italie, mais aussi le Danemark, la Suède, la Belgique, la Grande-Bretagne, l’Espagne, le Portugal sont nos « voisins ».

Mais pas un seul pays de l’Europe de l’Est dans le comparatif, comme la Pologne, la Tchéquie, la Slovaquie ou la Hongrie.

Et cette ignorance délibérée de nos médias à l’égard de ces pays de l'Est tout à fait généralisée. Si ce n’est pas pour les dénoncer pour crime de populisme ou pour manquements aux Droits de l’homme, ou pour relayer leurs démêlés avec le Parlement européen au sujet de l’État de droit, on n’entend pratiquement jamais parler d’eux.

Ce qui est aussi frappant, c’est  leur absence dans les débats.
Si par hasard un Polonais, un Hongrois sont interviewés à la RTS ou dans notre presse, ce sera à coup sûr une personnalité de la Gauche, qui va renforcer la vision négative de «...phobes» qu’ont nos médias de ces pays.

Et c’est particulièrement frappant aussi en ce qui concerne la culture. Dans leurs émissions musicales, nos ondes déversent du rap, de la musique africaine, ou maghrébine, mais il n’arrive pratiquement jamais qu’on entende une musique populaire slave ou hongroise.

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