«L'Association des Palestiniens de Hongrie a essayé de demander à la police une autorisation de manifester, mais en raison de la situation de pandémie, la demande a été refusée. Ils nous ont suggéré de réessayer dans deux semaines», a déclaré Mazen Al Ramahi, président de l'association, en réponse à une question sur l'éventualité de manifestations prévues à la suite de la reprise du conflit israélo-palestinien.
Selon ses informations, deux ou trois petites manifestations ont eu lieu jusqu'à présent dans les universités, en en respectant les règlements. Le portail d'information juif Neokohn.hu a rapporté mercredi que les étudiants israéliens de Debrecen craignaient une provocation, après qu'un appel soit apparu sur les médias sociaux pour que les étudiants portent du rouge en signe de solidarité. Toutefois, il ressort de l'article que cet appel avait aussi été passé par un étudiant égyptien.
Al Ramahi ajoute que les Palestiniens de Hongrie ne baissent pas les bras : ils prévoient d'écrire à l'Assemblée nationale et à Péter Szijjártó, ministre des affaires étrangères.
Le président de l'association estime qu'il y a environ sept cents Palestiniens vivant en Hongrie, dont environ 250 sont des étudiants, le reste étant des hommes d'affaires, des ingénieurs et des médecins.
Péter Szijjártó a réagi mercredi à la nouvelle flambée de violence: «La Hongrie condamne dans les termes les plus forts les dernières attaques à la roquette lancées par certaines organisations terroristes palestiniennes depuis Gaza contre des villes israéliennes. Nous exprimons notre entière solidarité avec Israël et reconnaissons son droit à l'autodéfense. La violence insensée contre les civils doit cesser immédiatement.»
«Je regrette beaucoup ce que nous avons entendu de la part de M. Szijjártó, qui ne contribue pas à résoudre le problème », a commenté Mazen Al Ramahi. «Sa déclaration aidera Israël à poursuivre ce qu'il a commencé et à être encore plus agressif envers le peuple palestinien. Il n'a rien dit de l'expulsion par Israël de familles de leurs maisons ou de son occupation du Dôme du Rocher à Jérusalem par des soldats et des policiers.»
Al Ramahi a également dénoncé le rejet clair et préalable par la Hongrie de la décision de la Cour pénale internationale par laquelle elle se déclare compétente pour les territoires palestiniens:
«J'espère vraiment que l'État hongrois reconsidérera la longue relation hongro-palestinienne, qui remonte à au moins 35 ans, car au cours des trois ou quatre dernières années, il a soutenu et défendu Israël dans toutes ses déclarations, même contre l'avis et la position de l'Union européenne. Bien entendu, nous comprenons et respectons le droit de la Hongrie à établir et à maintenir une coopération et des relations avec tout pays qu'elle souhaite, mais nous ne voulons pas que cela se fasse au détriment du peuple palestinien.»
L'homme d'affaires palestinien a déclaré qu'il fallait s'attendre à une flambée du conflit israélo-palestinien. Il a cité comme source de tension le fait qu'Israël allait, selon lui, déplacer trente familles qui vivaient à Jérusalem Nord depuis plus de soixante-dix ans, pour la seule raison qu'elles ne sont pas juives. «Puis les soldats et la police israéliens sont entrés dans la mosquée du Rocher (la mosquée Qubbat as-Sahra), le lieu saint des Palestiniens, et ont commencé à laisser entrer des fondamentalistes juifs et des colons vivant à Jérusalem Nord. En outre, l'État d'Israël ne permet pas aux Palestiniens d'organiser des élections dans le nord de Jérusalem», a-t-il énuméré.
Il a également prévenu qu'il ne sera pas facile de mettre fin au conflit. A son avis, les événements actuels peuvent prendre fin, mais pour que le conflit cesse définitivement, il faut trouver une solution permanente. Si le peuple palestinien pouvait avoir un pays à lui où il puisse vivre en paix, comme les autres nations, alors le conflit pourrait prendre fin définitivement, a-t-il souligné.
Traduction Albert Coroz pour LesObservateurs.ch
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Conflit israélo-palestinien : La préfecture de police interdit la manifestation pour la Palestine prévue samedi à Paris
MANIFESTATION Dans un télégramme envoyé à l’ensemble des préfets, le ministre de l'Intérieur leur demande d'« anticiper les risques de débordement »
« Anticiper les risques de débordement »
[...] représentent un risque de « troubles à l’ordre public » ou ne « respectent pas les règles de l’état d’urgence sanitaire ».
L’organisatrice de la manifestation, l’Association des Palestiniens en Ile-de-France, a « condamné cette interdiction » [...] « En interdisant cette manifestation, la France montre sa complicité avec l’Etat d’Israël, qui veut interdire toute manifestation de soutien aux droits des Palestiniens, qui subissent l’occupation, la colonisation et les bombardements », [...]
article complet: https://www.20minutes.fr/societe/3041335-20210513-conflit-israelo-palestinien-darmanin-demande-interdire-manifestations-palestine-paris-samedi
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