Elle s’appelle Emilie König. Entre 2012 et aujourd’hui, elle était Ummu Tawwab. Madame, 36 ans, est réclamée par la justice française depuis 2015. Elle est actuellement internée dans un camp tenu par les Kurdes. Pour quelle raison cette ressortissante française est-elle dans cette situation ? Parce qu’elle appartenait à l’Etat islamique. Originaire de Lorient, élevée par sa mère comme ses trois sœurs, elle s’était radicalisée via Forsane Alizza, groupe dissout en 2012, avant les attentats – c’est dire à quel point il était dangereux. C’est en fréquentant un vendeur de drogue algérien plusieurs fois condamné qu’elle avait appris à connaître l’islam. Son « ex » s’est d’ailleurs illustré en 2020 en tirant en l’air avec pistolet d’alarme pour défendre son fils, vendeur de cannabis, qui s’était fait voler cent euros issus de son commerce. La pomme n’est pas tombée loin du pommier.
Toujours est-il qu’Emilie König s’était rendue peu après sa conversion fulgurante en Syrie. L’Etat islamique était en pleine ascension, après ses débuts en 2011. Elle a été mariée successivement à deux djihadistes, le premier étant mort au combat. Sur place, elle participait avec conviction au tournage de vidéos de propagande, dans lesquelles on la voyait tirer et s’entraîner. Si bien que les services de renseignement français et américains l’avaient placée dans la liste des criminels les plus recherchés : à force d’efforts, elle s’est hissée jusqu’en haut de ce classement morbide en 2015. En 2017, à la suite des actions conjointes de la coalition qui appuyait la Division d’or irakienne sur le flanc est et les contre-offensives victorieuses de l’Etat syrien sur le flanc ouest, l’Etat islamique s’est écroulé, et voilà Ummu Tawwab prisonnière des Kurdes.
Après quatre ans de détention, Ummu Tawwab a décidé que, finalement, Emilie König, ce n’était pas si mal, et que la France était peut-être un pays de mécréants, mais que, quitte à vivre sous la coupe de mécréants, ces mécréants-là étaient peut-être plus faciles à vivre. Alors elle alerte des avocats et des ONG françaises qui s’indignent de son sort « inhumain », et l’aident à définir une stratégie de communication pour se faire rapatrier. Les Kurdes lui interdisent de toute façon le port du voile intégral dans leur camp : alors autant jouer le jeu à fond. Sur les vidéos et photographies complaisamment relayées par des journalistes français de bonne volonté, Emilie König se balade en baskets et legging au milieu de son camp, cheveux décolorés et coiffée d’une casquette. Elle porte des lunettes de soleil. Ça y est, elle est redevenue occidentale. Elle manifeste le désir de retrouver une belle tablée, avec mari et petite famille, sur une nappe à carreaux, devant une poule au pot le dimanche (elle a trois enfants, tous en France). Sauf que non.
Non, parce qu’elle doit répondre de ses crimes là où elle les a commis. Non, parce que, à 36 ans, il n’est pas normal d’être qualifiée par ses avocats et par la presse de « jeune fille », surtout quand on a trois enfants. Non, parce que l’adepte d’une religion qui a pratiqué la « taqiya », c’est-à-dire le mensonge envers tous ceux qui n’embrassent pas sa foi, n’est pas digne de confiance. Alors non, se faire une tresse décolorée n’est pas suffisant pour prouver qu’on en a terminé avec le djihadisme. Heureusement, les gouvernements français se succèdent avec une certaine cohérence stratégique concernant les détenus adultes : comme François Hollande l’a confié dans Un président ne devrait pas dire ça…, tout individu de nationalité française convaincu de djihadisme, se trouvant en dehors du territoire national, se fera exécuter. Et ceux qui sont malheureusement capturés resteront à disposition de la justice de ceux qui les ont capturés.
Emilie König « ne voit pas pourquoi elle devrait aller en prison ». Dont acte. Elle ne mérite même pas que l’on prenne la peine de le lui expliquer. Bon séjour. •
Benoît Busonier
Extrait de: Source et auteur
”Si bien que les services de renseignement français et américains l’avaient placée dans la liste des criminels les plus recherchés : à force d’efforts, elle s’est hissée jusqu’en haut de ce classement morbide en 2015”
Et on nous fera avaler des couleuvres en nous disant que cette pôvre femme s’est fait embobiner par le premier imam venu …
Est-elle partie faire le djihad de son propre chef ? Certainement !
Est-elle responsable d’exactions en relation avec l’EI ? A déterminer !
Devrait-elle être rapatrier ? Certainement PAS !
Il faut financer les Kurdes ! Ce sont des personnes sûres pour détenir à vie ce genre de personne indésirables en Europe !
Donc PAS de rapatriement aux frais des con-tribuables et surtout au détriment de la Sécurité des con-tribuables !