L’éducation orientée
Par Tania Balzarini Membre JUDC VD
Durant trois ans, des centaines d’étudiants se rendent dans les gymnases vaudois, pour construire leur avenir. L’objectif du gymnase, selon la plupart des enseignants, est d’offrir aux élèves une vision objective du monde. Les jeunes étudiants devraient donc bénéficier de cours sans jugement politique. Des débats équitables devraient être lancés pour leur permettre de travailler leur sens critique et, ainsi, avoir l’occasion de visiter différentes visions de la société. Le résultat est malheureusement tout autre. Ayant été récemment étudiante au gymnase, j’ai tristement découvert l’emprise de la bien-pensance, du politiquement correct, en un mot, de la gauche, au sein des établissements post-secondaires.
Il est toutefois essentiel de se souvenir qu’avant le gymnase, les écoles obligatoires entreprennent très tôt ce lavage de cerveau. En effet, dès mon plus jeune âge, j’ai souvenir d’enseignants, forts bien formés, mais néanmoins totalement orientés, cherchant à inculquer les « bonnes valeurs » aux élèves. De nombreuses lectures et activités plaignants les malheureuses conditions des pays en voie de développement nous étaient imposées. Nous devions tous être empathiques pour ces populations que nous avions faites souffrir, et ce, bien avant notre naissance, lors des colonisations. Il est in- juste d’imposer cette constante culpabilité aux enfants. Les effets néfastes des colonisations ne peuvent être reprochés aux enfants en bas âge, encore ignorants de notre histoire. Cette insupportable autoflagellation est perpétuée tout au long de la scolarité et ne cesse de s’amplifier.
En effet, au gymnase, le résultat n’est guère meilleur. Les lectures sont elles aussi fortement orientées, les auteurs sont, pour la plupart, des hommes ou des femmes victimes d’inégalités provoquées en grande majorité par les populations européennes. Durant mes années gymnasiales, la grande mode de lecture se portait avant tout sur les migrants. Le protagoniste, souvent très jeune, partait seul de son pays et narrait son voyage jusqu’à son arrivée en Europe. En tant qu’étudiants, nous analysions toutes les difficultés auxquelles le migrant faisait face et, en guise de conclusion, critiquions l’accueil que nos sociétés réservaient aux migrants fuyant leurs terres natales. Les analyses étaient toutes identiques, et si, par malheurs, nous ne partagions pas les mêmes opinions que nos camarades et professeurs, nous nous retrouvions parfois pénalisés dans nos notes finales.
De plus, les discussions et « débats » durant les cours sont aussi orientés et souvent unilatéraux. La droite n’a pas sa place dans les discours, sauf pour être critiquée. De la grève du climat aux divers mouvements féministes, les cours tournent en rond, et nous répètent en boucle les mêmes refrains moralisateurs, dont l’ultime objectif est de nous uniformiser.
Il est possible de déceler un paradoxe dans cette « mission d’uniformisation » que se sont attribué les professeurs. De nos jours, les jeunes adultes ne cessent d’être encouragés à se démarquer, à être eux-mêmes, à assumer leurs différences qui, au final, forgeront leur identité propre. Cependant, l’éducation actuelle les forme à devenir tous semblables. Les élèves doivent tous détenir une même parole, leurs opinions doivent être les mêmes sous peine d’être rejetées par les enseignants, et par leurs collègues de classe. Cette mode se répand de plus en plus, les élèves participent (pour la plupart) aux diverses grèves, prêchent la « bonne parole », et ne supportent pas les idéaux de la droite et, plus précisément, celles de l’UDC. Bien qu’étant le plus grand parti de Suisse, l’UDC est détestée par une grande majorité des gymnasiens, et ce, à cause de la propagande des enseignants ayant pour la plupart des tendances vertes ou socialistes.
La triste conséquence de cette éducation orientée est la suivante : la bien-pensance est une réelle dictature de la part d’une partie du corps enseignant. Les étudiants sortant du gymnase sont totalement influencés par les idéaux idéalistes et abracadabrants de la gauche. En étant projeté dans la vie active, certains sont choqués par la réalité du monde externe, bien différente de celle dépeinte en salle de classe. D’autres, pour leur part, restent de doux rêveurs tout au long de leur vie, et effectuent à leur tour un lavage de cerveau sur les générations suivantes.
Tania Balzarini, L' Idée, 4/2020, Jeunes UDC Romands
Si ce que dit cette jeune fille est vrai, comment se fait-il que le corps électoral de ce pays prétendument “infesté” par les gauchistes vote en majorité à droite ou au centre droite, faisant de la Suisse l’un des pays les plus conservateurs du monde ? Plus précisément encore, l’UDC, parti auquel appartient Mlle Balzarini, est le plus fort et financièrement le mieux doté de Suisse. Donc, de quoi vous plaignez-vous ?
Je confirme entièrement cet état de fait. La plupart des camarades de ma fille, annoncent en classe qu’elles voteront pour la gauche, sont pour les réfugiers et Greta Thunberg. Et gare à celui ou celle qui qui n’irait pas dans leur sens, sous l’acquiescement discret d’une majorité de profs !
Très intéressant témoignage merci à Tania de nous faire découvrir ce qu’on soupçonne depuis des années.
Le département de l’instruction public aussi bien à Genève que dans le canton de Vaud est une chasse gardée de la politique de gauche.
VD : Mme Cesla Amarelle (PS) Département de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC)
Prédécesseur Mme A.-C. Lyon (PS)
GE : Mme Torracinta (PS) Département de l’instruction publique (DIP)
Prédécesseur M. A. Hodger (les Verts)
”En étant projeté dans la vie active, certains sont choqués par la réalité du monde externe, bien différente de celle dépeinte en salle de classe.”
Seule la RÉALITÉ de notre Monde nous fait comprendre combien la vie est difficile pour certaines personnes et tellement facile pour d’autres qui avancent au piston ou à la corruption !
Le poste du Département de l’instruction public influence la tendance des jeunes et on observe qu’ils votent à gauche … Coïncidence ? Je n’y crois pas une seconde !