Manuel Gomez le 25 décembre 2020
Un universitaire algérien, Seddik Larkeche, avait écrit à Emmanuel Macron le 4 décembre 2017 et le président de la République française lui a répondu le 22 janvier 2018.
En date du 19 décembre, sur le quotidien «El Watan», et repris par «Valeurs Actuelles», Seddik Larkeche reproduit l’intégralité de cette réponse et affirme, avec sérieux, que la France devrait à l’Algérie une somme qu’il estime à cent milliards d’euros «pour les crimes commis pendant la colonisation».
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Il estime que la France ne pourra pas échapper à son obligation de dédommager l’Algérie puisqu’Emmanuel Macron lui-même avait reconnu ces «crimes commis contre l’humanité et de vraie barbarie» au cours de la colonisation française et qu’il ne peut, dans le même temps, tourner le dos aux réparations des préjudices subis et, pour cela, il la place devant ses obligations vis-à-vis de l’Algérie.
Cet universitaire prend en exemple l’occupation allemande de la France durant les deux guerres mondiales, pour comparer la colonisation française, et les milliards que l’Allemagne a dû verser à la France.
Cette somme, évaluée à cent milliards, pour les crimes commis entre 1830 et 1962, concernant la spoliation de millions d’hectares de terres, l’analphabétisation de la quasi-totalité de la population, les conséquences dramatiques sur les vies humaines et sur la nature, suite aux effets des essais nucléaires et chimiques pratiqués par la France jusqu’en 1978 et le génocide pratiqué sur la population entre 1930 et 1962 : plus de 10 % sauvagement décimée «par des crimes qui furent ceux du nazisme» comme le soulignait la célèbre ethnologue Germaine Tillon. (A noter la présence de moins de deux millions d’Arabes en 1830 et de dix millions lors de l’indépendance en 1962, comme génocide on peut faire mieux !)
Que Seddik Larkeche permette à un simple journaliste et écrivain de présenter à l’Algérie la facture de ce qu’elle doit à la France colonisatrice.
«J’estime à environ 500 milliards l’ensemble des infrastructures abandonnées par la France en 1962 : 80.000 km de routes, 4 ports internationaux et 10 ports modernes, 12 aéroports importants et 32 aérodromes, 4500 km de voies ferrées, 150 hôpitaux (dont les lits étaient occupés par 9 musulmans pour un européen et qui sont actuellement les seuls à vous soigner de la Covid), plus des milliers de maternités et de dispensaires, 16.000 km de lignes téléphoniques, 31 centrales hydroélectriques ou thermiques, avec une production de 950 millions de kw/heure, des infrastructures pétrolières et gazières qui vous font vivre depuis 1962.
Ajoutons à cette liste les dizaines de villes modernes (immobilier et commerces), à la place des casbahs dans lesquelles vous viviez. Des milliers de bâtiments administratifs, des ponts, des viaducs, des tunnels, des églises (devenues des mosquées), des milliers d’écoles qui apprenaient à vos enfants à devenir des hommes et dans lesquelles vous avez assassiné 91 instituteurs et directeurs.
Une agriculture exportatrice que vous avez entièrement détruite : céréales : 600.000 quintaux de grains et 700.000 de semoule. 200.000 tonnes/an de fruits (orange), 120.000 quintaux de figues, 50.000 quintaux d’olives et 100.000 hectolitres d’huile d’olive et plus d’un million de quintaux de légumes, sans oublier 372.000 hectares de vignoble.
L’industrialisation de la zone de Colomb-Béchar avec ses importants gisements de charbon, de fer, de manganèse et de cuivre et les immenses gisements sahariens (le seul gisement de fer de Tindouf avec plus de dix millions de tonnes annuelles et, enfin, les réserves de pétrole du Sahara, plus importantes que celles du Venezuela, pourtant 5e producteur mondial.
Je ne suis pas un universitaire aussi distingué que vous, Seddik Larkeche, mais je sais faire une soustraction, donc 500 milliards moins 100 milliards, je crois que le résultat est de 400 milliards, que l’Algérie devrait à la France.
Je suis certain que vous n’êtes pas d’accord, n’est-ce pas ?
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.
La France a dépensé 400 milliards durant 132 ans donc environ 3 milliards par année, certainement la France a bénéficié d’un retour sur investissement beaucoup plus important que cette somme. Je pense que vous aviez d’imminents économistes et certainement cet investissement a été amorti plusieurs fois.
Seulement, les crimes commis par la France ne sont comptabilisés, tels que :
– La torture;
– Contraindre la totalité de la population à l’ignorance;
– Les essais nucléaires et ses conséquences sur la santé des populations à ce jour;
– Des millions de morts massacré par votre armée barbare.
– ETC………………….
TRES BONNE CETTE MISE EN BALANCE .
En effet, ayant vécu, jeune, dans ce pays j’ai pu constaté ce qu’était l’oeuvre française. Et ahurie en arrivant en France, de voir que des villes et des villages ne bénéficiaient pas des mêmes infrastructures et services.
Quelle ne fut pas ma tristesse de voir la condition des miens faisant partie de la classe ouvrière, aussi. Tout ce qui aurait donc pu être consacré à l’amélioration des conditions de vie de ces gens qui se relevaient d’années de guerre et donc de destruction matérielle et psychologique , était consacré à l’Algérie.
Ces plaintifs politiques et intellectuels algériens sont désespérants car ils avaient la rente pétrolière pour améliorer leur pays. Ils n’ont pas réagit non plus quand la démographie dépassait le seuil tolérable d’individus à prendre en charge pour un meilleur avenir. Cette démographie empêchait tout projet d’amélioration matérielle.
De toute façon, Macron l’a dit, il était missionné pour “détruire ” ce qu’était la France (sur Sputnik) . Donc, que la France soit dans “l’obligation” de verser jusqu’à 500 milliards ne peut lui procurer qu’un sentiment de jouissance. Pour que puisse se réaliser la future EMPRISE par ses amis mondialistes, d’une France au bord de la ruine.
D’autre part, je voudrais signaler que la France n’a pas obligé les algériens à renoncer à ce qu’ils étaient : leur attache à la religion musulmane et la pratique de leur langue, tout cela formant un système de penser , qui a été préservé.
CE NE FUT PAS LE CAS JADIS pour des tas de régions françaises qui ont dû renoncer à leur langue régionale et ne pouvaient plus la parler dans la rue, et de même pour les enfants, dans les écoles.
Et comme j’ai été à l’école en Algérie, j’ai pu observer que les petites filles algériennes ont bénéficié des mêmes enseignements que nous et étaient majoritaires dans nos classes. Elles pouvaient parler arabe dans la cour de l’école si elles le voulaient.Et elles on reçu un enseignement de qualité, qui n’existe plus aujourd’hui, dans de nombreuses écoles “de la république” en France , et donc en banlieue.
LES PLAINTIFS sont par excellence manipulables et n’ont pas l’aptitude à se demander : pourquoi suis-je toujours dans la plainte?.
Les français n’ont pas le goût de la plainte, mais ont souvent eu un sentiment d’impuissance qui les bloquait dans l’agir. Et alors se sont mis en place un peu partout dans les années 70 jusqu’à aujourd’hui, des “stages de développement personnel”.
Des millions de Français ont pu faire l’effort de regarder en face, ce qui les entravait dans leur vie. Notamment l’impact des guerres successives et l’exploitation de leurs aînés, tout cela ne pouvant pas créer du BON PARENT. Le mauvais parent français (malgré lui) avait créé des individus malheureux et bloqués dans leur développement. Les Français ont dû faire une introspection douloureuse pour s’en sortir. On ne guérit pas de ses souffrances en un jour.
LES ALGERIENS D’ALGERIE OU DE FRANCE DEVRAIENT VRAIMENT CREER CES LIEUX DE DEVELOPPEMENT PERSONNEL, qui leur seraient grandement profitables, sauf s’ils en font ENCORE des lieux de PLAINTE . Alors la prison mentale continuera.