La police ne doit plus reculer

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Par Robert Paturel, ancien du RAID

Après les attentats de 2015, les Français ont embrassé les policiers. Aujourd’hui, des émeutiers les insultent, les attaquent, leur demandent de se suicider.

Quand je vois certains intervenants sur les plateaux télé, j’ai l’impression de ne pas habiter sur la même planète. Quand je vois des élus, ceints de leur écharpe, venir « gêner » les forces de l’ordre (comme place de la République récemment), je pense que leur attitude relève de la trahison. Quand je vois des groupuscules haineux dont l’activité quasiment ludique est d’essayer de « tuer du flic », je suis pris entre la désolation et la colère.

Depuis des années, les gouvernements qui se succèdent s’appliquent à désarmer la police. Dans ces émeutes, qui deviennent insurrectionnelles, samedi après samedi, on voit bien que la riposte est dérisoire face aux lanceurs de cocktails Molotov (pour ne parler que de ceux-là). Le but est de tuer des policiers. On ne leur donne pas les moyens de se défendre. Voir les forces de l’ordre reculer – et dans le désordre… – est un véritable crève-cœur. On ne sait plus trop qui commande, mais une chose est sûre : la stratégie est à revoir.

On nous ressort indéfiniment le syndrome Malik Oussekine qui paralyserait les autorités… Mais jusqu’où allons-nous reculer ? On nous dit que la police est soutenue par plus de 70 % de la population. Eh bien, que cette masse, qui doit cesser d’être « silencieuse », descende dans la rue pour soutenir sa police, pour soutenir la police nationale.

Les Black Blocs sont arrogants quand ils chassent en meute. Ils se carapatent dès que la police charge vraiment. Il faut qu’ils soient photographiés (même masqué, il y a toujours un élément pour identifier un voyou) au moment où ils se livrent à leurs actions de haine. Il faut les attraper. Il faut les condamner à des peines de prison à la hauteur de leurs exactions (qui vont parfois jusqu’à la tentative d’homicide). Quand un certain nombre de ces morveux goûteront de la prison, les autres commenceront à réfléchir. •

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