Les escroqueries des “brouteurs”, les cyber-escrocs africains, seraient entourées d’une dimension sociale et politique “une réparation de la domination occidentale”

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Qui sont les « brouteurs », les cyber-escrocs venus d’Afrique qui pullulent sur internet ?

Nahema Hanafi est maîtresse de conférences en histoire moderne et contemporaine à l’Université d’Angers. Elle vient de sortir un livre consacré aux « brouteurs », ces cyber-escrocs qui prolifèrent – et prospèrent – sur Internet. Sans jugement, elle livre un regard éclairant sur des pratiques qui en disent beaucoup de nous. Entretien.

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Qui sont ces brouteurs sur lesquels vous avez enquêté ?

Ce sont, dans la plupart des cas, des jeunes hommes, originaires de quartiers défavorisés d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, qui ont entre 15 et 25 ans. Souvent déscolarisés mais parfois diplômés et sans travail.

Leurs arnaques s’intègrent dans une économie de la survie et elles ne sont pas forcément abordées de manière négative par leur entourage. Car elles sont entourées d’une dimension sociale et politique.

Comme une sorte de revanche anticoloniale ?

Pas une revanche, plutôt une réparation de la domination occidentale. Sur les réseaux sociaux, la figure de Robin des bois est souvent invoquée. Ils sont nombreux à se présenter comme cela. Ils mettent en avant le fait de voler aux riches blancs pour redistribuer aux pauvres noirs.

Cette dimension politique, ils l’inscrivent dans l’histoire pluriséculaire de l’esclavage, puis de la colonisation. C’est une façon de moraliser l’arnaque. On peut douter de leur sincérité, mais quoi qu’il en soit, ils font l’expérience, intime et politique, donc, d’une inversion des rapports de pouvoir. Ils sont ainsi en capacité de duper l’ancien colon.

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L’article dans son intégralité sur Ouest France via Fdesouche

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