Retour sur une carrière : Ignazio Cassis
Ignazio Cassis, né le 13 avril 1961 à Sessa au Tessin, est membre du parti libéral-radical (PLR). Depuis le 1er novembre 2017, il est conseiller fédéral. Cassis a été élu avec 125 voix, à peine 2 de plus que la majorité Il devançait 2 autres radicaux, le franco-genevois Pierre Maudet et la Vaudoise Isabelle Moret.
Ignazio Cassis sait renoncer aux choses importantes, quand il le faut: lors de son élection il avait renoncé à sa nationalité italienne, pour éviter tout conflit d'intérêts. Par ailleurs, convaincu de l'importance d'un droit libéral sur les armes, il avait adhéré à PROTELL, peu de temps avant l'élection et avait, semble-t-il, impressionné l'intergroupe parlementaire pour un droit libéral sur les armes par sa fermeté.
Mais, quelques jours après son élection, Ignazio Cassis annonçait qu'il renonçait à sa participation à PROTELL, incompatible avec ses fonctions. Un souci qui l'honore, quand on sait que deux autres conseillers fédéraux, Simonetta Sommaruga et Alain Berset, n'ont toujours pas renoncé à faire partie du "nomes" le mouvement qui voudrait nous forcer à entrer dans l'Union européenne.
Ignazio Cassis, devenu chef du Département fédéral des affaires étrangères, sait comment parler aux instances européennes: de la fermeté, encore de la fermeté… mais pas trop.
Devant le problème de l'accord-cadre que Bruxelles veut nous imposer, il se déclare tout à fait au diapason avec l'UE, mais, vous comprenez, les Suisses ne sont peut-être pas encore prêts. Alors Madame von der Leyen (présidente de la Commission européenne) un peu de patience, s'il vous plait. On finira par la leur refiler, cette entrée dans l'UE, ou mieux encore, une soumission sans participation.
Il faut s'en souvenir: Ignazio Cassis est un PLR, c'est-à-dire comme ses coreligionnaires en politique, prêt à tous les retournements, pour satisfaire l'économie mondialisée. Un exemple dans son entourage, celui du conseiller aux Etats uranais Josef Dittli. Lui est resté co-président de l'intergroupe parlementaire pour un droit libéral sur les armes, tout en estimant que les positions de PROTELL allaient désormais trop loin.
Alors, Ignazio Cassis, tous les amateurs d'armes de ce pays… non, plus simplement, tous les Suisses épris de liberté savent que vous n'êtes pas leur ami et que, si les intérêts des multinationales l'exigent, vous êtes prêt à vendre cette liberté que vous avez juré de défendre, en entrant au gouvernement.
F.A.L. 28 octobre 2020
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