Lyon 18/10/20 Intimidation des policiers pendant la manifestation pour Samuel Paty
Lyon : des rodéos pour narguer la police en marge du rassemblement pour Samuel Paty
Ce dimanche après-midi, l’accès à la place Bellecour était temporairement coupé à la circulation.
Et ce, pour permettre à plus de 12 000 personnes de se rassembler pour rendre hommage à Samuel Paty, le professeur décapité vendredi dans les Yvelines pour avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet.
Des policiers ont donc été postés aux entrées de la Presqu’île de Lyon, et notamment rue de la Barre. C’est là qu’un curieux manège s’est produit. Une dizaine d’individus sur des scooters et des moto-cross ont réalisé un rodéo à quelques mètres des forces de l’ordre impassibles.
Contrairement à ce que certains ont pensé en assistant à la scène, le groupe ne s’est pas formé pour perturber l’hommage à Samuel Paty. Il s’agirait, selon nos informations, de participants au rassemblement à Vénissieux pour Idir, détenu de Corbas qui s’est récemment suicidé. Ces derniers remontaient en deux-roues sur Lyon en passant par Saint-Fons, et ont finalement filé en direction de la Guillotière.
“Tous ceux qui tentent de trouver ou décrypter des « causes » objectives, des buts de guerre classiques, dans ce terrorisme néo-califal, se fourvoient, car les jihadistes ne revendiquent pas la libération de quelques personnes, la prise d’un territoire en particulier ou l’écrasement d’une armée conventionnelle. Leur « cause principale » n’est pas de même nature que celle des États et de leurs armées qui veulent vaincre un agresseur pour élargir une frontière ou récupérer un territoire perdu avant de signer un armistice avec le vaincu. Le mobile des dirigeants jihadistes est d’abord celui de répandre une propagande idéologique. Leur quête est celle de la persuasion et de la fanatisation politico-religieuse. En véritables professionnels du prosélytisme et de l’endoctrinement, ils mettent en scène la violence la plus barbare car ils savent que c’est à ce prix qu’elle sera relayée et décuplée par un processus d’hypermédiatisation. A cet effet, il est intéressant de relire les propos prononcés, peu avant sa mort, d’ailleurs, en 2016, par Abou Mohammed al-Adnani , l’ex-cerveau des attentats et porte-parole de Daech selon lequel le « territoire est secondaire » et l’idéologie (charià-califat) première : « Notre but, notre victoire ou notre échec ne se mesurent pas à la conquête ou à la perte d’uneville. Notre système d’action est essentiellement de répandre la charià et de suivre le Coran. Tant que notre Saint Coran sera lu et se répandra, notre vraie conquête continuera et nous ne serons jamais vaincus »
La stratégie de l’intimidation / Du terrorisme jihadiste à l’islamiquement correct
Del Valle, Alexandre