La Cour Suprême américaine a annoncé ce vendredi le décès de la juge Ruth Bader Ginsburg, des "complications métastatiques d'un cancer du pancréas", à 87 ans.
Ruth Bader Ginsburg en 2012.
L'heure est aux politesses et aux hommages, donc et y compris par Donald Trump. On célèbre la fille d'immigrants juifs de Brooklyn, parvenue petit à petit à accéder au sommet du pouvoir judiciaire... Mais au-delà de l'éloge panégyrique de circonstance, les médias encensent surtout la juge la plus "progressiste" de la cour.
Il faut comprendre ce que cela veut dire. Ruth Bader Ginsburg ("RBG" selon son acronyme) a été nommée par Bill Clinton en 1993. Loin de la "modérée" sous l'étiquette de laquelle elle fut présentée, elle s'est avérée en pratique une des plus gauchistes et des plus engagées politiquement de tous les juges de la Cour Suprême américaine, partageant ce triste honneur avec Sonia Sotomayor nommée par Obama en 2009.
En d'autres termes, RGB n'a eu de cesse que de fouler aux pieds son rôle d'interprétation de la Constitution des États-Unis. À la place, elle a toujours statué avec comme seul objectif de pousser tous les sujets qui lui tenaient à cœur politiquement ou sociologiquement. Permettant à l'occasion à la Cour suprême de basculer en sa faveur, elle fut en faveur de:
- toutes les initiatives de vote par correspondance (qui ne cesse de créer la polémique aujourd'hui) ;
- l'immigration par tous les moyens ;
- le rejet de toute tentative de renvoi de quelque immigré que ce soit, quelles que soit les raisons (même les pires criminels de sang) ;
- l'avortement et l'infanticide (avortement jusqu'au terme de la grossesse, y compris pendant l'accouchement) ;
- le mariage homosexuel ;
- l'abaissement de l'âge du "consentement raisonné" aux relations sexuelles à douze ans ;
- la validation constitutionnelle de l'Obamacare ;
- l'approche raciste de la discrimination positive.
La liste n'est pas exhaustive. On comprend le désarroi des gauchistes radicaux américains sur Twitter.
La juge était malade depuis plusieurs années. Elle avait néanmoins refusé de démissionner sous la Présidence Obama, estimant préférable de céder sa place sous l'Administration (Hillary) Clinton qui devait lui succéder en 2016. Les citoyens américains lui jouèrent un bien mauvais tour en élisant à sa place Donald Trump. Dès lors, plus question de démissionner et de laisser à Trump le choix de son successeur!
RBG choisit donc de se maintenir à son siège coûte que coûte, malgré son grand âge et une santé déclinante, s'absentant souvent et pour de longues périodes alors qu'elle subissait des interventions médicales et des thérapies liées au cancer qui la rongeait. Il arriva plusieurs fois à la vieille dame de s'évanouir en public. À plusieurs reprises, la Cour suprême dut siéger à huit au lieu de neuf, ce qui entraîna des troubles de son fonctionnement et supprima temporairement son rôle d'établissement de la jurisprudence.
Malheureusement pour elle, son heure arriva trop tôt. Trump est toujours Président, et il est en mesure de décider de son successeur. Le fera-t-il pendant le mois qui nous sépare de l'élection? C'est possible - après tout il est parfaitement en droit de le faire. Trump a toujours mis la nomination des juges au cœur de son mandat (c'est un aspect de sa Présidence bien peu couvert par les médias) et les Républicains contrôlent toujours le Sénat avec 53 sièges. Mieux encore, face aux critiques de la gauche, Trump a établi depuis longtemps une liste officielle des personnalités qu'il envisageait pour une future nomination à la Cour Suprême. Autant dire que tout est prêt. Mais Trump pourrait aussi sportivement choisir d'attendre les élections de novembre, galvanisant les deux parties en montant les enchères de l'élection.
L'équilibre de la Cour Suprême est fragile. Les juges Clarence Tomas et Samuel Alito sont les plus conservateurs dans le respect de la Constitution. Neil Gorsuch et Brett Kavanaugh (pourtant tous deux nommés par Trump) ainsi que John G. Roberts Jr., le juge en Chef, sont souples dans leur interprétation ; Stephen Breyer, Elena Kagan et Sonia Sotomayor la négligent clairement pour laisser libre court à leurs convictions de gauche, et viennent de perdre Ruth Bader Ginsburg dans leur camp.
La place est donc libre pour que la nomination d'un futur juge réellement constitutionnaliste ramène enfin l'équilibre dans une institution qui a beaucoup perdu en crédibilité dans l'histoire récente à force de se rallier à l'opinion politico-médiatique du moment, plutôt qu'à la Constitution américaine. Et ce choix pourrait influer sur le comportement de la Cour pendant plusieurs décennies.
Stéphane Montabert - Sur le Web et sur LesObservateurs.ch, le 19 septembre 2020
Elle est en route :
https://www.youtube.com/watch?v=qKggnBh2Mdw
Et la RTSocialiste en remet une couche !
”RTS: Si Trump désigne un juge, c’est le retour à l’apartheid des années 50!”
M. Trump a le droit et le DEVOIR de nommer les juges !
https://lesobservateurs.ch/2020/09/19/rts-si-trump-designe-un-juge-cest-le-retour-a-lapartheid-des-annees-50/
Merci M. Montabert pour cette clarification !
Liste des juges :
Clarence Tomas et Samuel Alito sont les plus conservateurs dans le respect de la Constitution. Neil Gorsuch et Brett Kavanaugh ainsi que John G. Roberts Jr., le juge en Chef, sont souples dans leur interprétation
Stephen Breyer, Elena Kagan et Sonia Sotomayor négligent la Constitution pour laisser libre court à leurs convictions de gauche, et viennent de perdre Ruth Bader Ginsburg dans leur camp.
Ruth Bader Ginsburg n’a eu de cesse que de fouler aux pieds son rôle d’interprétation de la Constitution des États-Unis.
Ses principaux méfaits :
L’immigration par tous les moyens et le rejet de toute tentative de renvoi de quelque immigré que ce soit, quelles que soit les raisons (même les pires criminels de sang) !
Et voilà la source de TOUS NOS MAUX !
Ce dogme de la gôche est une CALAMITÉ, pas seulement aux USA mais aussi ICI en Europe occidentale !