Correspondant permanent aux Etats-Unis. L’Amérique s’enfonce de plus en plus dans une situation dangereuse qui la coupe littéralement en deux parties. D’un côté, les Etats contrôlés par les républicains continuent de vivre sans problème majeur au rythme d’un déconfinement graduel accompagné du port de masque dont l’obligation varie selon les régions. De l’autre, les Etats gérés par les démocrates poursuivent leur rébellion contre le pouvoir fédéral qui se traduit le plus souvent par des émeutes toujours plus nombreuses, des pillages toujours plus destructeurs et des heurts avec la police toujours plus sanglants au milieu d’un chaos indescriptible et d’une effrayante incertitude. Les grandes villes dans ces Etats semblent livrées à l’extrémisme le plus radical, à une sorte d’anarchisme de la terre brûlée. Et cela fait deux mois que l’insoutenable spectacle est le même jour après jour. Depuis qu’un Noir est mort sous le genou d’un policier blanc.
Parmi les Etats touchés de plein fouet par le souffle révolutionnaire, citons la Californie, l’Oregon, le Minnesota et l’Illinois. La liste complète serait plus longue, mais ces quatre exemples se révèlent les plus emblématiques d’une fracture nationale. Ils se situent sur une autre planète.
A Portland, capitale de l’Oregon, les marcheurs pacifiques se sont vite transformés en émeutiers féroces, brûlant des magasins, attaquant les policiers, incendiant la Cour de Justice. Une violence à l’état brut : on casse, on démolit et, à l’occasion, on tue. Et parce que le président Donald Trump avait envoyé en renfort à Portland des forces de l’ordre fédérales, la quasi-totalité des Etats gérés par des démocrates se firent un devoir de se solidariser avec l’Oregon « investi par les fascistes de Washington ». Ecœurant de mauvaise foi : les « gros bras » de Trump n’étaient là que pour prêter main-forte à leurs collègues locaux débordés. Et non pour imposer un « ordre militaire ». Grotesque intoxication qui embrasa un peu plus l’Amérique.
C’est ainsi que la Californie, la Géorgie, l’Illinois, l’Etat de Washington mais aussi des villes comme New York, Chicago, Austin, Denver s’efforcèrent de plonger dans la même violence que celle de Portland. Des structures de l’administration fédérale furent incendiées, des dizaines de policiers grièvement blessés, des rues entières de magasins sauvagement pillées et détruites dans un décor de guerre civile ou de bombardements aériens.
A Minneapolis, capitale du Minnesota, on vit pour la première fois apparaître il y a quelques jours des milices de citoyens armés. Ils patrouillent aux limites de leurs quartiers pour tenter d’en assurer le verrouillage. Les policiers locaux, en sous-nombre, sont démoralisés. L’insécurité galope partout. Les devoirs du gouvernement sont ignorés par les démocrates qui s’en tiennent à une attitude démagogique et suicidaire. Trump menace d’envoyer des agents fédéraux à Chicago comme dans d’autres brûlots. Et l’Amérique n’est plus qu’à 95 jours d’élections cruciales. •
Photo : Des magasins détruits et pillés à Chicago.
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