Par Melanie Phillips

En Grande-Bretagne, des statues de personnages historiques associés au colonialisme ou à l'esclavage sont abattues ou vont être enlevées.

Cette mesure vise à apaiser les militants de Black Lives Matters et leurs partisans, tant noirs que blancs, qui ont profité de la mort effroyable de George Floyd lors de son arrestation à Minneapolis pour affirmer que la société occidentale est fondamentalement raciste.

La destruction de ces statues et autres objets similaires, qui font partie de la mémoire culturelle d'une civilisation, rappelle inévitablement un autre acte d'extermination culturelle – l'incendie de livres par le régime nazi dans les années 1930.

Ils ont jeté dans le feu des livres d'auteurs juifs, socialistes, libéraux ou de tout autre auteur qu'ils considéraient comme hostile à l'idéologie nazie. Ils ont fait cela pour effacer une culture occidentale qu'ils voulaient détruire et remplacer par leurs propres idées horribles.

Le retrait des statues britanniques n'est pas une simple protestation contre le racisme. C'est une tentative de détruire une culture entière et de la remplacer par une société organisée selon certains dogmes intangibles.

Bien sûr, il existe des préjugés raciaux anti-noirs en Amérique et en Grande-Bretagne. Il y a aussi un antisémitisme noir, tout comme il y a des Noirs qui ont une profonde sympathie pour le peuple juif et des Juifs qui ont des préjugés contre les Noirs.

Le fait est que les préjugés raciaux existent dans chaque société, dans les pays en développement comme en Occident. Le fait de qualifier spécifiquement l'Occident d'endémiquement raciste est donc un « deux poids deux mesures » grossier et calomnieux.

Comme d'habitude, pourtant, les juifs libéraux ont choisi le mauvais camp dans ce développement des plus explosifs des guerres culturelles contre l'Occident. Ayant pleinement intériorisé l'inversion de la vérité et du mensonge, à la fois victimes et oppresseurs impliqués dans la politique identitaire, ils ont accepté sans critique la victimologie noire, qui place invariablement les Noirs dans le rôle de victimes de la société blanche, et ils ont défendu l’agenda et les valeurs de Black Lives Matter.

En approuvant la représentation de ce groupe qui décrit sa propre animosité anti-blanche, raciste et antisémite comme étant de l'"antiracisme", ils se sont engagés également dans la diabolisation vicieuse de tous ceux qui osent dénoncer les activistes de BLM pour ce qu'ils sont vraiment.

Après que le président de la Zionist Organization of America, Mort Klein, ait dénoncé BLM sur Twitter comme étant "un groupe de haine des Juifs, des Blancs, d'Israël, des Noirs conservateurs, encourageant la violence, un dangereux groupe extrémiste financé par Soros", le rabbin Rick Jacobs, président de l'Union du judaïsme réformé, l'a dénoncé comme raciste et a tenté de faire exclure la ZOA de l'influente Conférence des présidents des principales organisations juives.

En Grande-Bretagne, le Conseil des députés des juifs britanniques a mis en place une commission pour enquêter sur les préjugés raciaux au sein de la communauté juive. On ne sait pas si cette enquête doit se limiter au racisme présumé de la communauté envers son petit nombre de Juifs noirs ou si elle portera sur le racisme présumé de la communauté envers les non-Juifs.

Il peut y avoir des cas de préjugés communautaires contre certains Juifs noirs ou contre des Juifs mariés à des Noirs. Ceux qui ont fait l'expérience de l'isolement et du rejet qui en ont résulté méritent de la sympathie, et il est digne de chercher à y remédier. Toutefois, le contexte dans lequel cette enquête a été lancée n'est pas favorable.

En Grande-Bretagne comme en Amérique, quiconque critique la victimologie noire pour son côté anti-blanc, anti-juif, insurrectionnel ou subjectivement suspect est qualifié de raciste. Une foule sur Twitter se rassemble alors pour dépouiller ces personnes de leur réputation, de leur plateforme ou de leur travail pour le crime de dire la vérité.

Dans une atmosphère qui rappelle les procès des sorcières de Salem au XVIIe siècle, il se pourrait que le Conseil des députés ait nommé un jury de pendaison pour déclarer la communauté juive britannique coupable en vertu de règles culturelles truquées. Si tel était le cas, ce serait un nouvel exemple du fait que le Conseil "s'agenouille" devant des gens aux intentions douteuses mais qui ont le pouvoir de dicter les termes du débat public.

Ce n'est pas seulement que de nombreux juifs libéraux aient choisi le mauvais camp dans cette lutte titanesque pour défendre la civilisation. Ce n'est pas non plus qu'ils ignorent le danger que représente pour eux la destruction d'une culture dont les racines se trouvent dans la Bible hébraïque. Mais ce qui est frappant aussi, c’est que les tactiques utilisées actuellement dans cette attaque accélérée contre l'Occident sont les mêmes que dans les efforts faire tomber l'État d'Israël.

L'abattage des statues est la manifestation physique de la tentative, qui dure depuis des décennies, de détruire l'Occident par le détournement du système éducatif, en effaçant le bilan de ses réalisations et en le présentant au contraire comme intrinsèquement raciste, colonialiste et malfaisant.

En Israël, les Palestiniens ont systématiquement vandalisé des fouilles archéologiques à Jérusalem afin de jeter aux ordures des matériaux excavés contenant potentiellement des objets fabriqués de valeurinestimable. Ils font cela pour détruire les preuves qui sont constamment déterrées de l'ancien royaume d'Israël et donc anéantir la revendication unique des Juifs sur cette terre. En s'attaquant à ces objets anciens, ils tentent physiquement d'effacer l'histoire des Juifs eux-mêmes.

La victimologie noire blâme a pour habitude de mettre la faute sur les autres pour tous les désavantages subis par les Noirs, niant le rôle joué par le hasard, le malheur ou leur propre comportement, tout en revendiquant en tant que "victimes" l'impunité morale pour tous les torts qu'ils peuvent eux-mêmes commettre.

Les Palestiniens reprochent à Israël tous leurs malheurs, l'accusant à tort de les chasser de leur patrie et de leur refuser leur propre État. En même temps, ils nient la guerre qu’ils mènent depuis un siècle pour détruire la patrie juive et ils ont toujours refusé l'offre d'un État palestinien qui leur a été faite à maintes reprises depuis les années 1930.

Les militants du BLM salissent la société occidentale par des affirmations déformées sur l'esclavage et l'oppression afin de faciliter et dissimuler leur véritable programme de renversement de la société capitaliste blanche.

Les Palestiniens salissent Israël par de fausses affirmations sur l'occupation et l'oppression afin de faciliter et dissimuler leur véritable programme qui est de rayer Israël de la carte.

Les racistes anti-blancs projettent leur propre délit de racisme sur les autres, accusant faussement de racisme quiconque critique le sinistre programme de la victimologie noire.

Les Palestiniens, dont l'objectif est un État palestinien dont tous les résidents juifs seraient chassés, projettent leur propre programme de nettoyage ethnique raciste sur Israël qu'ils accusent avec une absurdité malveillante et démontrable de commettre un génocide contre les Palestiniens.

Les partisans de BLM qui désignent l'Occident comme auteur d'un esclavage endémiquement raciste tout en ignorant les mêmes faits, voire pire, dans le reste du monde, soumettent l'Occident à une politique de deux poids deux mesures.

Les Palestiniens et leurs partisans, qui désignent Israël comme un pays qui viole les droits de l'homme tout en ignorant les violations des droits de l'homme commises par les Palestiniens contre les femmes, les homosexuels, la liberté de parole et autres, ainsi que les violations des droits de l'homme des autres tyrannies et régimes terroristes du monde, pratiquent un système de deux poids deux mesures tout droit sorti du manuel de l'antisémitisme.

Le "palestinisme" est la cause principale des progressistes occidentaux. Ce n'est pas une coïncidence si les tactiques utilisées dans la guerre culturelle contre l'Occident se révèlent être les mêmes que celles employées contre Israël.

Ce qui commence avec les Juifs ne s'arrête jamais avec les Juifs. Dans le chaos qui sévit dans les rues aux États-Unis et en Grande-Bretagne, cela se joue maintenant sous nos yeux horrifiés.

Article original: The unmistakable echoes in the culture war against the West

Traduction Cenator