Solidarité bien ordonnée commence par soi-même
On le sait, l'Allemagne fait preuve d'un manque d'enthousiasme majeur à l'idée de prendre en charge la dette des pays du Sud, Italie en tête. Aux réticences politiques qu'elle exprime depuis fort longtemps, notre voisine vient d'ajouter un élément judiciaire. En effet, un arrêt rendu hier mardi 05 mai 2020 par la plus haute juridiction allemande vient de sommer la Banque Centrale Européenne de démontrer l'efficacité de son programme massif de rachat de dette publique. Les magistrats attendent une démonstration "compréhensible et détaillée". On se réjouit. Précisons que cette péremptoire requête porte sur la période 2015-2018 et non sur les projets visant à faire face à la crise financière provoquée par le Covid-19. Il est cependant évident qu'en cas d'échec de la BCE à prouver l'efficacité de ses mesures d'ici fin août, délai octroyé pour ce faire, le plan de relance sur lequel planche actuellement la Commission européenne en prendrait un sérieux coup dans l'aile.
A l'heure où une reprise progressive s'annonce, on ne court pas grand risque à pronostiquer que la solidarité européenne que beaucoup louent, taisant les actes discourtois genre détournements de matériel sanitaire, ne va pas sortir gagnante. La dégradation financière générale met désormais en évidence le fait que l'Union européenne n'est rien de plus qu'une assemblée de marchands du Temple veillant à leurs propres intérêts sans égards pour leurs partenaires commerciaux moins chanceux. On ne saurait trop recommander aux pays endettés la lecture de la fable "Le Renard et le Bouc" du toujours très inspiré La Fontaine. Ayant pu s'échapper du puits grâce au bouc, son compagnon de vadrouille, le renard lui dit ceci: "Or, adieu, j'en suis hors; tâche de t'en tirer et fais tous tes efforts; car, pour moi, j'ai une certains affaire qui ne me permet pas d'arrêter en chemin".
J'ai une certaine affaire qui ne me permet pas d'arrêter en chemin. La solidarité européenne en quelques mots.
Yvan Perrin, 6.05.2020
A propos de la fable *Le renard et le Bouc*,
Bien contant de retrouver ce cher Ivan Perrin ! Avec tous ces soit-disant experts qui nous trouent la tête avec leur inessant bourdonnement, Ivan pourrait bien nous mitonner quelque chose de bien senti avec la fable du Coche et la Mouche.
Si seulement tout ces écoliers confinés pouvait apprendre quelques fables de La Fontaine ! Mais non ça leur fatiguerait la mémoire bien sûr !
et en suisse pendant ce temps des europhiles malades fanatiques aveugles tel que nos chères amis de la droite molle isabelle goret en tête euhhhh scusez le lapsus moret 😉 continuent a rêver d’accord cadre de société ouverte de bilaterAles ( j’aime bien quand elle dit ( bilaterAles ) avec son ( A ) tellement sexi tel un disque rayé ou ou shengen c’est amusant attendez qu’il y aie le feu a la maison EUROPE on va vivre le féstival national de la mauvaise foie eh oh les européistes vous êtes ou ???? ah ??? 😉 y a plus personne seulement les facho nationalistes qui crient dans le désert depuis 30 ans que l’union européenne est un non sens depuis le traité de rome mais ça sera trop tard
Monsieur Perrin, je vous trouve toujours inspiré et vos références littéraires sont toujours lumineuses ! Bravo !