La Cour des comptes investie par La Palisse ?
Mieux vaut tard que jamais. La Cour des comptes a publié un audit retentissant. Retentissant parce qu’il officialise ce que tous savaient déjà. O surprise, ô rage, ô désespoir. La cohorte des Victor Hugo afghans et des ingénieurs syriens. Ces enrichisseurs de culture censés nous relever économiquement coûtent finalement à la France et aux Français la bagatelle de 6,6 milliards d’euros. Une paille !
Plus intéressant encore que ce chiffre sur lequel nous reviendrons, la Cour des comptes détaille dans ce document toute la chaîne de l’immigration. Tout ou presque dysfonctionne dans l’accueil, l’intégration et la régularisation des sans-papiers. On apprend aussi que les titres de séjour octroyés à nos chances pour la France ont augmenté de 38 % depuis l’ère de Nicolas Sarkozy. De quoi pâlir. 276 576 titres de séjours nouveaux ont été distribués en 2019. Un chiffre à mettre en relation avec le nombre non négligeable de ceux qui restent chez nous de manière illégale et ceux qui se font renouveler le précieux sésame.
Le fantasme balayé de l’immigration choisie
La France délivrait, en 2016, 3,72 premiers titres de séjour pour 100 000 habitants (autant qu’en 2006), moins que l’Italie (4,42), le Royaume-Uni (6,32), l’Espagne (7,65), l’Allemagne (12,18), la Suède (14,53) ou la Suisse (17,03). Une information qui corroborait le fait que l’hexagone ne privilégierait pas l’immigration professionnelle. En revanche, la France s’est fait une spécialité : accueillir les réfugiés économiques qui ne sont donc pas de pauvres Syriens fuyant la guerre… En 2019, 154 620 demandeurs d’asile ont été enregistrés. Plaçant la France dans la fourchette haute des pays de l’UE, mais surtout plaçant son système d’asile sous forte tension nous dit encore le rapport mis en exergue par nos confrères du Figaro. Rien d’étonnant quand on voit que les refus d’asile se chiffrent autour de 1 %.
Toutefois, s’il faut saluer l’essai de transparence de la Cour des comptes, il faut rétablir la vérité. Même s’il paraît énorme pour nos hauts fonctionnaires, ce chiffre paraît évidemment totalement sous-évalué. Jean-Yves Le Gallou que nos lecteurs connaissent bien a publié une contre-étude sur Polémia qui en dit long. Toutes les autres études concluent au contraire à un surcoût budgétaire dû à l’immigration : de 17 milliards dans la dernière étude de Jean-Paul Gourévitch (2012) ; de 42 milliards chez Pierre Milloz (1997) dont l’étude ancienne continue de faire référence par sa rigueur méthodologique, de 73 milliards chez Yves-Marie Laulan (2012). Jean-Yves Le Gallou a, lui, évalué à 18 milliards le seul coût d’entrée et d’accueil des 200 000 immigrés supplémentaires annuels (coût en infrastructure notamment).
Alors que notre pays s’enfonce dans la crise et que les nuages noirs de la récession sont déjà à nos portes, il serait de bon ton de traquer çà et là quelque économie substantielle. Espérons que ceux qui nous gouvernent y verront une piste sérieuse de réflexion. Encore faudrait-il que leur parti pris idéologique soit balayé par la froide réalité des chiffres. Mais il est hélas permis d’en douter. •
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